L’histoire ne le retiendra certainement pas… Mais la vérité, c’est que bien que privé d’une douzaine de joueurs sur le front international, le RCT a plutôt dominé l’entame d’une partie où les Castrais avaient promis la guerre. Profitant de la fébrilité de leurs adversaires, les Varois ont ainsi cherché à allumer quelques mèches, sans conclure. La faute à un brin d’imprécision dans les transmissions logique, après tout…

En effet, non content de devoir aligner une paire de centres Belan-Wulf qui se découvrait, le staff varois avait dû composer avec une chute de scooter de James O’Connor, attendu comme titulaire à l’ouverture. Touché assez sévèrement pour déclarer forfait, l’international australien avait ainsi « obligé » Pierre Mignoni à improviser Éric Escande en demi d’ouverture de fortune. « Je tiens d’ailleurs à le féliciter, l’entraîneur des trois-quarts varois. En deux entraînements, il a dû intégrer toutes nos stratégies, tous nos lancements de jeu. Franchement, il faut lui tirer un coup de chapeau. »

Le problème ? C’est que malgré toute la bonne volonté du monde, la connexion d’Escande avec ses partenaires a logiquement connu quelques déchets. Lesquelles, au-delà de l’attaque, se sont retrouvées en défense. Secteur où, lorsqu’elles sont commises, les erreurs se paient d’autant plus cash…

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ, AU VÉLODROME…

C’est ainsi que, par manque de vécu, d’automatismes, de repères, le milieu de terrain varois a été transpercé à deux reprises par les Castrais sur des lancements de jeu bien étudiés, visant à faire intervenir leurs ailiers dans la zone sensible toulonnaise, où les absences de Mathieu Bastareaud et Maxime Mermoz (respectivement remplaçants et en tribunes au Vélodrome) se sont fait cruellement ressentir. Sivivatu, puis Grosso, créant par deux fois les brèches décisives dans lesquelles Capo Ortega et Cabannes surent s’engouffrer pour conclure en coin.

« C’est dommage de se faire surprendre comme ça, mais au vu de toutes les absences que nous déplorions, c’est finalement assez logique, nous confiait Chris Masoe près du bus varois. Il n’y a rien à reprocher à personne. Dans l’état d’esprit, tout le monde s’est battu pour le maillot. Nous avons trouvé les ressources pour marquer deux essais alors que nous aurions pu sombrer, nous nous sommes accrochés en défense comme sur cette dernière séquence sur notre ligne, où nous n’avons rien lâché… » Touchés au coeur, mais pas coulés, les Toulonnais. En attendant des jours meilleurs.