Avec les nombreux blessés que compte le RCT, Bernard Laporte a avoué ne pas avoir eu beaucoup de difficultés à composer son équipe pour le Leinster, notamment pour les avants.

En effet, Toulon devra se passer de Masoe, Botha, Sheridan, Bruno, et Williams. Bernard Laporte ne cache pas sa déception. Extrait:

« J’aurai aimé avoir plus de maux de tête pour faire l’équipe en ayant Masoe, Botha, Sheridan, Bruno et Williams. Ce sont des maux de têtes que j’aurai aimé avoir. Mais malheureusement c’est assez simple pour former l’équipe, notamment devant. Derrière ça se complique un peu plus parce que Jonny revient et que Bryan Habana est là, mais il était déjà là samedi dernier. »

Concernant le pilier Alexandre Menini, le manager du RCT pense à le lancer dans le grand bain de Mayol. Néanmoins, Bernard Laporte laisse planer le mystère puisqu’il ne dit pas s’il sera remplaçant ou titulaire dimanche après-midi. Extrait:

« Oui, il sait jouer au rugby quand même. On va voir, on va regarder. »

Contre le Stade-Toulousain, Bernard Laporte a pu tirer plusieurs enseignements en vue de la réception du Leinster. Mais il avoue s’attendre à un match d’un niveau international contre 60% du XV Irlandais. Extrait:

« Le match de Toulouse nous donne quand même des enseignements. On joue une équipe d’un niveau international puisque 60% de l’équipe qui a gagné le Tournoi au Stade de France contre l’équipe de France est du Leinster. Ça fait 14 joueurs sur 23. On s’attend à un match de niveau international et il faut bien analyser tous les cas. Ce poste de pilier gauche en particulier, il est très important. Face à ces équipes, il faut le déplacement, il faut être capable de bouger, car eux ils tiennent le ballon et ils bougent donc ce sera important. »

Selon Bernard Laporte, le Leinster est une équipe très excitante à jouer. Il aurait d’ailleurs aimé être à Toulon lors du match contre le Munster au Stade Mayol. Extrait:

« C’est seulement notre troisième participation en H-Cup de mémoire, donc il y a beaucoup d’équipes qu’on n’a pas joué. Mais oui, le Leinster est un adversaire de qualité. Ce sont eux qui ont gagné les deux Coupes d’Europe avant nous. C’est un gage de compétitivité, c’est une équipe qui est toujours performante et qui est toujours en demi-finale ou en finale de la H-Cup. Elle représente 60 à 70% l’équipe d’Irlande, donc c’est un bon niveau. C’est vrai que c’est excitant de jouer contre elle. Mais ça aurait été aussi excitant si on avait joué contre le Munster car moi je n’y étais pas quand Toulon a joué ce fameux match. »

Par ailleurs, Bernard Laporte souhaite rappeler combien les jeunes ont bien su suppléer les cadres absents pour cause de blessure tout au long de l’année. Extrait:

« On n’a pas toujours été au top. On est là, en quart de finale à la maison, c’était un objectif premier pour notre club et on est donc content d’y être. Mais ça montre qu’à certains moments, ceux qui ont pris le relais ont été performants, notamment durant le mois de février, où l’équipe a gagné quatre matches sur quatre et ça a permis à l’équipe de se replacer. Sur la Coupe d’Europe, on a pratiquement eu toujours tout le monde, hormis au mois de janvier où Chris Masoe n’était pas là. Mais grosso modo en H-Cup on a pratiquement eu tout l’effectif. C’est après que ça s’est un peu dégradé. Ça montre que ceux qui ont remplacé les blessés ont fait ce qu’il fallait. Ils ont acquis une certaine expérience et une certaine confiance. Contre Toulouse, ça fait plaisir de voir six joueurs de moins de 23 ans. C’est de bonne augure pour le club, et ça montre que le club forme depuis quelques années et attache de l’importance à la formation. C’est quelque chose qu’il faut souligner. »

Pour conclure, Bernard Laporte prévient qu’il ne faudra pas reproduire certaines erreurs faites contre Toulouse, notamment le coup de pied mal dosé de Frédéric Michalak qui atterri directement dans les mains de Florian Fritz. Extrait:

« Il faudra mieux ressortir de notre camp. J’ai en tête l’action où on gagne le ballon sur la touche et Frédéric Michalak veut taper un coup de pied par-dessus et il le met dans les mains de Fritz, il peut y avoir essai contre nous. Contre le Leinster, ça fera essai, c’est clair. Quand tu perds, après c’est difficile à revenir car eux ils savent maîtriser. Ils occupent au pied, ils ne font pas des erreurs pour se faire contrer une fois qu’ils sont devant au score. C’est ce qu’on appelle: les grandes équipes. Il faudra la même intensité, le même engagement, mais beaucoup plus de maîtrise sur nos ballons, pour bien occuper leur camp. »