Le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Facundo Isa s’est confié via Midi Olympique à l’approche du match contre les Stormers, programmé ce samedi après-midi en Afrique du Sud, à l’occasion de la première journée de la Champions Cup.

Dans un premier temps, il indique se sentir très bien. Extrait:

Je me sens super bien. Les débuts ont été un peu difficiles au niveau physique, parce que je n’ai pas eu la chance d’enchaîner des matchs sur le terrain. Ces dernières semaines, on m’a offert la possibilité d’enchaîner. Je me sens très fort en ce moment. Je sens que je progresse grâce au travail de Pierre (Mignoni, NDLR) et de l’ensemble du staff. Les données GPS sont bonnes. En musculation, je suis toujours là (rires). Je travaille beaucoup, et je vois des résultats bénéfiques.

Il explique également pourquoi l’équipe se sent très bien actuellement. Extrait:

En ce moment, on respecte sur le terrain ce que l’on travaille la semaine. Le groupe est bon, et tout le monde se sent bien depuis plusieurs semaines. On fait ce qu’il faut, on garde un peu plus le ballon. On veut aller vers ce rugby, et on le travaille depuis la présaison. On avait un peu de mal à le reproduire lors des matchs en début de saison. Maintenant on arrive quasiment déjà au milieu de saison, on se sent beaucoup mieux et les repères arrivent. C’est agréable de voir le club si bien tourner en ce moment.

Dans la foulée, il évoque ce déplacement en Afrique du Sud. Extrait:

J’ai connu ça avec l’Argentine notamment durant le Four Nations. Il faut bien s’adapter. Avec mon expérience, je connais un peu le secret : ne pas réfléchir, et prendre soin de soi. On ne va pas en Afrique du Sud pour des vacances. Lors des premiers jours, il faudra insister sur la récupération en faisant notamment très attention au sommeil et à l’hydratation. Quand tu fais un tel voyage, tu peux laisser du jus dans les transports.

Pour le rugby, il faudra faire confiance à ce que l’on fait depuis plusieurs semaines. On n’aura pas trop le temps de s’entraîner sur le terrain là-bas, du coup, il faut aller chercher d’autres choses. Ce sont des déplacements où tu dois faire appel à ton mental et au travail hors du terrain. Je pense notamment aux réunions et à la vidéo. La semaine va vite, mais il faudra être prêt : les Stormers voudront nous manger et nous tuer.

Contrairement à Baptiste Serin, Facundo Isa voit d’un bon œil ce match contre les Stormers, en Afrique du Sud. Extrait:

J’ai la vision d’un joueur étranger. Je trouve que c’est bien pour notre groupe. On va se retrouver en Afrique du Sud à 30 joueurs. C’est un voyage qui peut nous resserrer et nous souder dans un contexte complètement différent. Honnêtement, ça peut nous aider pour la fin de saison. Ça peut être un tournant, parce qu’on va vivre ensemble pendant huit jours. Chaque mec dans ce groupe doit connaître son rôle et aller puiser au plus profond de son mental.

En plus, Toulon n’a jamais joué sur un autre continent. C’est un défi magnifique parce qu’on peut devenir les premiers à gagner aussi loin. Pour ma part, c’est un défi excitant. J’ai beaucoup de partenaires français qui n’ont jamais eu la chance d’aller en Afrique du Sud. C’est une expérience enrichissante en tant que joueur mais aussi en tant que personne. Les Stormers vont nous proposer un autre rugby, un rugby fait de vitesse. Ils vont vouloir nous mettre à mal en nous proposant beaucoup de volume.

Il se dit très revanchard par rapport au raté des Varois, la saison dernière, dans cette compétition. Extrait:

(Il coupe) Je parle en ma personne : je suis extrêmement revanchard par rapport à ce qui s’est déroulé la saison passée. J’aime cette Champions Cup, j’aime jouer contre des adversaires différents partout en Europe et maintenant dans le monde. Comme je vous l’ai dit : on est bien en championnat, mais on doit faire face à un nouveau défi. On doit montrer ce que l’on vaut.

L’an passé, on a joué des bons matchs sans concrétiser. Honnêtement, ça m’a mis la « pigne » (sentiment provençal qui se rapproche de la colère, NDLR). J’ai envie de retrouver les demi-finales de cette compétition, la finale… J’ai envie que le club revive ces choses, un peu comme on a pu le faire en Challenge Cup. La coupe d’Europe veut dire beaucoup ici.