Yannick, peux-tu faire un point sur l’état de l’infirmerie, notamment à l’avant ?

Devant, nous sommes toujours en effectif minimum, puisque cette semaine, Jean-Baptiste Poux, qui est en délicatesse avec son épaule, ne s’est quasiment pas entraîné. Census Johnston n’a pas participé aux deux dernières séances à cause d’un souci au tendon d’Achille. En ce qui les concerne, nous croisons les doigts pour qu’ils ne soient pas forfaits. Si c’était le cas, il nous resterait Yohan Montès et Johnson Falefa.

Romain Millo-Chluski n’a pas effectué une seule séance et une décision le concernant sera prise vendredi, lors de la mise en place. C’est exactement la même chose en ce qui concerne Yannick Nyanga.

Ces incertitudes tombent mal pour préparer un gros rendez-vous ?

Tous les matchs sont gros, tous les matchs sont compliqués… Nous en avons encore fait l’expérience à Brive le week-end dernier. On ne regarde pas trop l’adversaire, on se concentre plus sur notre jeu. Mais c’est vrai qu’on ne prend sans doute pas Toulon au bon moment de la saison, car le RCT est en ce moment très costaud.

Dans l’intensité, Brive a sans doute été une bonne préparation ?

Sans faire injure aux Brivistes, je pense que ce sera supérieur en terme d’intensité physique. Les Toulonnais sont très costauds, ils ont une organisation défensive de premier plan. Ce n’est pas pour rien que c’est la meilleure défense du championnat. Ils sont très forts sur l’homme, vraiment bien en place dans leurs systèmes. Ce sera dur.

Cette rencontre arrive avant une double confrontation face aux Harlequins, très importante pour le club ?

Honnêtement, j’aurai bien aimé que ce match face à Toulon soit dans trois semaines…  Compte tenu du nombre de bobos que nous avons à l’avant, une semaine de plus n’aurait pas été de trop. C’est comme ça. Ensuite, c’est effectivement d’autant plus difficile à préparer, car nous jouerons notre avenir en H Cup juste après. Nous savons tous que la double confrontation face aux Harlequins sera décisive.

Toulouse est invaincu à domicile depuis février 2010. Aujourd’hui, c’est un challenge de ne pas perdre à la maison ?

C’est un objectif chaque saison, même si en réalité, le véritable challenge est de ne pas perdre, à la maison comme à l’extérieur. En Top 14, il faut essayer de perdre le moins souvent possible.

Après, évidemment qu’à domicile, on bénéficie d’un confort et d’un environnement qui sont peut-être plus propices aux bonnes performances. Ce genre de sentiment est très français, très latin ! On essaye pourtant de s’affranchir de ces idées-là et de pouvoir aller rivaliser partout. Mais c’est vrai qu’à domicile, les joueurs ont tendance à se sentir un peu mieux.

La dernière venue de Toulon était à Ernest Wallon, cette fois-ci, ce sera au Stadium. Concrètement, quel cadre préfères-tu ?

La logique économique du club veut que nous allions jouer au Stadium, même si nous avons la chance d’être propriétaire de nos installations, ici à Ernest Wallon. Personnellement, je préfère jouer au Wallon. On est chez nous, et nous avons un plus grand confort pour préparer le match, pour les échauffements. Mais évidemment, il faut également respecter la logique économique des entreprises du Top 14.

Quels sont les domaines dans lesquels vous redoutez particulièrement Toulon ?

Il faut craindre leurs points forts, c’est-à-dire leur grande puissance devant. Depuis cette année, on voit qu’ils sont très costauds, et ils ont sans doute tiré les enseignements d’un passé récent. Ils ont également la meilleure défense du championnat, mais aussi un jeu au pied extraordinaire. C’est un jeu au pied d’occupation, de pression, d’attaque qui est royal autour de Jonny Wilkinson.

Entre Wilkinson et Giteau, ils sont très bien armés dans ce domaine-là. Tout le monde a pu le vérifier à Castres le week-end dernier. C’est une formation vraiment très complète, et pour avoir travaillé un peu avec Bernard Laporte, c’est une équipe qui lui ressemble.

Au niveau des touches, nous avons vu que Toulon n’a pas été forcément en réussite sur le terrain de Castres ?

Oui mais le problème avec Castres, c’est que c’est souvent un cimetière à talonneur. Les Castrais passent beaucoup de temps sur leurs contres en touche, et quand Rolland et Cabalero jouent ensemble, c’est redoutable. Toulon n’est pas la première équipe qui perd des ballons dans ce secteur face au CO. Nous sommes déjà passés par là avec le Stade Toulousain, et franchement, je ne tiens pas trop compte de ce match.

Cette semaine, Phillipe Saint-André a pris ses fonctions au XV de France. En tant que joueur, as-tu une image particulière de lui ?

J’ai été sous son capitanat au sein du XV de France, à l’époque où j’étais un tout jeune joueur. Je le vois marquer des essais pleins de grinta, de punch, de caractère. C’est un grand compétiteur, qui se préparait le mieux possible en tant que joueur. Je crois que qu’il faudra que l’équipe de France lui ressemble.

Source stadetoulousain.fr