Ce sera le match le plus chaud de cette froide journée de réveillon : le BOPB, dernier au classement, recevra Toulon dans un match capital pour la suite de la saison des Biarrots. Une troisième défaite à domicile rapprocherait dangereusement le club du Pro D2. La tension est à son paroxysme.

Pour Patrice Lagisquet, ce sera « l’ultime chance, la dernière étape, la limite à ne pas dépasser ». Rien de moins… Quoi qu’il se passe, il restera certes douze matchs avant la fin du championnat. Mais le BOPB, improbable lanterne rouge à l’aube de cette phase retour, compte déjà six points de retard sur le premier non-relégable, l’UBB. Alors les joueurs le savent : contre Toulon, ils n’ont pas le droit de trébucher une nouvelle fois à Aguilera.

« On essaye de tous prendre conscience de l’importance de ce match, témoigne le talonneur Arnaud Héguy. Si on perd samedi, on sera vraiment très mal parti, c’est certain. Il faut que tout le monde comprenne que dans ce genre de situation, il y a une attitude, une mentalité à avoir. Après notre victoire contre Trévise (29-12) où nous avons été bon dans le combat, dans les phases tactiques, on est reparti dans nos travers. Et on s’est fait taper sur les doigts. »

Le ton monte

L’ancien Bayonnais évoque-là les comportements « inacceptables » et « indignes du club » dénoncés par Patrice Lagisquet et Laurent Rodriguez dans la presse ces derniers jours. « Certains ont une hygiène de vie qui n’est pas la bonne et ces joueurs ne font pas ce qu’il faut hors et sur le terrain. On en discute avec eux et certains ont compris », affirmait ainsi ce dernier dans Sud Ouest mercredi. Le ton est monté cette semaine… et la mobilisation générale a été décrétée.

La pression est donc maximale ces derniers jours sur la côte basque. Le groupe doit être capable de la gérer, sous peine que la situation n’explose. Si le staff n’a pas été véritablement inquiété jusque-là, un électrochoc pourrait devenir inévitable en cas de nouveau revers ce week-end. Mais on n’en est pas là. Dans une interview accordée à Midi Olympique, l’un des cadres du groupe, le centre international Damien Traille, affirme d’ailleurs qu’il n’est pas nécessaire d’y venir : « L’électrochoc des entraîneurs est utile seulement si les joueurs n’adhèrent pas à leur discours et à leur fonctionnement. Aujourd’hui, nous sommes d’accord avec ce qu’on nous propose », assure-t-il. Il va falloir le prouver samedi.

Source: rugbyrama.fr