Cameron Woki : « Bien sûr que ça m’a vexé… ça a vexé l’homme et surtout le compétiteur que je suis »

Cameron Woki : « Bien sûr que ça m’a vexé… ça a vexé l’homme et surtout le compétiteur que je suis »

Le jeudi 6 juin 2024 à 13:07 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

Le Racing 92 se retrouve en danger à l’approche de cette dernière journée de championnat.

Les Franciliens vont devoir aller chercher la qualification sur la pelouse du Stade Rochelais, ce samedi soir.

Interrogé via L’équipe, le deuxième ou troisième ligne du Racing 92, Cameron Woki évoque une situation très délicate. Extrait:

Effectivement, ça rend les choses plus compliquées. Mais c’est nous qui nous sommes rendu les choses difficiles en cette fin de saison (en perdant à domicile contre Bayonne notamment). On a perdu pas mal de points mais on garde notre destin en mains (une victoire ou un nul qualifierait le Racing, un bonus défensif pourrait suffire). C’est notre huitième de finale.

Il s’attend à un match très compliqué face aux Maritimes. Extrait:

Ça reste toujours une confrontation dure contre eux parce que ça reste une équipe très dense, une équipe qui a confirmé en Europe, confirmé dans notre championnat. Eux aussi ont besoin de points pour se qualifier.

Après, un complexe de supériorité, non je ne crois pas. Je ne les sens pas supérieurs à nous, je les sens plus denses, ça oui. On a autant de bons joueurs qu’eux. Mais on connaît leurs forces avec ce pack solide, cette défense très forte, avec des porteurs de balle comme Uini (Atonio), Will (Skelton), Greg (Alldritt). Ils savent très bien s’en servir. Ils ont dominé l’Europe pendant deux ans grâce à ça. On sait quelle stratégie ils vont mettre en place. On s’y attend et on s’y prépare.

Il se dit satisfait de sa saison sur le plan personnel. Extrait:

Plutôt bonne honnêtement. Je me suis mieux intégré au club, mieux intégré au groupe. Je me sens beaucoup mieux que la saison dernière.

Cameron Woki effectue souvent la navette entre deuxième et troisième ligne. Pour lui, ce n’est pas un problème. Mais il se considère davantage comme un troisième ligne. Extrait:

C’est juste une question d’effectif. On a eu beaucoup de casse, de commotions (Chouzenoux) et même de cartons rouges (Palu puis Sanconnie) en deuxième-ligne et il a fallu s’adapter. Mais je reste un troisième-ligne en club. Et ça le restera. Ça ne me fait pas chier de jouer deuxième-ligne mais je pense que je n’exploite pas mon potentiel à cent pour cent quand je joue deuxième-ligne. Après, je suis toujours content d’être sur le terrain. C’est le plus important.

En troisième-ligne, j’ai toujours eu la facilité d’être sur les bordures, de porter le ballon, d’exploiter ma vitesse. En deuxième-ligne, je sais que ce n’est pas ce qu’on attend de moi. On attend que je sois davantage dans les rucks, que je fasse le sale boulot. Je suis moins en vue ballon en main en étant deuxième-ligne. Mais tant que le travail est bien fait, tant que ça aide l’équipe, ça me va. Je n’ai pas besoin de montrer que je peux porter le ballon ; je pense que tout le monde le sait. Si je touche zéro ballon et que je fais quarante rucks, ça me va.

Il indique progresser dans le secteur des rucks. Extrait:

Les rucks, ça a été mon point faible. Avant, je ne mettais pas assez d’intensité, je ne marquais pas assez l’adversaire. Je progresse, j’y travaille. Ce n’est pas forcément un domaine que j’exploitais quand j’étais troisième-ligne mais j’y travaille tous les jours. Je sais que ça a été demandé par le staff de l’équipe de France.

Cameron Woki a énormément enchainé cette saison. Il avoue se sentir fatigué mais également excité. Extrait:

J’en suis à 31 matches exactement (depuis août dernier). J’ai beaucoup enchaîné, ça fait deux ans que j’enchaîne et il y a de la fatigue. Mais voilà, on arrive aux matches les plus excitants et l’excitation permet de passer au-dessus de ça. L’important, c’est de qualifier le club.

Pour conclure, Cameron Woki avoue avoir été vexé de ne pas avoir été appelé par Fabien Galthié pour le Tournoi des Six-Nations. Extrait:

Bien sûr que ça m’a vexé. Ça a vexé l’homme et surtout le compétiteur que je suis. C’est normal. Mais l’équipe de France a gagné les matches après ça, donc je suis content aussi. Si c’était la bonne composition et si le match a été gagné, je n’ai pas forcément mon mot à dire.

Je sais comment ça se passe en sélection ; ça va, ça vient, parfois c’est ton heure, parfois ça ne l’est pas. Ça peut le redevenir plus tard. L’Argentine ? L’équipe de France est toujours un objectif pour moi. Donc oui. Je ne sais pas si je vais être appelé mais j’ai toujours la même envie. »

Publicité

0 Commentaire