Comment jugez-vous vos chances de finir deuxième ?

Si nous gagnons et que nous avons la chance de prendre le point de bonus offensif, alors peu importe ce qu’il se passe de l’autre côté sauf si Montpellier venait à gagner au Racing 92. Seul cas de figure qui ne nous permettrait pas de finir deuxième. D’abord, il faut gagner contre Bordeaux-Bègles. Mais effectivement, si Montpellier gagne au Racing 92 alors oui, ce serait le MHR qui finirait deuxième au classement.

Que pensez-vous de cette défaite face à Montpellier ?

Nous faisons trop de fautes. Nous avons perdu contre une équipe meilleure que nous, il faut le reconnaître. C’est une équipe qui joue depuis quelques mois un rugby qui ne plaît pas forcément mais qui est très efficace, très physique et avec surtout deux buteurs hors normes : 95% de réussite face aux perches depuis trois mois. C’est ce qui fait leur force. Nous l’avons bien vu, nous avons donné quinze points sur des pénalités qui nous ont fait mal. Nous sommes revenus à 20-18 mais derrière nous avons pris un essai un petit peu casquette. Nous avons donné le bâton pour se faire battre. Mais cette équipe était plus compétitive que nous.

« POUR MOI, LE PREMIER DEVRAIT ÊTRE CHAMPION DE FRANCE »

Cela rend-il Montpellier favori pour le titre ?

C’est difficile de dire telle équipe est favorite. Il n’y pas de marge de manœuvre même Clermont ne peut pas dire « je vais gagner la demie puis la finale. » C’est ce qui fait la difficulté de ce Top 14 et le côté illogique. Pour moi, le premier devrait être champion de France. Il ne devrait pas repasser par une demie et une finale. Ou alors il faudrait avoir une marge nécessaire mais personne ne l’a. Aujourd’hui, même jouer contre le septième qui est Bordeaux-Bègles, c’est du même niveau.

Donc il faudrait arrêter les play-offs…

Bien sûr, c’est pour ça que je vous dis je ne suis pas sûr que ceux qui finiront premiers ou deuxièmes seront champions de France. Je n’en suis pas sûr du tout. Il n’y a qu’au rugby que cela se passe comme ça (rires)…

Estimez-vous que vous êtes loin du niveau qui vous avez fait gagner vos titres ?

Vous savez, nous avons perdu Carl Hayman, Bakkies Botha, Ali Williams et Chris Masoe. Nous avions remplacé Hayman par deux piliers droits que nous n’avons jamais vus de la saison puisqu’ils ont arrêté tous les deux leur carrière. Nous n’avons jamais eu Paul O’Connell qui était là pour remplacer Botha. Et Samu Manoa a joué trois matches dans l’année. Et en plus notre buteur, Leigh Halfpenny – qui est un des meilleurs buteurs du monde – nous ne l’avons pas vu de la saison. Si nous disions que nous avions la même qualité d’équipe que l’an dernier, nous serions prétentieux. Nous avons baissé d’un cran.

« NOUS AVONS FAIT UNE ERREUR DE RECRUTEMENT »

Pensez-vous qu’il y a eu des erreurs de casting ?

Non, les blessures, tu fais avec… C’est le cas pour les deuxièmes lignes et pour notre buteur. Après, c’est vrai qu’au poste de pilier droit, nous avons fait une erreur de recrutement. Oui, il faut dire les choses comme elles sont.

Pensez-vous faire évoluer l’équipe pour la réception de Bordeaux-Bègles ?

Nous essayons toujours de progresser, d’analyser ce qui n’a pas marché (Ndlr, à Montpellier) et de chercher à grandir. Après, nous ne sommes pas les meilleurs du championnat mais je suis convaincu que sur un match, si nous avons tout le monde nous pouvons battre n’importe qui.

Qu’est-ce qui est le plus dur gagner le bouclier de Brennus ou devenir le président de la FFR ?

Moi, je vais prendre les étapes les unes après les autres. Je ne sais pas quelle est la plus difficile (rires). Pour le moment, la plus difficile c’est de gagner le Brennus. C’est possible pour tous ceux qui seront dans les six. Il n’y a pas de marge de manœuvre donc tout le monde peut l’être.

Source: rugby365.fr