Lors d’un entretien accordé à France 3, le manager du Rugby Club Toulonnais, Bernard Laporte est revenu sur la campagne qu’il mène pour briguer la présidence à la Fédération Française de Rugby.

Le coach du RCT explique trouver certaines pratiques scandaleuses au sein de la FFR, comme la priorité financière donnée au projet du grand stade pendant que les écoles de rugby ne reçoivent quasiment aucune subvention. Extrait:

« On a dépensé 11 millions d’euros pour les frais de projet d’un grand stade qui ne verra jamais le jour. Vous savez combien on investit dans les écoles de rugby par an ? 253 000 euros, autrement dit 187 euros par club. Quand je vais dans les clubs autours de Toulon, je vois des présidents qui me disent qu’ils ont 45 joueurs en moins de 12 ans, mais qu’il n’y en a que 15 qui vont faire le déplacement du week-end car ils n’ont pas les moyens de payer le déplacement aux autres jeunes, ni d’aller dans des tournois. C’est un scandale. »

Par ailleurs, Bernard Laporte rappelle le parcours chaotique de Pierre Camou en tant que président de la FFR. Extrait:

« De un, il a voulu changer la gouvernance du rugby français. Il a été retoqué par tous les présidents de comités. Il a perdu. De deux, il a voulu faire un grand stade. Ça capote, ça ne se fera pas. Dans les deux grands projets qu’il a voulu mener, il a perdu. Et il a pris la Fédération quand le rugby Français était en 5ème position mondiale. Maintenant, on est en 12ème position. Ce n’est pas un bon bilan malheureusement. On est la France. Avec tout le respect que j’ai pour eux, on n’est pas la Géorgie ou la Roumanie. On s’est qualifié in extremis pour Rio ! Il n’a rien fait pour le rugby à 7, rien ! »

Pour sa part, Pierre Camou tente de se défendre comme il peut. Extrait:

« Il y a l’équipe de France à 15, il y a les garçons et les filles, puis il y a le 7. Et tout le monde occulte que nous sommes le seul sport collectif qui avons les équipes féminines et masculines qui se trouvent à Rio. Je ne joue pas par rapport à l’autre mais seulement sur mes convictions. Elles sont partagées ou pas, ça c’est autre chose. Je ne joue pas sur les mots. Je joue juste éventuellement sur une passion. »