Lors d’un long entretien accordé à La Provence, le manager du RCT, Bernard Laporte est revenu sur la non-nomination de son équipe et de son staff à la Nuit du Rugby. Selon lui, des gens n’aiment pas Toulon et il existe de la jalousie. Extrait:

« Cela montre peut-être qu’il y a des gens qui ne nous aiment pas. Mais je dis tant mieux. Car si on ne nous aime pas, c’est qu’on est là et qu’on dérange. Il y a beaucoup de jalousie c’est une évidence. Les types se disent: « En deux saisons ils ont fait quatre finales et ils ont été champions d’Europe, alors que nous, ça fait cinquante ans qu’on essaye de faire pareil. » Donc oui il y a de la jalousie. C’est un milieu d’aigres comme tous les milieux. Mais je vais vous dire une chose: j’ai été nommé meilleur entraîneur du monde en 2002 et je n’étais pas allé chercher ma distinction. Ce genre d’initiatives me déplaît, de toute manière. Je ne vois pas pourquoi on distinguerait un entraîneur. Celui-ci est tellement dépendant de ses joueurs. Du coup, tout ce tralala ne m’intéresse pas. Pour moi, c’est du commercial. Les gars organisent des soirées, il y a du sponsor, ils gagnent des ronds. Tant mieux pour eux. Mais moi je n’ai pas envie qu’on utilise mon nom à des fins commerciales et d’être ainsi le dindon de la farce. Dès lors, je ne vais pas dans ces soirées. Moi j’aime le rugby. Je n’aime pas ceux qui font de l’argent sur le rugby et sur nous. Alors, je lance un message clair: qu’ils ne nous donnent surtout rien, car nous ne viendrons jamais. »

Bernard Laporte insiste sur le fait que les Toulonnais n’ont jamais été aimé, tout comme peuvent l’être l’OM et le PSG. Il explique que la jalousie était présente dès son arrivée au RCT. Extrait:

« Oui, le RCT n’a jamais été aimé. On pourrait dire autant de l’OM et du PSG en foot. Vous savez, on jalouse vite les gens qui sont différents. Les Méditérranéens ont de grandes gueules et ils sont exubérants. Toulon, ça intrigue toujours. J’arrive dans un club et tout le monde dit, à cette époque, que je ne m’entendrai pas avec le président. Or, ensemble on a pris part à quatre finales et on a été champions d’Europe ! Les mecs en veulent à Mourad car il réussit. Et derrière, moi, je l’ai aidé à réussir sur un plan sportif. Alors les types se disent: « Comment ces deux-là peuvent s’apprécier et réussir ? » En finale du Top 14, il y a même un président de club qui a dit à un de mes potes, sans savoir qu’il était mon ami: « Heureusement qu’ils ont perdu contre Castres, sans quoi, l’autre (Mourad Boudjellal) on l’aurait entendu pendant dix ans ! » Mais bon sang ! On ne parle pas comme ça ! Mais c’était pareil pour Max Guazzini. Nous, à l’époque on nous traitait de pédés, de tapettes ou de tafioles parce que l’équipe jouait en rose. Or, on gagnait tout ! On était champions de France. »