Camille Lopez: « Ce dernier ballon, c’est une erreur de ma part, je dois le conserver »
Camille Lopez: « Ce dernier ballon, c’est une erreur de ma part, je dois le conserver »
Le mercredi 6 mai 2015 à 17:22 par David Demri
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Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’ouvreur Clermontois Camille Lopez revient sur la défaite de l’ASM contre le Rugby Club Toulonnais en finale de Coupe d’Europe.
Il regrette son coup de pied joué à la dernière minute du match. Selon lui, il ne s’agissait pas d’une bonne option. Il exprime également sa déception de perdre cette finale. Extrait:
Que vous a-t-il manqué pour connaître un autre résultat?
Surtout de l’efficacité et de la gestion, dans des périodes faibles que l’on aurait dues mieux gérer. Dans
l’intensité, nous avons davantage subi que les Toulonnais, c’est une évidence. Mais je n’ai pas la sensation que notre équipe se soit enlevée. Il restait malgré tout la place de faire mieux.
Avez-vous été surpris par la dimension physique des Toulonnais ?
Nous savions que, physiquement, ils allaient répondre présents. Ces mecs ont de l’expérience et sont toujours au rendez-vous des grands matchs. Mais ce qui me préoccupe le plus ce sont surtout les erreurs que nous avons commises. Il y en avait beaucoup trop pour espérer l’emporter.
Face à cette opposition, que vous a demandé Franck Azéma ?
D’être très pragmatiques et efficaces. C’est justement ce que nous n’avons pas su faire. En début de rencontre, nous sommes dominateurs mais nous ne marquons pas assez. En fin de première période, nous devons beaucoup mieux gérer. Cet essai (de Mathieu Bastareaud, N.D.L.R.), nous le leur offrons. Ce sont des choses qu’il ne faudra pas reproduire. Plusieurs « anciens », sur le départ, ont laissé passer leur dernière chance d’être champion d’Europe.
Ont-ils pris la parole à l’issue de la rencontre ?
Pour eux, c’est dur. Davantage que pour les autres. Mais j’ai mal pour eux (il marque une pause). Personnellement,
ça me touche parce que je considère comme une chance d’avoir pu jouer pendant un an avec Julien Bonnaire ou Julien Pierre. C’est un honneur et j’aurais aimé partager un moment de grande joie avec eux. Ils le méritent tellement… On peut aussi mettre Roro (Rougerie) dedans. Cela me fait mal, ces mecs méritent tellement mieux. Cette finale est dure pour nous mais pour eux, imaginez…
Avez-vous réussi à parler de cet échec dans les vestiaires ?
Oui, forcément. Il faut très vite échanger, qu’on reste ensemble et solidaire. Mais ça n’enlève rien à la frustration.
Tout le monde était abattu. Maintenant, cette aventure est finie. À nous d’être des grands hommes
pour rebondir. La saison ne peut pas s’arrêter ici, à Twickenham. Ce n’est pas possible. On s’en mordrait les doigts.
On vous sent très ému…
C’était ma première grande finale. Je ne devais pas la jouer et, finalement, je débute. Je sais d’où je viens, ce que j’étais et ce que je suis. Je regarde aussi l’équipe que nous avons. Nous sommes capables de faire beaucoup mieux que la production de ce soir et ça me fait mal. (Il a les larmes aux yeux) J’espère que j’aurai la chance de jouer d’autres finales. Ce soir, j’ai commis des erreurs et je retiendrai la leçon. Si j’ai d’autres occasions de m’exprimer en phase finale, je dois faire mieux.
À quel moment avez-vous compris que vous alliez débuter ?
Pendant l’échauffement. Je suis en train de buter, Morgan (Parra) s’approche de moi et me dit : « Je crois que Brock s’est déchiré. » Je commence à me préparer, mentalement, mais rien n’était encore définitif. À ce moment-là, Brock est rentré aux vestiaires. Quand il est ressorti, j’ai vu qu’il se testait. Ensuite, tout le groupe est sorti pour commencer l’échauffement collectif et après quelques exercices de passes, il est venu vers moi pour me dire : « C’est mort pour moi. C’est à toi de jouer. »
Vous l’avez senti touché ?
