Charles Ollivon se veut très clair : « Il n’y a pas de débat sur l’avenir de Fabien Galthié »

Charles Ollivon se veut très clair : « Il n’y a pas de débat sur l’avenir de Fabien Galthié »

Le jeudi 8 février 2024 à 10:31 par David Demri

1 Commentaire

Publicité

Le troisième ligne du XV de France, Charles Ollivon s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer l’élimination des Bleus lors de la Coupe du monde de 2023 contre l’Afrique du Sud.

Ce-dernier explique avoir pris énormément de plaisir à jouer ce match malgré la défaite.

Il s’est régalé mais confirme que la tristesse des gens est très lourde à porter. Extrait:

On me pose beaucoup de questions concernant ce match, et les questions sont normales. Mais, avant tout, quel match ! Quelle pression ! Quelle attente ! Quel adversaire ! Quel public ! On ne doit pas oublier que le groupe n’est pas passé à côté du match, pendant 80 minutes. Dans un match d’un tel calibre, j’ai pris un énorme plaisir. Je veux le dire, et je suis persuadé que je ne suis pas le seul à en avoir pris. Je suis le premier à l’avoir dit, mais c’est la vérité. Je me suis régalé de jouer ce match.

Bien sûr, à la fin de ce France – Afrique du Sud, le monde s’est écroulé. Il ne faut pas se le cacher. La tristesse des gens est encore lourde à porter. Mais j’insiste, il y a eu du plaisir. Ce n’est pas un problème de le dire.

Il indique penser encore souvent à cette défaite. Extrait:

Pour être honnête, j’y pense encore souvent… C’est quelque chose qui va nous suivre toute notre vie. Tous les membres du groupe en sont conscients. On a travaillé, on a donné. Je n’ai pas de regret mais je ne veux pas que les gens le prennent dans le sens où l’on dit : « Charles s’en fout. » Je ne l’oublierai jamais mais je ne vais pas vivre avec des regrets pendant des années. J’insiste : ce groupe a tout donné. En revanche, la cicatrice de la Coupe du monde restera pour toujours.

Je dois vivre avec et l’appréhender au mieux. La cicatrice va nous suivre mais il faut s’acharner. Pour les années à venir, le groupe France doit s’acharner pour aller chercher plus haut. C’est le mot que j’ai envie de vous dire. On ne doit pas s’arrêter à ça. Il faut s’acharner pour aller chercher haut en club et avec notre sélection. C’est le mot que je retiens. On ne doit pas baisser les bras et avancer encore. C’est une phrase bateau mais la cicatrice est en train de mûrir avec les semaines qui passent.

Il explique ensuite pourquoi il n’a pas voulu prendre la parole dans les médias suite à cette élimination prématurée. Extrait:

J’ai toujours eu besoin de prendre ce recul sur certaines situations. J’ai vu passer beaucoup de choses après le match, notamment des débats et des discussions. Je les comprends, et c’est normal parce que l’événement était en France et que c’était un énorme match. Je n’ai pas ressenti le besoin d’en parler immédiatement. Je ne me trouvais pas à ma place de parler tout de suite et d’alimenter tout ça. J’ai pris le temps de réfléchir à ce match, à ce contexte. J’ai voulu prendre le temps pour voir les choses différemment. Désormais, j’en parle tranquillement. Le retour à la maison a été très brutal. C’était difficile de passer à autre chose. C’était vraiment brutal… Maintenant, des semaines ont passé. La cicatrice restera mais je n’ai pas un seul regret.

Dans la foulée, il affirme qu’aucun débat existe entre les joueurs concernant l’avenir de Fabien Galthié. Extrait:

Quand il n’y a pas la victoire au bout, on sait comment ça se passe. Je comprends les joueurs qui ont pris position pour Fabien. J’ai ma personnalité et je n’aime pas rentrer dans ce genre de débat. Les faits disent que nous avons eu 80 % de succès sur ce mandat. On a pris du plaisir. On a fait des matchs incroyables, marquants ! Pour les joueurs du XV de France, il n’y a pas de débat sur l’avenir de Fabien Galthié.

Il faut se nourrir de cette déception. Avec ce temps de réflexion, je pense que nous n’avons pas été assez bons le jour J. Au dernier tournoi, William (Servat) était venu nous chercher sur ça. Il a évoqué ces grands rendez-vous, ces grands matchs. Il a piqué le groupe sur ça à la fin de la Coupe du monde. Il parlait du moment et du jour du match. J’en tire cette leçon. La préparation a été super, on a tout donné. C’est un constat. Mais être bon le jour J, c’est indispensable pour aller plus loin en Coupe du monde.

Publicité

1 Commentaire