Christian Wade raconte sa folle transition vers le football Américain !
Christian Wade raconte sa folle transition vers le football Américain !
Le dimanche 27 novembre 2022 à 17:11 par David Demri
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Après s’être essayé au football Américain entre 2019 et 2022, l’ancien ailier des London Wasps Christian Wade a fait son grand retour au rugby à XV du côté du Racing 92.
Interrogé via L’équipe, l’international Anglais a exprimé sa joie de pouvoir rejouer au rugby à XV. Extrait:
« C’est génial d’être de retour, d’entendre les bruits d’excitation du public quand je cours. J’ai dix ans de rugby pro derrière moi et ce ne sont pas mes trois saisons de NFL qui allaient tout gommer. Pour moi, il était toujours question de vitesse, d’appuis, de changements de direction… Des trucs pour lesquels j’ai toujours une grande confiance en moi. Peu importe le sport, chaque fois que je reçois un ballon, j’ai envie qu’il se passe quelque chose. »
Il explique sa décision de quitter le rugby à XV en 2019 afin de tenter une folle aventure au football Américain. Extrait:
« J’étais arrivé à un moment de ma vie où j’avais besoin de me lancer un défi en dehors de ma zone de confort, en tant qu’homme et athlète. J’ai toujours été fasciné par le processus d’apprendre un autre sport, une autre technique. Gamin, j’étais une pile. Je jouais au foot, au tennis de table, au badminton, au basket… J’ai fait beaucoup d’athlé (il courait le 100 m en 10 »82 à l’âge de 15-16 ans) et puis du rugby. La NFL, j’étais fan devant ma télé, mais pas plus. J’ai tout lâché pour tenter ma chance dans un sport que je n’avais jamais pratiqué. Tenter ce pari, c’était très effrayant, très intimidant. Comme un premier rodéo. »
Il avoue que la transition vers le football Américain n’a pas été facile. Extrait:
« Je ne vais pas vous cacher que j’ai traversé des moments difficiles. Financièrement, déjà. Je n’avais plus de revenus. Je ne savais pas combien de temps je pourrais payer les factures, les repas. J’avais monté une petite équipe d’entraîneurs autour de moi, mais je ne savais pas où on allait. Ça a duré trois mois comme ça.
Et puis j’ai reçu le soutien de la NFL, qui m’a intégré à son programme IMG en Floride (créé pour les joueurs non américains) pour apprendre le jeu, m’entraîner avec des coachs spécialisés. Avec moi, il y avait un Mexicain, un Brésilien, trois Allemands, un Australien. Ça a duré quatre mois. C’était parfois super stressant parce qu’il fallait ingurgiter tellement d’infos en si peu de temps. Je me souviens d’un jour où on nous a fait une sorte d’interro, comme à l’école. Je me plantais à chaque question. C’était « no, no, no » (rires). Il a fallu s’accrocher. À la fin du programme, seize franchises NFL ont dépêché leurs scouts et j’ai été pris par les Bills de Buffalo. »
D’ailleurs dès son premier match, il maque un touchdown. Un moment incroyable. Extrait:
« C’était le premier ballon que je touchais ! Dingue ! Pendant toute cette période, je me demandais si j’avais fait le bon choix, si j’allais m’en sortir. Cette action a solidifié ma confiance. Ça me fait marrer d’y repenser parce que quand j’arrive dans la end-zone ce jour-là, je ne sais pas quoi faire. Je célèbre ? Comment ? Mes coéquipiers me sautent dessus. Ils étaient super contents pour moi parce qu’ils savaient d’où j’arrivais, ils m’ont vu faire des erreurs à l’entraînement, ne pas savoir ce que je devais faire. Moi j’étais tellement enfermé dans ma concentration que je me disais : « Bon, quel est mon prochain boulot à faire ? » Au foot US, quand vous marquez, c’est votre unité de défense qui entre, donc les gars de l’équipe m’ont montré du doigt qu’il fallait sortir (rires). »
Pour conclure, Christian Wade a expliqué ne pas encore savoir s’il sera encore au Racing 92 la saison prochaine, avec Stuart Lancaster. Extrait:
« Son message sur ma boîte vocale, pour me dire qu’il préférait prendre d’autres ailiers alors que je venais de marquer un triplé contre les Barbarians, ça a été un tournant dans ma vie… Je n’ai jamais compris les raisons. Mais bon, j’ai dû fermer cette porte. Jusque-là, je ne vivais que pour jouer avec la sélection anglaise. Tout était déterminé par un choix qui ne m’appartenait pas.
Mais Stuart Lancaster n’en reste pas moins un très bon entraîneur. Il l’a prouvé encore au Leinster. Est-ce que je serai encore au Racing quand il arrivera ? (Wade a signé une saison.) Je trouve que ce serait une super occasion pour retravailler ensemble. C’est lui qui m’a donné mes premières sélections. Je suis un gars qui dit ce qu’il ressent mais je ne suis pas négatif. Je suis un homme de solutions, pas un homme de problèmes. »
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