Dans les colonnes du Midi Olympique, le technicien Christophe Laussucq a évoqué le match à venir entre le Stade-Français et le Rugby Club Toulonnais.

Selon lui, la mêlée Parisienne a permis au Stade-Français de décrocher le Bouclier de Brennus la saison dernière. Il estime également que la mêlée Varoise n’a jamais été vraiment dominatrice. En revanche, il explique que les gratteurs du RCT ont fait énormément de bien à l’équipe Varoise.

Par ailleurs, il pense que l’équipe de Bernard Laporte est capable d’appuyer là ou ça fait mal, dimanche soir contre le Stade-Français. Extrait:

« La mêlée, c’est la meilleure rampe de lancement du jeu. C’est vrai pour toutes les équipes. Le Stade français a construit son titre de champion de France sur sa mêlée. Une mêlée qui avance, c’est plus facile pour aller chercher la zone du demi d’ouverture adverse et créer en suivant des surnombres. Et ça, c’est une caractéristique des Parisiens. Quand leur mêlée avance, le premier temps de jeu passe souvent par un centre qui va défier l’ouvreur. Seulement ensuite, le Stade français part jouer sur les extérieurs, mais pas avant. Sauf que, dans la mesure où leur mêlée recule en ce moment, ils sont un peu ennuyés. C’est franchement handicapant dans la construction du jeu. J’entends souvent des entraîneurs des avants se prendre pour des magiciens, mais une bonne mêlée, c’est à 90 % grâce aux bons piliers. Point barre. Et malheureusement, le Stade français aujourd’hui sans Slimani, c’est plus compliqué. C’est peut-être le meilleur droitier au monde en mêlée fermée. D’ailleurs, en demi-finale contre Toulon, Paris avait sacrément secoué le RCT. Ils avaient notamment récupéré de nombreuses pénalités. Quant à Toulon, j’ai l’impression que les problèmes sont récurrents. Aujourd’hui, ils sont faibles en mêlée, mais l’an dernier, ils n’ont jamais été si souverains que ça. Ils ont même été en souffrance parfois. Après, en raison de leur capacité à « gratter » des ballons, ils ne souffrent pas d’un manque de munitions. Pour moi, le Stade français ne changera rien à sa stratégie globale. Ils vont essayer de mettre en place leurs lancements jeu, mais ça dépendra de leur capacité à gagner leur ballon en mêlée, sans se mettre à la faute. S’ils sont un peu roublards, ils s’en sortiront. Une équipe comme Agen qui souffre en mêlée sait très bien le faire. Une introduction en deuxième ligne, un troisième ligne qui sort vite le ballon et le tour est joué. Maintenant, je pense que les Toulonnais, s’ils se sentent assez forts, vont essayer d’appuyer là où ça fait mal. »