Le deuxième ou troisième ligne Courtney Lawes a quitté Northampton cet été afin de rejoindre le CA Brive, en Pro D2.

Interrogé via Midi Olympique, l’international Anglais a expliqué précisément sa décision de rejoindre la France, et plus précisément le club Briviste.

Dans un premier temps, il explique sa décision de quitter Northampton. Extrait:

Je voulais connaître quelque chose de nouveau, j’avais envie de me lancer un nouveau défi. J’étais aux Saints depuis longtemps, et j’y ai joué de nombreuses années. J’ai simplement pensé que le moment était venu de faire quelque chose de différent pour la dernière partie de ma carrière. Je ne regrette pas et je suis vraiment content de l’avoir fait.

Il y a toujours du bon et du mauvais dans une décision comme celle-ci. Ce n’est pas rien. J’adore cet endroit et ce sera toujours ma maison. Mais en même temps, c’était important pour moi de connaître quelque chose de nouveau, de changer d’environnement pour la fin de ma carrière.

Dans la foulée, il explique sa décision de rejoindre Brive. Extrait:

J’ai trouvé ici un club très bien structuré, avec une très bonne organisation, ce qui était primordial pour moi pour terminer ma carrière du mieux possible. Que ce soit le staff technique, les installations, ou les joueurs, tout est vraiment bien ici. Et puis, le projet est très ambitieux. Voilà pourquoi j’ai souhaité venir ici. J’espère maintenant contribuer aux efforts de tout ce club et à sa réussite.

Il dévoile comment se sont passés les premiers contacts avec Brive. Extrait:

Avant de signer, je suis venu voir ce que Brive faisait, comment le club était structuré. Pierre (Pierre-Henry Broncan) était évidemment là, j’ai pu lui parler. On a évoqué de ce dont le club avait besoin et ce que je pouvais potentiellement apporter. Nous avons réussi à faire en sorte que cela fonctionne. C’est un excellent entraîneur. Il me rappelle un peu Eddie Jones, avec qui il a déjà travaillé par le passé, et je pense qu’il a beaucoup appris à ses côtés notamment pendant la dernière Coupe du monde avec l’Australie. Je retrouve donc des méthodes d’entraînement assez similaires à celles que j’ai pu connaître avec le XV de la Rose sous Eddie.

Il l’affirme : jouer en Pro D2 n’a jamais été un obstacle pour lui. Extrait:

Non, vraiment pas. Je me donne toujours à fond, peu importe où je joue et à quel niveau. Mais j’espère quand même jouer en Top 14 la saison prochaine avec Brive.

Il exprime sa détermination à monter en Top 14 avec Brive. Extrait:

Je savais que c’était un jeu physique et que c’était un peu plus « chaotique » que la première division. Mais aujourd’hui, je suis ravi d’être ici et d’évoluer avec l’équipe. Je suis déterminé à la faire évoluer en Top 14 la saison prochaine.

Il s’est également confié sur le niveau de la Pro D2. Extrait:

Je ne sais pas si je suis surpris. Je pensais, avant d’arriver, que ce serait un championnat d’un très bon niveau. Et je ne suis pas déçu. Au niveau athlétique, c’est du très haut niveau. Les joueurs frappent tous fort. Vous avez de très bons athlètes dans ce championnat. Les plus grandes différences entre la Premiership, que j’ai évidemment connue, et le Pro D2, c’est probablement l’organisation et la régularité. Mais d’un point de vue physique, il n’y a pas de grandes différences entre les deux championnats.

Il se veut confiant pour l’objectif de la montée. Extrait:

Pour tout vous dire, quand je suis arrivé, j’ai vite eu un bon « feeling », cette impression que le groupe serait compétitif. Et les joueurs ne m’ont pas déçu. Ils ont été très bons jusqu’à présent. Évidemment, l’objectif est d’atteindre le Top 14 la saison prochaine et, espérons-le, de remporter le championnat. Nous avons l’équipe pour cela. Il s’agit donc simplement de performer. Tout est mis en œuvre dans le club pour que nous puissions y arriver.

Il précise que Brive possède des joueurs incroyables. Extrait:

Oui, dans notre équipe en particulier, nous avons des joueurs incroyables. De grands talents comme Curwin (Bosch) qui, comme moi, vient juste d’arriver. Il n’était pas là la saison dernière, et prend ses marques ici petit à petit. Des joueurs comme « Boni » (Rahboni Vosayaco) ou encore Ross (Moriarty) sont très forts. Et puis, il y a Mathis (Ferté) sur l’aile, et Léo (Carbonneau) comme capitaine, qui font preuve d’une impressionnante maturité à leur âge. Ils sont promis à un très bel avenir. Mais dans l’ensemble, il y a de bons joueurs partout, dans toutes les lignes.

Il affirme apprécier la ville de Brive. Extrait:

Je m’amuse vraiment ici. Je pensais que le temps serait un peu meilleur. Mais apparemment, tous mes coéquipiers m’ont dit qu’ils avaient connu un mauvais été, alors je les ai laissés tranquilles (rires). Plus sérieusement, je profite vraiment ici avec ma femme et mes quatre enfants. J’adore cette ville. C’est un endroit très sûr et ça rassure une famille. C’est vraiment très joli. J’aime le fait que ce soit assez petit mais qu’il y ait aussi beaucoup d’activités à faire. En tout cas, comparé à Northampton, qui est une grande ville où il ne se passe pas grand-chose, ça me change. C’est un bon endroit pour vivre. Et puis… Toutes ces boulangeries, c’est incroyable ! J’adore vos boulangeries (rires).

Il ne le cache pas, venir jouer en France est très intéressant sur le plan financier. Extrait:

Bien évidemment, financièrement parlant, c’est plus intéressant de jouer en France qu’en Angleterre. Et puis, comme je l’ai dit, beaucoup de joueurs veulent pouvoir faire quelque chose d’un peu différent, vivre une nouvelle expérience, et sortir de leur zone de confort. Jouer en Premiership, c’est un peu toujours la même chose, quel que soit le club dans lequel vous évoluez, donc il faut partir à l’étranger pour expérimenter des choses différentes. Le championnat français est très attrayant pour cela. Que ce soit en Top 14 et dans l’hémisphère Sud, il y a de très bonnes équipes.

Pour conclure, il avoue être inquiet pour la Premiership. Extrait:

C’est sûr qu’il est difficile de dire aujourd’hui que la Premiership est le meilleur championnat du monde vu le nombre de titres européens remportés ces dernières années par les clubs anglais. Ça reste une très bonne compétition mais la situation est complexe pour beaucoup de clubs. Il faut juste plus de téléspectateurs, plus de personnes intéressées par ce sport en Angleterre. La situation est bien plus difficile qu’en France. Ici, il y a beaucoup plus de gens qui aiment le rugby et donc forcément beaucoup plus d’argent injecté dans ce sport.