Cette technique du rugby à VII utilisée par Toulouse pour remporter la Champions Cup

Cette technique du rugby à VII utilisée par Toulouse pour remporter la Champions Cup

Le lundi 27 mai 2024 à 12:05 par David Demri

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Tout le monde savait qu’Antoine Dupont aurait une influence énorme sur la finale de l’Investec Champions Cup, mais peu auraient pensé que ses récupérations seraient le facteur décisif de la victoire 31-22 du Stade Toulousain sur le Leinster au Tottenham Hotspur Stadium samedi 25 mai.

Le capitaine toulousain a fini le match avec quatre ballons grattés à son actif, dont certains dans les zones les plus importantes du terrain et aux moments les plus importants.

Ces stats du demi de mêlée feraient pâlir n’importe quel joueur de la troisième-ligne et ce n’est pas sans raison que Dupont a été élu Joueur du Match.

Il comptait déjà neuf ballons grattés dans la compétition avant le dernier match, ce qui le place dans le top 5 des meilleurs gratteurs, mais il a vraiment démontré à quel point il est un atout sur les rucks.

C’est une skill que le Français la doit en partie à sa pratique du rugby à sept cette année. Dupont est attendu sur le circuit HSBC SVNS cette semaine, après un début de carrière fulgurant dans le format à sept joueurs, et sa décision semble de plus en plus bénéfique pour toutes les parties concernées.

« Ce n’était pas prévu mais des opportunités se sont présentées pendant le match », a-t-il confié juste après la rencontre

« Cela vient aussi de mon passage à 7 où les rucks sont importants. Il faut pouvoir contester. Je l’ai travaillé, ce que je ne faisais pas de manière spécifique jusque-là. C’est un bonus pour moi. »

Ce sont ces contributions qui, selon Ugo Mola, l’entraîneur du Stade Toulousain, ont finalement décidé du match. Dupont n’a pas été le seul à réaliser une magistrale récupération, le flanker Jack Willis ayant lui aussi contribué à cette titanesque démonstration défensive.

Toulouse a presque doublé le nombre de turnovers du Leinster dans son extraordinaire effort défensif, ce qui, selon Mola, a fait la différence.

« Il semblerait qu’on ait récupéré 12 ballons au sol. C’est déterminant à ce niveau-là », a-t-il expliqué en conférence de presse.

« C’est des turnovers précieux, on sait qu’on est capable de faire l’effort, on avait à cœur de répondre présent parce que le Leinster est une équipe redoutable dans ce secteur de jeu. Tu gagnes des finales quand tu es capable de rivaliser sur les points forts de tes adversaires. »

Autre gratteur surprise, le demi ouverture Romain Ntamack, qui s’est lui-même révélé doué pour les arts obscurs, notamment lors des 40 premières minutes.

Dans un match où, selon lui, Toulouse « n’a pas su utiliser correctement le ballon » – « on l’a fait parfois mais trop peu pour les mettre en difficulté » – les Toulousains ont dû tout donner face aux vagues successives d’offensives du Leinster.

« C’est vrai que notre défense a été remarquable, on a été d’une solidarité plus qu’exemplaire et même s’il y a parfois des breaks, on a réussi toujours à rattraper le coup, à gratter les ballons qu’il fallait », a poursuivi Ntamack en conférence de presse d’après-match.

« Je pense qu’à chaque fois c’étaient des moments qui mettaient le Leinster en difficulté. Ils se voyaient plus d’une fois derrière la ligne d’en-but et on a réussi à rattraper les coups à chaque fois. J’ai pas souvenir d’avoir fait un match défensif comme ça ; l’équipe non plus. »

Via Rugby Pass

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