Avec moi, il a tenu un discours très positif. Plutôt un passage de témoin. Il n’y a pas eu de tension. J’imagine
qu’il était frustré mais sur le moment, il ne m’a dit que des bonnes choses, pour m’aider à avancer.
Sur la dernière action, vous tentez une passe au pied hasardeuse. Racontez-nous ?
Sur l’aile, Mike Delany m’appelait depuis plusieurs temps de jeu. Leurs ailiers ont fermé les extérieurs toute
la partie et nous empêchaient de jouer les extérieurs. C’était une option qui pouvait nous offrir une belle opportunité. J’ai cela en tête mais sur ce coup, Mike ne m’appelle pas. C’est ma responsabilité et c’est une erreur de ma part, il faut dire les choses. Ce dernier ballon, je dois le conserver pour multiplier encore les temps de jeu. On ne sait jamais ce qui peut arriver. J’ai tenté un coup gagnant trop tôt alors que notre dynamique était bonne. Il aurait fallu tenir le ballon. Je le regrette.
Au coup de sifflet final, vous vous écroulez immédiatement ou y a-t-il un temps de décompression ?
Tout de suite, c’est très dur. C’est la mort d’un rêve. Tout s’écroule d’un seul coup. Notre parcours européen, c’est bien beau mais à la fin, il n’y a rien. C’est dur à accepter.
Qu’elles ont été les premières pensées ?
Je me suis assez vite isolé. J’avais envie d’être dans mon coin mais Xavier Sadourny est venu vers moi pour me dire de rejoindre le groupe, qu’il fallait que nous restions soudés. Il avait certainement raison. C’est dur à vivre. J’ai du mal à en parler.
Sentez-vous le groupe capable de réagir pour la suite, en Top 14 ?
Le groupe est touché, personne ne peut le nier. Tout le monde est très déçu. Des matchs comme celuilà, c’est l’aboutissement d’une compétition pour laquelle nous nous sommes battus. Pour nous, c’est la fin malheureuse d’une aventure. Dans notre malheur, nous enchaînons très vite avec une rencontre, la semaine prochaine. Cela peut nous faire le plus grand bien. La fin de saison en championnat s’annonce dense pour nous, avec deux déplacements et une réception. Il faut vite basculer. Ce n’est peut-être pas plus mal.
Source: Midi Olympique
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On a fait la même connerie contre le Stade Français à Mayol
James O’connors tente un petit coup de pied a suivre et on perd le ballon
score final 24 a 28
S’ensuivit des sifflets envers des joueurs double champions d’Europe, pour une simple défaite à domicile…
Je trouve que ce joueur n’a pas le niveau international, cela s’est vu avec l’EDF et avec l’ASM en Coupe d’Europe où à chaque fois qu’il a joué, il n’a pas été bon. Je lui préfére 200 fois Pierre Bernard de l’UBB.
Et plus encore François de Montpellier
Je vous prescris des dragés Fuca cher Camille… de même pour la populasse clermontoise, meilleur public de France (sur quel critère?pas les victoires c’est sûr!).
C’est en faisant des erreurs que l’on progresse , CAMILLE . C’est bien connu . Ton grand courage et ton sérieux t’apporterons rapidement cette belle progression . Tu es encore très jeune , le temps seul t’aidera à te dépasser . Nous n’en doutons pas , un instant .
un coup de pied lors d’une dernière action qui peut mener à la victoire : une erreur de minimes.
il n’a rien à regretter, si cela avait réussi on aurait crié au génie
tout était possible avec cette passe au pied, une touche pour l’asm ou toulon, une mêlée sur un en avant sauf, qu’habana en avait décidé autrement et nous fait un superbe arrêt de volée, 15 jours avant il nous faisait une interception pour la gagne
bravo mister habana