En conférence de presse, le manager Toulonnais Bernard Laporte a évoqué le prochain déplacement de son équipe, samedi après-midi à Castres, à l’occasion de la 11ème journée du Top 14.

Il explique ne plus avoir de pilier droit et de talonneur derrière Karim Bougherara et Jean-Charles Orioli et ne souhaite pas se rendre dans le Tarn sans être assuré que la Ligue prendra à sa charge une éventuelle blessure d’un jeune joueur Espoir. Il va même plus loin en affirmant se foutre de prendre 80 points. Extrait:

« Je ne sais pas qui on aura en pilier droit. On a Martin Castrogiovanni en sélection et suspendu, Levan Chilachava en sélection, Carl Hayman blessé. On a Karim Bougherara, on a un pilier droit. J’ai téléphoné à Paul Goze pour lui dire que je veux un papier de la Ligue. Je ne veux pas être responsable s’il arrive quelque chose, je suis désolé. J’espère avoir encore beaucoup d’années à vivre, mais je ne veux pas les vivre en me disant « ce que tu as fait c’est inadmissible ». Les doublons, ce n’est pas le problème, mais qu’il signe le papier. Car on va être obligé de mettre un jeune talonneur et un jeune pilier. Je vais vous dire la vérité: si on peut déclarer forfait, on déclare forfait. Personnellement ça ne me gêne pas. On leur dit de prendre cinq points, on en prend zéro. Je préfère cela que d’y aller et d’avoir deux blessés graves. Je ne plaisante pas là. J’en ai rien à branler de prendre 80 points, mais je ne veux surtout pas que l’on ait un incident. Car après c’est toute la vie que tu te le traînes, toi et le gamin surtout. »

Bernard Laporte précise ne pas avoir de réel joueur espoir au poste de pilier droit et au talon qui s’entraîne avec le groupe professionnel régulièrement. Extrait:

« On va regarder le règlement. Mais si je n’ai pas de papier, je n’y vais pas. Ça c’est clair. Je veux un papier comme quoi, si jamais il y a un problème, ils assument eux. Il y a trop eu d’accidents dans le rugby à ce poste là pour dire « non ce n’est pas grave ». C’est le monde professionnel, tu ne peux pas mettre un mec qui joue en Espoirs. Si c’est un espoir qui est un avenir, ce n’est pas le souci. Mais nous aujourd’hui, on n’en a pas d’espoir, donc on les prend par défaut et c’est là que c’est dangereux. Bien sûr que le gamin sera content de venir jouer, c’est une évidence. Mais il ne s’est jamais entraîné avec nous et c’est là que je dis attention. Je veux être réaliste et concret. Je préfère prévenir que guérir. »