Interrogé sur RMC, le manager du Rugby Club Toulonnais, Bernard Laporte a accepté de revenir sur la défaite du RCT contre le Racing 92, en quart de finale de la Coupe d’Europe.

Le coach du Rugby Club Toulonnais a rappelé être désormais 100% derrière le Racing 92. Il regrette le manque de réalisme et le trop grand nombres de fautes réalisées par ses joueurs. Extrait:

« Pour la demi-finale, on regardera jouer les autres et on supportera le Racing car c’est le seul club qualifié donc j’espère que tout le rugby français sera derrière eux. Ils auront fort à faire face à trois clubs Anglais. Ils ont déjà un gros match contre Leicester, puis on a envie de voir une équipe française à Lyon. On se prend un 10 à 00 au bout de cinq minutes, c’est terrible pour mes joueurs. Surtout qu’on doit marquer sur cette interception puisqu’on est à 50 mètres mais on est sur un 4 contre 2 et il y avait vraiment la possibilité de marquer un essai. Puis il y a eu aussi beaucoup d’indiscipline. On a offert au buteur du Racing la possibilité de marquer 7 fois des points. Heureusement qu’il n’a pas tout mis. Alors que toute la semaine, j’avais dit que celui qui allait gagner la rencontre c’est celui qui allait faire le moins de faute. C’est toujours cela le rugby de haut-niveau. Malheureusement on en a trop fait, comme contre Clermont. Puis quand tu donnes des points et que derrière tu ne concrétises pas tes occasions… on laisse quatre tirs au but en route et on laisse deux occasions nettes d’essai… ça fait beaucoup pour gagner un match. On aurait pu le gagner à la fin, ça ne se joue pas à grand chose. Mais quand tu analyses, il y a trop de lacunes qui font que c’est logique de perdre. »

Par ailleurs, Bernard Laporte a évoqué l’intensité et le gros combat durant cette rencontre. Extrait:

« Alexandre Dumoulin s’est fait mal sur Tuisova, ensuite Tuisova fait mal à Szarzewski sur un plaquage puis il fait mal à Carter sur un autre plaquage. J’avais vu dans les vestiaires que ça avait piqué ! Ce sont des matches de haut-niveau. A la mi-temps, je n’avais pas vu que Ollivon et Juanne Smith étaient blessés. Juanne Smith, il ne pouvait pas parler. Et quand il a vu que Ollivon n’allait pas pouvoir reprendre sa place, il était à côté et il m’a dit qu’il voulait jouer. Donc il est allé à côté se faire piquer et se faire rebander. Ce sont des assassins les types. »

L’entraîneur du RCT avoue ensuite avoir parlé à Levan Chilachava, auteur de la faute à la dernière minute du match, face aux poteaux. Bernard Laporte explique avoir été réalise et non pas dur avec son joueur. Extrait:

« Pour la faute de Levan Chilachava, j’ai eu des mots non pas durs, mais réalistes. J’ai dit qu’on ne pouvait pas gagner en faisant ce genre de fautes. On le donne le match. Il n’y a aucun danger car c’est un ballon lent, il faut être discipliné. La maîtrise de soit dans le haut-niveau est prépondérante. Mais Levan Chilachava est quelqu’un qui joue officiellement avec nous pour la première saison. Avant, il jouait seulement 10 ou 20 minutes, et parfois il n’était pas sur le banc. Maintenant, il devient un titulaire en puissance et il faut qu’il apprenne. Mais je pense que c’est à travers de ce genre de match qu’il rebondira. »

Pour conclure, Bernard Laporte affirme qu’il savait que Matt Giteau n’allait pas jouer l’intégralité de la rencontre face au Racing. Extrait:

« On savait que Matt Giteau n’allait pas tenir jusqu’au bout. On voulait déjà le faire jouer contre Clermont mais il avait ressenti une petite douleur et on ne voulait surtout pas prendre de risque. La semaine avant le match contre le Racing, il montait en puissance, il était même un peu euphorique. Mais nous, on était bien conscient qu’il n’allait pas tenir 80 minutes. C’était certain. On s’était dit qu’il allait tenir 60 minutes car il a une très bonne hygiène et il s’entraîne énormément. C’est un très grand professionnel. Mais à la 60ème minute, on sentait qu’il avait du mal à se replacer. Puis il a pris un plaquage qui a été douloureux pour lui donc il a fallu changer. J’espère qu’il sera là pour la fin de la saison oui. »