Bernard Laporte: « Le Stade-Français coûte cher et à la revente ça ne vaut rien »
Bernard Laporte: « Le Stade-Français coûte cher et à la revente ça ne vaut rien »
Le mardi 1 novembre 2016 à 19:59 par David Demri
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Dans son émission Direct Laporte diffusée sur les ondes de RMC, l’ex-manager du Rugby Club Toulonnais, Bernard Laporte est revenu sur la situation compliquée que traverse actuellement le Stade-Français.
Pour rappel, plusieurs jeunes joueurs quittent le club de la capitale et le président Thomas Savare ne souhaite pas faire d’effort pour conserver ses meilleurs joueurs.
Bernard Laporte avoue se demander ce que va devenir le club qu’il aime tant. Extrait:
« En un an et demi, tu peux atteindre les sommets et vite redescendre en enfer et c’est très désagréable pour les joueurs. Je pense notamment au petit Jules Plisson qui avait failli signer à Toulon il y a deux ans. Il doit se dire: « si j’avais su, j’aurais signé ». Quand il voit un peu la confiture dans laquelle est son club… On parle de 18 joueurs en fin de contrat et si le club ne commence pas à donner quelques signaux, ça va être une fin de saison terrible pour ce club. Chacun va penser à sa reconversion et à son avenir. Quid de l’avenir de ce club que j’aime tant ? Est-ce qu’il est à vendre ou non, j’entends tout et son contraire. Mais des acheteurs de club de rugby, il n’y en a pas un à tous les coins de rue. On sait très bien qu’un club ça coûte cher, la preuve: la famille Savare met chaque année beaucoup d’argent dans le rugby, tout comme Lorenzetti au Racing ou Altrad à Montpellier. On est un sport qui vit au-dessus de ses moyens. Le Top 14 ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans ces gens fortunés. C’est déplorable que la famille Savare se désengage, mais il faut les comprendre car ils ont mis beaucoup d’argent. On sait qu’à l’intérieur de la famille ce n’est pas au top. Ça pose l’incertitude du Stade-Français et du Top 14. »
Par ailleurs, Bernard Laporte rappelle que le Stade-Français n’a pas une réelle économie comme peut l’avoir le Rugby Club Toulonnais par exemple. Il estime que le club Parisien vaut cher et qu’il ne rapporte rien. Extrait:
« Ce club n’a pas une réelle économie. Celui qui va racheter le club, il va faut qu’il s’attende à mettre 7 à 10 millions d’euros comme le fait la famille Savare chaque année. A mon avis, c’est la même chose au Racing 92. Tu prends un club comme Toulon, Mourad Boudjellal a fait en sorte que l’économie fasse vivre le club. C’est tout à son honneur. Mais c’est plus difficile à Paris car tu as le PSG à côté, tu as le Racing aussi à côté. Celui qui voudra racheter le Stade-Français, il faut qu’il se dise que ça va lui coûter cher et qu’à la revente ça ne vaut rien. Il faut avoir envie de dépenser de l’argent pour se faire plaisir. »
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Personne ne rachètera une épave , BERNARD !.. C’là va de soi .. Car il va déjà falloir trouver tout de même un sacré * Carrossier * pour se permettre de la réparer dans peu de temps , celle là . :-)) . C’est grâce au beau *Salary – Cap* de Mr SAVARE (le roquet) , que ça a bien fonctionner !.. Ce doit être ça , probablement . ;-))
Avec une telle incertitude sur l’avenir, combien vont aller voir d’autre clubs.
Ca sent fortement à une descente aux enfers… dans deux ans.
Là il en a mis une belle couche le père Laporte..! lOL qui va bien pouvoir racheter ce club après cet interviuw.. LOL à part les qataris..?!!
S’il y avait des éventuels acheteurs avec un tel commentaire LAPORTE les a fait fuir…………………………………Il s’est fait un ami avec SAVARE
D’un autre coté, un investisseur prêt à mettre à perte 7/8M par an sera au courant de la situation avant d’acheter…
Pour moi, cette situation pointe surtout la responsabilité de la ligue. Elle a permis à des présidents d’arriver dans des clubs et de lâcher des millions sans aucun contrôle. Forcément, quand le mec se lasse de son jouet ou n’a plus l’argent pour s’en occuper, le club s’écroule. Le président aura eu son plaisir éphémère mais quand il passe à autre chose, le club disparaît.
S’il n’y a pas un bassin de supporters suffisants, ce qui ne sera pas le cas de sitôt à Paris, le club est voué à disparaître au départ du donateur. C’est ce qui arrivera au Racing et à Montpellier certainement mais qui peut permettre à des clubs comme Perpignan d’espérer en s’appuyant sur leurs fans.
La ligue n’a pas valorisé les clubs proposant un modèle économique viable lié à un support local de supporters et par extension du tissu entrepreneurial. Elle n’a pas compris que le salary cap allait favoriser les milliardaires pour qui le club de rugby est un jouet au détriment des clubs qui ont un vrai projet de développement encore une fois soutenu par un bassin de supporters. A la fin, la seule vérité d’un club est là, dans la somme de tous ses supporters, pas qu’au rugby d’ailleurs.
Si la ligue avait réfléchi de manière lucide, sans se braquer sur Toulon, mais en acceptant la présence d’un modèle économique valide derrière notre développement sportif, elle aurait compris qu’il fallait introduire le fair-play financier, i.e. limiter les investissement démesurés pour forcer les clubs à développer leur modèles économiques. D’ailleurs, si comme je le pense ces modèles s’appuient obligatoirement sur une base forte de supporters, cela aurait permis de développer nettement plus le rugby que de permettre à des clubs sans supporters d’exister et de prendre la place de clubs ayant une vraie base de fans.
C’est sûr qu’avec ce que tu dis sur le SF Bernard, il n’y aura pas beaucoup de repreneurs…
Kim Jong Un? Donald Trump? Patrick Wolff?