C’est tout bonus pour le Stade
C’est tout bonus pour le Stade
Le dimanche 4 décembre 2011 à 10:52 par David Demri
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Le Stade s’est imposé face à Toulon, au Stadium, lors de la 12ème journée du Top 14. Devant un adversaire qu’il redoutait et qui restait sur une série de résultats positifs, le champion de France a ainsi réalisé un coup double : dans l’optique de la course à la qualification, il a distancé un concurrent direct et conforté sa place dans le peloton de tête. Mais il a aussi préparé de la meilleure des façons la double confrontation face aux Harlequins, en Coupe d’Europe. Car c’est leur destin dans cette compétition, ni plus ni moins, que les Toulousains joueront dans les semaines à venir.
Coup dur pour Poitrenaud
Dès le coup d’envoi, le Stade, dans ses 22, développait un contre de près de 80 mètres, avec au départ une superbe échappée de McAlister. Le ballon parvenait à Matanavou, qui, sur son aile, éliminait un adversaire, tapait à suivre jusque dans l’en-but, mais c’était bien un Toulonnais qui était le plus prompt pour aplatir. La rencontre, en tout cas, était partie sur les chapeaux de roue.
Bien dans son match, le Stade obtenait une pénalité sur une mêlée et McAlister, de quasiment cinquante mètres, voyait le ballon passer nettement à côté. En face, Toulon ne faisait pas de sentiments : Wilkinson, après avoir tapé au pied, était victime d’une obstruction, et se faisait justice lui même pour ouvrir le score (3-0, 6ème).
Heuseusement, Toulouse avait le bon goût de réagir immédiatement, ou presque. Et c’était une nouvelle fois sur une mêlée que le RCT était sanctionné, mais McAlister, pourtant en position favorable, échouait pour la deuxième fois. Les Rouge et Noir venaient de laisser passer une opportunité, et on le regrettait d’autant plus que par la suite, la partie tombait dans un faux rythme, et pas la moindre occasion de scorer n’était à signaler.
Les choses, décidément, ne se passaient pas bien, car au quart d’heure de jeu, Clément Poitrenaud se blessait, apparemment sérieusement, et devait céder sa place à Maxime Médard. Mais, peu à peu, les hommes de Novès s’installaient dans le camp adverse, et si leur domination restait dans un premier temps stérile, Matanavou, au terme d’une jolie séquence collective, marquait en coin le premier essai de la partie. Toulouse prenait l’avantage, et c’était globalement mérité.
Mais Toulon, décidément, allait faire preuve de réalisme. Pour quasiment sa deuxième incursion dans la moitié de terrain toulousaine depuis le coup d’envoi, il obtenait une pénalité suite à un ballon gardé au sol par Clerc. Wilkinson réduisait l’écart (7-6, 22ème). Cela n’empêchait pas les locaux de repartir de l’avant, et d’être à deux doigts de scorer par Picamoles, sur une superbe action collective. Sur la séquence, ils obtenaient néanmoins une pénalité, jouée rapidement et sur laquelle Genevois, pas à dix mètres, écopait d’un carton jaune.
En supériorité numérique, les Rouge et Noir campaient dans les cinq mètres toulonnais, où les mêlées se succédaient. A plusieurs reprises, le deuxième essai de la rencontre chauffait, mais la défense varoise repoussait vaillament les assauts répétés de Thierry Dusautoir et des siens. Tout cela se terminait finalement par une pénalité réussie par McAlister, ce qui constituait une petite récompense devant les efforts fournis.
Peu après la demi-heure de jeu, Wilkinson, en position lointaine, restait à 100% de réussite et ramenait son équipe à un point (9-10), juste avant que McAlister ne soigne à son tour ses statistiques (13-9). Juste avant la pause, le demi d’ouverture anglo-toulonnais passait un nouveau coup de pied, et c’est par la plus petite des marges d’avance que le Stade regagnait les vestiaires.
L’offrande de Jauzion
La deuxième mi-temps débutait comme la première : Toulouse dominait, et obtenait une pénalité suite à une mêlée. De 48 mètres, McAlister passait cette fois un coup de pied important. Mais il semblait écrit que rien ne serait simple : dans la foulée, Johnston était expulsé temporairement pour un geste dangereux et Toulon investissait la moitié de terrain toulousaine. Sur un contre, toutefois, le Stade traversait tout le terrain, grâce notamment à un Fritz tonitruant. La séquence n’était pas vaine, car achevée par une pénalité. McAlister ne tremblait pas (19-12, 48ème).
Bien que réduit à quatorze, Toulouse faisait mieux que résister. Les attaques varoises étaient ainsi contenues par une défense agressive, et les joueurs de la ville rose s’autorisaient même quelques incursions dans le camp opposé. Mieux encore, le Stade marquait son deuxième essai, suite à une lumineuse passe au pied de Jauzion à destination de Clerc, qui devançait deux adversaires pour aplatir dans l’en-but. L’affaire commençait à prendre bonne tournure.
La suite, cependant, allait être à l’avantage du RCT, qui dominait assez nettement. Acculé dans ses cinq mètres, Toulouse tenait bon, et était même très proche d’inscrire un troisième essai, suite à un contre de 80 mètres initié par David et hélas pas conclu par Médard. A la 73ème, Bouilhou était à son tour sanctionné d’un carton jaune, qu’on ne pouvait s’empêcher de trouver sévère.
Les Rouge et Noir allaient devoir terminer le match à quatorze, et si on ne se faisait guère de souci quant à l’identité du vainqueur, le bonus offensif allait être difficile à obtenir. Mais dans les derniers instants, Burgess récupérait un ballon, et malgré le retour in extremis d’un adversaire, trouvait les ressources pour marquer. La cause était entendue, et on ne pouvait que féliciter des Toulousains sérieux, appliqués et parfois brillants, qui ont écarté de belle façon la menace toulonnaise.
stadetoulousain.fr
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