Cornell Du Preez raconte le pire souvenir de sa carrière : « Ce jour-là, j’ai vraiment eu peur »

Cornell Du Preez raconte le pire souvenir de sa carrière : « Ce jour-là, j’ai vraiment eu peur »

Le mercredi 12 janvier 2022 à 16:48 par David Demri

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Le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Cornell Du Preez s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer son arrivée au RCT l’été dernier et le début de saison effectué par le XV de la Rade.

L’occasion pour Cornell Du Preez de revenir également sur sa grave blessure contractée au mois de septembre 2018 alors qu’il évoluait sous les couleurs du club Anglais de Worcester.

Il l’affirme clairement : c’est le pire souvenir de sa carrière. Extrait:

« C’est sans aucun doute le pire souvenir de ma carrière. Lors de mon premier match (le 1er septembre 2018) et peut-être même sur mon premier ballon, je me fais plaquer et, alors que je suis au sol, le genou d’un joueur vient frapper ma gorge. Sauf que quand je me relève, je n’arrive quasiment plus à respirer. J’appelle immédiatement le docteur, mais je n’arrive pas à lui expliquer ce que j’ai, car je ne peux plus parler… C’était extrêmement stressant, je ne comprenais pas ce qu’il était en train de m’arriver. Ce jour-là, j’ai vraiment eu peur… J’ai quitté le terrain pour aller à l’infirmerie, le docteur m’a fait une injection pour m’aider à respirer. Ensuite, je suis allé à l’hôpital et je me suis fait opérer. Ils m’ont fait une trachéotomie pour que je puisse respirer, car ma gorge se refermait. »

Avant de penser à une quelconque reprise du rugby, il s’est d’abord demandé s’il allait pouvoir revivre normalement un jour. Extrait:

« Je n’ai rien pu manger ou boire pendant quatre ou cinq semaines. J’étais intubé au niveau du nez pour me nourrir. C’était long, j’avais du mal à communiquer. Le rugby? Je ne savais pas si je pourrais rejouer. Puis quand tu as une blessure comme celle-ci, tu penses d’abord à revivre « normalement ». Retrouver les terrains semblait impossible au début, mais les choses sont finalement allées assez vite. Je suis passé de « tu ne joueras plus jamais » à « peut-être que finalement… » en voyant énormément de docteurs. Et j’ai fini par reprendre. Finalement la seule séquelle concerne ma voix, qui est devenue beaucoup plus grave. Je m’en suis bien sorti. »

Il n’a d’ailleurs pas pu parler pendant plusieurs mois en raison de cette grave blessure. Extrait:

« Le jour de ma blessure, ma femme était en vacances aux Îles Caïmans. Elle l’a donc appris le lendemain matin, au réveil, quand j’étais en train de me faire opérer. Elle a trouvé un avion deux jours avant la fin de ses vacances pour me rejoindre. Elle m’a retrouvé à l’hôpital, sauf que je ne pouvais pas parler. Et ce pendant de longues semaines. Je n’ai pu communiquer « normalement » qu’au bout de deux ou trois mois. »

Finalement, après six mois d’absence, Cornell du Preez a trouvé les ressources nécessaires pour revenir sur les terrains et poursuivre sa carrière sportive. Extrait:

« Reprendre était évidemment dans mon esprit. J’ai d’abord recommencé par des entraînements assez légers, car je manquais de souffle. Ma gorge demeurait plus petite qu’elle ne l’était par le passé. C’était difficile de respirer, mais les semaines m’ont permis de progresser jusqu’au jour où je me suis dit « je crois bien que je vais rejouer ». Tous les médecins étaient d’accord, et après six mois j’ai pu retrouver les terrains. Aujourd’hui je ne pense plus du tout à cette blessure quand je joue. »

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2 Commentaires

  1. Isidore 12 janvier 2022 at 20h- Répondre

    J’apprécie ce genre d’anecdote.
    Pour avoir eu de petites blessures dans ma jeunesse lointaine avec ce sport, j’imagine la volonté et la ressource d’un être humain pour revenir à ce niveau.
    Belle leçon de vie !!

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  2. Pierre Rivière 12 janvier 2022 at 22h- Répondre

    Heureux qu’il puisse rejouer normalement . Il est quand même passé pas loin d’un handicap important .
    Longue vie Cornell ainsi qu’à ta famille !