Bernard Laporte, l’entraîneur de Toulon, a réagi mesurément à la première victoire de son équipe cette saison, sur la pelouse du Stade Français (13-20), dimanche. «Il n’y a aucune satisfaction ou soulagement particuliers d’avoir gagné», a-t-il affirmé.

« La route est longue. L’an dernier, on avait fini premiers en perdant à Castres et au Stade Français… J’avais dit simplement qu’on n’allait pas laisser un difficile héritage aux vingt joueurs qui n’étaient pas là (en raison du Mondial, ndlr) et qu’il fallait récupérer ces quatre points perdus à domicile contre le Racing (lors de la 1re journée, ndlr). Je suis fier de leur rébellion, de leur réaction. C’est le troisième match seulement, on n’allait pas s’exciter non plus. J’ai dit qu’on allait se concentrer sur nous et c’est ce que les joueurs ont fait, ils ont eu une réaction d’orgueil. Ça fait du bien au moral. On voulait se préparer et faire un gros match à Paris pour le gagner. On avait un match de retard avec la défaite contre le Racing. Il n’y avait pas le feu à la maison. Il y a eu une rébellion et un esprit de revanche qui nous fait plaisir. Donc félicitations aux joueurs car ce sont eux qui sont sur le terrain. Toute la semaine, j’ai senti beaucoup de concentration et ça se traduit toujours par de bons matches même si parfois tu ne gagnes pas. On a gagné mais on ne va pas s’enflammer. Puis est-ce réellement le reflet du Stade-Français et de Toulon ? Certainement pas. Il nous manque 21 joueurs et il doit leur en manquer une douzaine. Mais on fait avec. On ne va pas se plaindre quand on perd, mais c’est bien de le dire quand on gagne aussi. »

Par ailleurs, Bernard Laporte est revenu sur le problème d’éclairage au stade Jean-Bouin. Extrait:

« J’ai déjà du mal à y voir quand il y a toutes les lumières, donc là je voyais pas qui faisait des en-avants et je m’énervais pas donc. Ça m’a détendu car je ne m’énervais pas. Pour moi, c’était un match assez agréable à suivre. Mais sur le terrain, par moment il y avait des zones d’ombre qui font que… L’arbitre a décidé au dernier moment, c’est à l’arbitre de décider bien-sûr. On ne savait pas jusqu’à cinq minutes du match, ça aurait pu être reporté. Mais il a décidé que l’on joue. Sincèrement, c’est mieux car le reporter avec le calendrier fou dans lequel on est engagé… C’est bien d’avoir joué. »

Source: lequipe.fr