Brad Barritt raconte comment il a rejoué 5 jours après la même blessure qu’Antoine Dupont !
Brad Barritt raconte comment il a rejoué 5 jours après la même blessure qu’Antoine Dupont !
Le mardi 26 septembre 2023 à 1:37 par David Demri
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L’ancien joueur des Saracens Brad Barritt a connu la même blessure qu’Antoine Dupont à deux reprises et il estime qu’au-delà du renforcement de la pommette, il faut surtout veiller à ne pas prendre de risque pour son cerveau.
Ce-dernier s’est confié via L’équipe.
Il se rappelle avoir joué un match cinq jours après s’être fait opérer du visage.
Il explique pourquoi ce n’était pas risqué pour lui. Extrait:
Non car j’avais subi la même blessure trois mois plus tôt lors d’un match contre Bath et on m’avait déjà posé deux plaques. À cette occasion, j’avais beaucoup discuté avec le chirurgien et le staff médical et deux choses semblaient primordiales : d’abord que la région orbitaire, autour des yeux, ne soit pas touchée. C’était mon cas et cela semble être celui d’Antoine Dupont. Ensuite, le cerveau. Après un tel choc à la tête, il y a vraiment un gros risque de commotion. Il faut être testé et au moindre symptôme, il faut respecter tous les paliers avant de reprendre l’activité physique puis les contacts.
Lors du match contre Bath, j’avais subi une commotion et je n’avais repris le rugby qu’au bout de trois semaines. Mais après le match contre les Harlequins, j’avais passé le test HIA (évaluation de blessure à la tête) sans problème et quand j’avais dit au chirurgien qui m’avait opéré la première fois que j’aimerais jouer le quart de finale de Coupe d’Europe le samedi suivant (on était mardi), il m’avait sans problème placé deux nouvelles plaques en titane en dessous des précédentes. Je me souviens encore de ses mots : « Ta joue gauche est maintenant dix fois plus solide que l’autre. Tout ce que tu risques, c’est de te fracturer l’autre côté. »
Il raconte sa blessure. Extrait:
La première fois, c’était un coup de genou dans un ruck. La deuxième, c’était dans les dix dernières minutes d’un match de Championnat contre les Harlequins. Lors d’un plaquage, Joe Marchant (qui dispute la Coupe du monde avec l’Angleterre) m’avait envoyé un grand coup de coude dans le visage. C’était douloureux mais franchement, j’avais déjà eu plus mal sur un terrain de rugby et j’aurais voulu finir la rencontre mais le kiné m’avait poussé à sortir pour vérifier mon nez. Sur le moment, on n’avait pas décelé la fracture de la pommette et c’est le soir, alors que je dînais avec ma femme, que mon nez et ma joue se sont mis à gonfler de manière anormale alors que je venais de me moucher.
Il explique son retour à la compétition. Extrait:
Physiquement, je me sentais bien car les opérations avaient été effectuées sous anesthésie locale pour éviter les médicaments lourds que le corps met du temps à éliminer. Mais j’étais un peu anxieux, bien sûr. On avait parlé de protéger mon visage et après la première opération, j’avais utilisé un masque en plastique, assez dur, mais je l’avais gardé une seule séance car il y avait de la buée, je respirais moins bien et je n’arrêtais pas d’y penser.
Aucune cicatrice n’était visible sur son visage. Extrait:
Oui, ma joue n’avait pas du tout été entaillée, contrairement à la fois précédente où j’avais eu des points de suture. Et la pose des plaques s’effectue depuis l’intérieur de la bouche. Contre le Leinster, j’avais pu jouer quatre-vingt minutes sans problème.
Pour conclure, il estime qu’Antoine Dupont pourrait rejouer pour le quart de finale. Extrait:
Antoine est un tel joueur de rugby que tout le monde souhaite qu’il participe à la phase finale, même ses adversaires ! Selon moi, en effet, la fracture de la pommette n’est pas le principal problème, l’opération permet vraiment de consolider ça. Il faut ensuite que la joue ne soit plus enflée. Mais chaque cas est particulier et le plus important, avant de prendre la décision de remettre le joueur sur le terrain, c’est d’être sûr de ne pas exposer son cerveau.
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