Ce jeudi en conférence de presse, le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaître a effectué un point sur le début de saison raté du club Varois.

Il indique notamment avoir interrogé certaines personnes au sujet de chaque membres composant le staff technique.

Et il l’affirme : tous les retours ont été très positifs sur chacun de ces techniciens, à savoir Patrice Collazo, Julien Dupuy, James Goughlan et Maxime Petitjean. Extrait:

« Nous nous concentrons tous sur le court terme, à savoir le match contre Brive. Néanmoins, pour affronter un problème, il faut avoir des informations fiables. Alors je me suis posé des questions sur la compétence du staff dans son ensemble, à savoir Patrice Collazo, Julien Dupuy, James Coughlan, Maxime Petitjean et Sergio Parisse à temps partiel pour le secteur de la touche. C’est pas mal. J’ai vérifié auprès d’un certain nombre de gens en France ayant connu le parcours des uns et des autres pour vérifier ce qu’ils pensaient de ces personnes. Cela fait partie de mon job. Je m’écroule sous les compliments qui ont été faits. J’ai trouvé cela intéressant. Ces gens-là n’ont donc pas été choisis par hasard. Ils ont été choisis par Patrice Collazo lui-même avec mon approbation. »

Il constate également que le travail effectué lors des entrainements et de très haute qualité. Extrait:

« Ensuite, je me suis posé des questions sur le travail qui se fait. Je suis très proche de l’équipe car je suis aux entrainements et aux matches. Je constate, après avoir consulté d’autres personnes, qu’il se fait un travail de très haute qualité sur le plan physique, sur le plan technique, sur le plan tactique avec des consignes très claires match par match, et des consignes partagées avec les leaders de jeu. C’est-à-dire que ça part des leaders de jeu et tout est très partagé. Ce n’est pas unidirectionnel. »

Dans la foulée, il confirme bénéficier d’un effectif de qualité. Mais il déplore encore de nombreux absents. Extrait:

« Ensuite, on se pose la question sur la qualité de l’effectif. Et les autres clubs me disent que nous avons un effectif pour être champion de France. Oui. Seulement, on a beaucoup d’absences pour l’instant et il faut le dire. On a beaucoup d’absences et on a été encore très peu de temps jusqu’à 18 joueurs majeurs absents. Tous potentiellement titulaires, des joueurs qui pèsent comme Christopher Tolofua, Eben Etzebeth, Brian Alainu’Uese, Facundo Isa, Sergio Parisse, Charles Ollivon, Baptiste Serin. A l’arrière, il y a un joueur qui s’est blessé d’une façon bête, à la réception d’un ballon il a été victime d’une fracture d’un doigt : c’est Wainiqolo. On fonde beaucoup d’espoirs sur ce joueur. L’effectif de base est de très haute qualité. Mais il faut qu’ils jouent ensemble et qu’ils jouent bien. »

Finalement, il estime que le vrai problème, c’est sûrement le groupe. Extrait:

« Alors le groupe ? Et si c’était là le cœur du problème ? Pour qu’un groupe fonctionne bien ensemble, il faut que les gens soient en symbiose en matière d’engagement, en matière d’esprit de sacrifice. Quand on est à deux mètres d’un coéquipier qui se dévoue pour plaquer, on vient à son secours car il y a un ballon à récupérer. Il y a un plaquage à assurer. Nous avons cédé à deux reprises contre Castres, à cinq mètres de notre ligne, alors que l’an dernier nous étions quasiment infranchissables. Là, c’est bizarre, ça passe comme dans du beurre ! »

Selon lui, certains joueurs n’ont pas le mental pour mener l’équipe à bien. Extrait:

« Et le mental ? Si on n’a pas tous le mental en même temps, il y a des problèmes. Alors là c’est mon ressenti et c’est partagé par d’autres notamment des anciens du club et des gens extérieurs du club. Il y a un problème de solidarité et d’unité au sein de notre équipe. Parmi les gens qui nous manquent, il y a aussi une question de leadership qui se dégage et qui est absente. Cela ne remet pas en cause ceux qui ont été choisis, à savoir Julien Ory sur les deux derniers matches car c’est un garçon très méritant, c’est un énorme travailleur. Il a des moyens physiques limités mais il travaille énormément. Il se défonce littéralement sur le terrain. Il y laisse sa peau et quand il sort du terrain, il tombe comme une serpillère. »

Pour Bernard Lemaître, la vox populi se trompe certainement en visant le manager Patrice Collazo. Extrait:

« Voilà sur quoi je travaille et sur ce que j’investigue. On va bientôt arriver à des conclusions. Je comprends toutes les frustrations et les déceptions des gens qui sont passionnés. Nous avons énormément besoin des supporters, des partenaires qui se posent des questions et se demandent s’ils ont mis de l’argent dans le bon club. Le travail sur ces derniers jours de la semaine, c’est de renforcer la confiance sur Brive. C’est l’intérêt de tout le monde. Je parle des joueurs cette fois-ci. C’est de l’intérêt du public d’être au stade. Je ne sais pas combien ils seront car ils veulent voir leur équipe gagner et on va tout faire pour gagner, si possible largement. Mais au-delà de cela, c’est l’intérêt de tous ceux qui font partie de l’effectif du club. Quand un arbre commence à aller mal, il est temps de couper les branches. Et ce n’est peut-être pas là où la vox populi voudrait me conduire que se situe le problème. Si un général a de mauvaises troupes, il ne va pas gagner la guerre. Une vraie troupe, ce sont ceux qui se dévouent pour sortir des tranchées au péril de leur vie. Confiance pour Brive et je crois que la qualité de l’entrainement me rend optimiste et certains changements sont très significatifs. »