Récemment, les dirigeants du Rugby Club Toulonnais ont recruté la star treiziste Ben Barba. Contrôlé positif à la cocaïne en Australie, ce-dernier a été suspendu plusieurs semaines. Il a ainsi décidé de rebondir en France et plus précisément du côté de Toulon.

Interrogé via le Midi Olympique, Jean-Pierre De Mondenard, médecin spécialiste du dopage a fustigé le Rugby Club Toulonnais. Selon lui, Ben Barba n’aurait jamais dû être recruté par un club du Top 14 étant donné ses antécédents. Extrait:

« Ce joueur a été deux fois positif à la cocaïne, il a été suspendu pour douze matchs dans le championnat treiziste australien et il n’a pas encore effectué cette peine. Ça ressemble à une régression. Ça me rappelle à ce qui se passait avant 2000 quand les suspendus pouvaient aller jouer dans une autre fédération. On voyait des cyclistes partir au triathlon. On voyait aussi des cyclistes suspendus par la FFC aller faire des courses UFOLEP. Je pensais à l’époque que c’était la preuve que les fédérations ne luttaient pas vraiment contre le dopage. Quand je vois ça, je ressens la même chose. J’imagine très bien quelqu’un souffler soudain à l’oreille de Barba qu’il peut venir gagner de l’argent en France. Mais Barba, lui, a été sanctionné dans un championnat qui est un peu hors système. Les contrôles n’y sont pas faits par l’Agence australienne de lutte contre le dopage mais par un organisme privé. Tout se joue là-dessus. »

Ce-dernier ne comprend pas pourquoi la Ligue Nationale de Rugby ne monte pas au créneau dans ce dossier. Extrait:

« Je voudrais que les lois françaises antidopage prévoient non seulement l’extension de leurs sanctions à l’étranger mais aussi l’application de toutes les sanctions venues de l’extérieur. Ça manque énormément et dans le cas présent ça donne l’impression qu’au fond on se fout du dopage. Quand je vois que la LNR ne dit rien, ça me fait rigoler. »