Bernard Laporte revient sur la victoire contre Castres

Bernard Laporte revient sur la victoire contre Castres

Le lundi 2 juin 2014 à 10:59 par David Demri

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21-svaxxq306_pbl_rct_laporte-smallL’entraîneur du RCT, Bernard Laporte, revient en sept points sur le titre de champion de France conquis (18-10) face à Castres, samedi, au Stade de France.

1. L’adversaire

«Je veux tout d’abord rendre hommage à Castres. Et ce n’est pas parce que je suis Tarnais. Quand je jouais contre eux, en juniors, avec Gaillac, on ne les aimait pas, ils nous faisaient chier (rires). Castres, c’est un grand club, qui est au sommet depuis dix ans, en quart, en demi, en finale. Comme Toulouse et Clermont ! Cette régularité veut dire quelque chose.»

2. L’envie

«On savait que ce ne serait pas simple, mais on les a bien pris, sincèrement. Toute la semaine, j’ai senti beaucoup de motivation, de concentration. Après le deuxième titre européen, j’ai vu des mecs qui avaient envie d’aller cherche le bouclier de Brennus. Ils viennent du monde entier et ils ont envie de repartir chez eux en étant champions de France.»

3. La motivation

«A la remise des maillots, on a parlé du match, de Castres. J’ai dit aux joueurs : «Il ne faut pas se tromper. Ce sont les Castrais les tenants du titre. Ce sont eux qui emmènent le Bouclier au stade. Il est dans leur bus, pas dans le nôtre». La semaine d’avant, les Saracens croyaient qu’ils allaient remporter la H Cup facilement, ils ont cru qu’ils pouvaient nous la prendre sans qu’on ne dise rien ! Là, c’était le contraire. «Si vous voulez le Bouclier, il va falloir aller le chercher, parce qu’il est dans le bus d’en face…» Avant de quitter le vestiaire, je leur ai dit : «Et après, les gars, pour Jonny, vous vous démerdez, mais on n’a pas le droit de perdre (rires).»

4. La tactique

«On a empêché les Castrais de lancer le jeu, on a obtenu des pénalités. Félicitation à notre paquet d’avants. Et à Jacques Delmas, aussi (entraîneur adjoint, chargé des avants). J’ai tellement entendu de conneries dans les médias à son sujet, cette saison (il souffle). Bon, il y a eu cet essai d’Evans. Là, je me suis dit : «Ce n’est pas possible, c’est comme l’an dernier». Je n’ai pas douté parce que c’est à la 11e minute, mais si on le prend plus tard, oui, on peut douter. On a remarqué rapidement (21e, but de Wilkinson, 7-6 pour Castres). Je voyais surtout que les Castrais avaient du mal à lancer du jeu sur leurs propres ballons. Ils ne nous mettaient pas en danger.»

5. La saison

«Le déclic, c’est notre mois de janvier. On ne peut pas en faire de plus nul. Et puis après, il y a ma sanction. Les joueurs se disaient : «Nous sommes attaqués, personne ne nous aime. » Nous, on a poussé ce ressort (sourire). Ça nous a resserrés. Cette saison, l’expérience de Jonny Wilkinson a été primordiale. La présence de Juan Smith, après ses deux opérations du tendon d’Achille, a apporté beaucoup au groupe. Ce n’est pas un tacticien mais il avait tellement envie de jouer. Un mec sérieux, droit, qui ne plaisante pas avec le travail, un Sud-af’, quoi… »

6. La touche

«La titularisation d’Ali Williams pour cette finale a changé la donne. Castres a un excellent alignement, avec des sauteurs de grande qualité, comme Gray et Caballero. Il nous fallait une cible de plus pour perturber leur contre. Si on avait fait jouer Danie (Rossouw), ça aurait été simple pour les Castrais : Bakkies (Botha) ne saute que là, Danie ne saute que là… Tandis qu’avec Ali nous leur avons compliqué la tâche et nous avons pu récupérer nos ballons tout en les gênant sur les leurs. »

7. Le doublé

«Le doublé Coupe d’Europe – Championnat, sincèrement, c’est compliqué. Je ne suis pas certain de voir un club le réaliser une nouvelle fois, et je ne vois pas Toulon le refaire la saison prochaine, franchement. Il faut réunir tellement de conditions… Notre chance, et c’est terrible de dire ça, c’est d’avoir eu une demi-douzaine de blessés longue durée en cours de saison. Du coup, ils étaient frais en fin de saison. Pas pour jouer quatre-vingt minutes mais assez pour apporter leur élan, leur fraîcheur mentale, leur envie. Il faut un large effectif, avec trente joueurs de même niveau, pour réussir le doublé. Ça aide. Et puis il faut des jeunes, des mecs qui se révèlent en cours de saison et poussent les titulaires à se surpasser, créent un électrochoc en interne.»

Source: lequipe.fr

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1 Commentaire

  1. la rafale 2 juin 2014 at 11h- Répondre

    D’accord avec Bernie on aurait pu leur en mettre plus. J’ai l’impression qu’on était parti pour les éclater et cet essai en contre a refroidi les intentions. Dommage, plus de 25 pts c’aurait eu de la gueule.
    Maintenant Berdos m’a plus fait peur que les Castrais , il a donné les points aux Castrais (l’arbitre video a donné l’essai) et l’occasion d’en mettre plus.