Mourad Boudjellal espère toujours faire revenir Tana Umaga la saison prochaine pour intégrer le staff. Les contacts existent entre les deux parties mais aucun accord n’a encore été trouvé.

C’est désormais le dossier prioritaire de Mourad Boudjellal. Après avoir enfin réussi à recruter le centre international Mathieu Bastareaud (22 ans, 9 sélections), le président toulonnais travaille activement pour faire revenir Tana Umaga. Non pas en tant que joueur mais pour intégrer le staff de Philippe Saint-André à l’issue de la prochaine Coupe du monde dont l’ancien All Black (74 sélections) est un ambassadeur. « Cela fait partie des derniers dossiers en cours, a déclaré Boudjellal à Var Matin. Il y a des avancées mais il faut maintenant que l’on finalise un accord. J’ai bien envie. On discute. Il n’a pas dit oui, il n’a pas dit non. J’ai des contacts assez souvent avec son agent. Je pense qu’il en a envie. Maintenant est-ce que l’on trouvera un accord ? Nous avons nos limites budgétaires. (…) Rien ne se fera avant la Coupe du monde. Je pense qu’il a envie de profiter de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande dont il est un ambassadeur. » Un an après son départ, Tana Umaga pourrait revenir cet automne dans un club qu’il connaît bien. En tant que joueur, il a porté à dix reprises le maillot du RCT en Pro D2 lors de la saison 2006-2007 avant d’en jouer quatorze en Top 14 (neuf en 2008-2009 et cinq en 2009-2010 pour son retour sur les terrains en course de saison).

Rentré depuis au pays, le Néo-Zélandais, aujourd’hui âgé de 38 ans, a intégré les Chiefs (dix matchs) et les Counties Manukau (six), en Super 15 et championnat des provinces. Victime d’une rupture du tendon d’Achille, Umaga n’a pu terminer la saison et raccrocher les crampons. Définitivement ? A priori oui. « J’ai reçu des offres à l’étranger pour entraîner, disait-il récemment. Je dois peser le pour et le contre. L’argent fait tourner le monde. Il vous donne l’opportunité de faire beaucoup de choses et c’est une sécurité pour mes enfants. Après seulement un an ici, ce serait dur de les déraciner et d’aller en arrière, mais si c’est la meilleure option nous devrons nous habituer. Il faut être réaliste, entraîner va être mon futur pour rester impliqué dans le rugby. » Mais où ? En Super 15, cela semble un peu prématuré. A Toulon, il pourrait être chargé des rucks et des skills aux côtés de Philippe Saint-André, Pierre Mignoni et Olivier Azam, deux nouveaux membres et du staff.

« La place qu’il doit occuper est à bien définir, reconnaît Boudjellal. Si on fait venir Tana Umaga, c’est pour apporter un plus et non pour apporter du doute à certaines personnes. Il faudra bien gérer tout ça. Le contact existe, je ne sais pas s’il aboutira. Il est sérieux et il est en train d’avancer. »  A Toulon, on ne s’est jamais vraiment remis de son départ. C’est du moins la certitude de Mourad Boudjellal depuis un bon moment. « Le groupe n’a pas fait le deuil de Tana Umaga, lançait le président varois il y a plusieurs semaines. Entre tous les joueurs, il était le liant. On pouvait en penser ce que l’on voulait. Sur le terrain, malgré son âge, il était irréprochable. En tant qu’entraîneur, il y a eu des hauts et des bas avec le club. Mais une chose est sûre : il donnait beaucoup d’énergie et d’envie aux joueurs. J’ai peut-être mal mesuré qu’il était l’âme du groupe et que nous ne l’avons pas retrouvée cette saison. » Ce n’est peut-être plus qu’une question de semaines.

Source: rugby365.fr