Bernard Lemaître a recadré Pierre Mignoni à deux reprises sur ses déclarations

Bernard Lemaître a recadré Pierre Mignoni à deux reprises sur ses déclarations

Le vendredi 29 mars 2024 à 0:26 par David Demri

11 Commentaires

Publicité

Le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaitre s’est confié via Var-matin.

Ce-dernier a expliqué toute la complexité de l’économie d’un club de rugby.

Il l’affirme : environ 11 clubs du Top 14 sont déficitaires.

Il se dit très inquiet. Extrait:

« Il faut que le club s’installe, dans le temps, à la place qui doit être la sienne: dans le top 4. C’est là où le RCT doit se trouver. Malgré des handicaps importants. Je ne parle pas du sportif, mais plutôt du secteur économique. Nous ne sommes pas dans le bassin économique de Toulouse, de Bordeaux ou de Lyon.

Un club génère des revenus avec quoi? D’abord, il vend des billets. Après, ils cherchent des partenariats, des sponsors. Il vend des maillots. Il faut un ensemble d’actions commerciales pour essayer de créer des revenus. Le problème, c’est que pour exister en Top 14, il y a un budget minimum en dessous duquel il est quasiment impossible de descendre. Aujourd’hui, dix à onze clubs ont une économie déficitaire et qui ne peuvent pas tenir dans la durée. C’est préoccupant. »

Il n’est pas démoralisé pour autant. Extrait:

« Le combat ne m’a jamais fait peur. Quand il est loyal, j’aime ça. On m’a souvent posé la question. J’ai toujours répondu que j’ai 5% de plaisir et 95% d’emmerdements. Mais ces 5% sont très importants (sourire). »

En revanche, le soir, il pense souvent aux problèmes et aux difficultés qu’il doit traverser. Extrait:

« C’est souvent le moment où tous les problèmes resurgissent. C’est ce qui fait qu’on ne dort pas très bien la nuit. On se pose des questions. Pourquoi est-ce que ça ne marche pas? Est-ce qu’on a des bons joueurs? Est-ce qu’on a un bon staff? Des questions fondamentales. »

Bernard Lemaître a également expliqué sa décision de conserver Pierre Mignoni dans le staff. Extrait:

Parce que je sais pourquoi il est venu. Il est arrivé à une époque où il y avait déjà Franck Azéma en poste. Preuve qu’il voulait vraiment revenir. Mon but, c’était d’innover avec ce duo. Et ça a fonctionné. Le binôme s’appréciait et était complémentaire. D’ailleurs je regrette vraiment le départ de Franck. Et quand je lis que Pierre l’a viré ou que je l’ai viré, c’est une énorme connerie.

En revanche, il n’a pas apprécié quand Pierre Mignoni a déclaré en conférence de presse qu’il s’en foutait d’être dans le top 6. Extrait:

C’est une réaction épidermique mal placée, mais je sais ce qu’il veut dire. Dire: « Je m’en fous », c’est plutôt « ne nous fixons pas uniquement là-dessus ». Pierre, c’est un Toulonnais, un Méditerranéen. Il a beaucoup de patience et en même temps, il peut réagir d’une façon un petit peu excessive.

Aussi, il n’a pas apprécié la manière dont Pierre Mignoni a attaqué le journaliste de L’équipe en conférence de presse. Extrait:

Oui. Je lui ai dit que je lui donnais raison sur le fond, pas du tout sur la forme. Et qu’il fallait qu’il fasse attention. Mais vous savez, on se parle en permanence avec Pierre. On débriefe, on analyse. Dans la semaine, il y a une quantité de sujets sur lesquels on débat, comme le recrutement, le devenir de certains joueurs, etc.

Avant le match contre Montpellier, il indique avoir pris la parole pour parler à chaque joueur. Extrait:

Oui, je l’ai fait avant le match contre Montpellier. J’ai voulu parler à chacun des 23 joueurs qui composaient l’équipe. D’abord face à eux, puis en tête à tête. Les yeux dans les yeux, en présence de personne d’autre. Je ne parle pas souvent aux joueurs. Cela a dû m’arriver une fois ou deux depuis le début de la saison.

Pour conclure, Bernard Lemaître parle des objectifs du RCT en cette fin de saison. Extrait:

Le top 4. Cela n’a pas changé. Est-ce qu’on y arrivera? Ce n’est pas interdit. Mais ça sera difficile. On se rapproche de la fin et on a un solide programme. Après, si c’est le top 6, on sera quand même content. Cela ne serait pas un résultat négatif. De manière plus générale, l’objectif, c’est d’installer le club d’une façon pérenne en haut du tableau du rugby français et européen. Pour ça, il y a toute une politique qui repose sur des fondements sportifs, organisationnels, économiques…

Publicité

11 Commentaires