Lors d’un entretien accordé au site La Dépêche, le manager du Castres Olympique, Christophe Urios s’est longuement confié sur le match à venir contre le Rugby Club Toulonnais, vendredi soir au Stade Mayol, à l’occasion des barrages du Top 14.

Le technicien Français évoque la manière donc le CO va jouer pour tenter de faire tomber Toulon à Mayol. De manière générale, il se veut plutôt optimiste pour ce quart de finale.

Interview à lire ci-dessous:

Comment imaginez-vous l’accueil que vous réservent les Toulonnais pour ce match couperet ?

Oh ça va être frontal. Ils vont essayer de nous crever. Quand on revoit le match du 15 avril dernier, on constate qu’on a été en difficulté dans le dernier quart d’heure en conquête, en touche et en mêlée. Ils nous avaient fait mal en première mi-temps dans l’affrontement direct dont je sais qu’ils vont nous chercher de la même façon.

Comment faire front ?

Il faut s’accrocher ! Peut-être qu’on peut les surprendre. Si on joue avec la tête et qu’on n’a pas le cœur cela ne servira à rien. D’abord il faudra faire preuve de beaucoup d’engagement, ce qui n’est pas une nouveauté. Le début de match sera important. Il faut faire en sorte que les Toulonnais ne prennent pas confiance. S’ils commencent à nous marcher dessus dans les 20 premières minutes, il est possible que l’on trouve le temps très long ensuite. Quand on a cet engagement, cette férocité, après, il faut garder la tête froide, rester précis et réserver quelques surprises.

Considérez-vous que c’est une performance d’être encore en barrage cette année ?

Oui on peut le dire comme ça, mais c’est une performance depuis longtemps. À part l’année où le CO a failli descendre, le CO est toujours dans les clous depuis que les barrages existent. Quand on voit la course à l’armement qui existe à de nombreux endroits et dans les grandes villes, oui c’est une grande performance pour un club comme le nôtre.

Est-ce le fruit du travail de 2 saisons ?

Autant l’année dernière on avait vécu une saison compliquée, avec des hauts et des bas, en terminant bien, on n’avait passé que 30 % du temps dans le Top 6 Cette saison on y a passé 75 % du temps. Donc le barrage est amplement mérité sur l’ensemble de la saison, même si on a eu un moment de trouble en mars avril qui nous coûte le barrage à domicile.

Est-ce que le groupe a beaucoup évolué cette saison ?

Je le dirai après le match demain (sourire). J’attends beaucoup de cette partie. J’espère que le travail effectué pendant deux ans va porter ses fruits. Il me semble que maintenant chacun connaît son job parfaitement. Mais c’est dans l’adversité, dans la difficulté qu’on a les réponses, et celles de ce vendredi m’intéressent vraiment. Je suis impatient. J’ai le sentiment que depuis deux ans on a fait beaucoup de chemin. On a changé 80 % de l’effectif, quasiment tout le staff du moins une très grande partie, je pense que sur les plans de l’harmonie de l’encadrement, de la relation en joueurs et entre joueurs et staff, c’est très bien. Évidemment, il y a des déçus lorsqu’ils ne jouent pas, mais globalement on est sur le bon chemin avec une belle atmosphère de travail, et de complicité. Tout le monde a trouvé sa place à son niveau et répond présent. C’est donc une belle avancée depuis deux ans en sachant que l’important c’est ce week-end.

Est-ce que le barrage perdu de la saison dernière va vous servir ?

L’année dernière on s’est trompé de combat parce qu’on n’était pas tous sur le même combat. Cela m’avait marqué, des joueurs avaient fait des choses incroyables qu’on n’avait jamais vues dans la saison. Le message que j’ai fait passer, c’est que le jeu qu’on doit pratiquer à Toulon c’est celui qu’on travaille depuis 10 mois. On n’a rien à inventer. On a mis des évolutions en place, comme tout le monde le fait, parce qu’il faut surprendre, mais n’inventons rien. Si on a une bonne cohésion, si on va dans le même sens, je ne dois pas voir ce que j’ai vu à Montpellier l’année dernière. J’espère qu’à ce niveau on a progressé.