Après les Saracens, qui ont choisi de se passer de leurs stars pour les huitièmes de finale européens, Bath adopte une approche similaire. Le club anglais, leader du Premiership, a décidé de ménager deux de ses cadres : Finn Russell et Will Stuart.

Un choix stratégique qui interroge

Alors que Bath domine actuellement le championnat d’Angleterre après sa large victoire contre les Harlequins (47-28), son entraîneur Johann Van Graan a tenu à rassurer sur l’importance accordée à la Champions Cup. Pourtant, la mise au repos de deux internationaux de premier plan – l’ouvreur écossais Finn Russell et le pilier droit Will Stuart – ne manquera pas d’alimenter les débats sur la compétitivité de la compétition.

Une décision qui rappelle celle des Saracens, qui affronteront Toulon sans plusieurs de leurs têtes d’affiche.

Des contraintes réglementaires en cause

Le choix de Bath ne relève pourtant pas d’un simple calcul tactique. Comme les Saracens, le club est contraint par les accords visant à protéger les joueurs internationaux. Conformément aux règles établies, Bath devait accorder une semaine de repos à ses sélectionnés dans les trois semaines suivant le Tournoi des Six Nations.

Une exigence qui s’impose aux équipes anglaises et qui, une fois encore, soulève des questions sur l’impact de ces contraintes sur le prestige des Coupes d’Europe.

Des solutions en interne pour Bath

Pour pallier l’absence de Russell, plusieurs options s’offrent à Van Graan. Orlando Bailey, récemment revenu de blessure et déjà aperçu avec le groupe élargi du XV de la Rose, pourrait être titularisé. Cameron Redpath, Ciaran Donoghue et Max Ojomoh sont également pressentis pour prendre le relais, tandis que le jeune James Linegard intègre le groupe pour l’occasion.

Dans le pack, Bath devra aussi composer sans Charlie Ewels. Le deuxième ligne international souffre d’une blessure aux côtes, ce qui avait déjà précipité sa sortie face aux Harlequins.

« On s’occupe soigneusement des joueurs à Bath, et nous avions pris la décision depuis plusieurs semaines de mettre Finn et Will en vacances. Mais ceux qui joueront à leur place cette semaine porteront avec fierté, je vous l’assure », a affirmé Johann Van Graan.

Si cette situation pourrait sembler être une aubaine pour la Section Paloise, elle n’en demeure pas moins une nouvelle entaille dans la valeur perçue des Coupes d’Europe, dont l’attractivité semble toujours en quête de stabilité.