Interrogé par Var Matin, Sébastien Bruno fait un tour d’horizon de l’actualité du RCT.

Le souvenir de la finale perdue contre Cardiff en 2010: 

« Cette finale était une déception, mais la plus grande déception c’est la demi-finale perdue contre Clermont la semaine d’avant. Après ce match, on a pris un gros coup au moral et la finale du Challenge Européen est arrivée trop vite. On a pas vraiment eu le temps de récupérer. Philippe Saint-André avait fait tourné pour récompenser ceux qui avaient disputé le Challenge tout au long de la saison. On a fait plusieurs mauvais choix et quand Jonny Wilkinson sort sur blessure, le match bascule. C’est dommage car on était à Marseille et on aurait pu faire une grande fête. C’était du gâchis. »

Son avis sur Cardiff : 

« Cardiff, ça joue de tout les côtés. Les avants sont mobiles et derrière, c’est l’ossature de la sélection Galloise. D’une manière générale, ils mettent beaucoup de rythme. Ils éprouvent toutefois des difficultés en mêlée cette saison. Il y a peut-être un coup à jouer même si en coupe d’Europe, l’arbitrage est différent et qu’on ne gagne pas beaucoup de points dans ce secteur. »

Le bonus offensif contre Montpellier : 

« Montpellier n’était pas venu avec sa grosse armada et c’est vrai que cela nous a facilité les choses. De là à prendre le bonus offensif, c’était pas gagné d’avance. Prendre cinq points c’est bien car d’autres équipes en ont fait autant dans les autres poules. »

La position de favori de la poule : 

« Si on gagne à Cardiff, on s’ouvre une voie royale. L’équipe la plus redoutable était Montpellier mais je ne sais pas s’ils vont jouer la compétition à fond après leur défaite contre nous. »

L’excellent début de saison du RCT : 

« On se sent fort et on a envie de continuer sur notre lancée. C’est un défi permanent entre coéquipiers, des challenges à répétition. Comme on gagne, on a moins de pression. On vient à l’entraînement avec la banane et lors des séances vidéos, on prend du plaisir. C’est le top ! Pour un rugbyman, c’est le top. Je peux d’autant le dire qu’avec Béziers ou Nîmes j’ai connu la relégation. Ici, on maîtrise tout les styles de jeu. Que ce soit devant, le jeu d’occupation, la conquête, les buteurs, la défense ou la vitesse. Cette saison, l’équilibre est bien équilibré et c’est difficile pour nos adversaires de nous battre. Si on est mené au score, on sait qu’avec notre système de jeu, on va revenir. »