Vendredi matin en conférence de presse, le manager Toulonnais Bernard Laporte est revenu sur les sifflets qui résonnent dans Mayol depuis quelques semaines, suite aux prestations très moyennes du RCT à domicile.

S’il peut comprendre que les gens sifflent, en revanche, il espère que ses enfants ne réagiront pas d’une telle manière. Il estime que si le match ne plaît pas aux supporters, ces-derniers devraient plutôt quitter l’enceinte, comme au cinéma par exemple. Extrait:

« On est une entreprise de spectacle. Le rugby professionnel c’est ça. Si les gens qui viennent et qui ont payé ne sont pas satisfaits, ils sifflent. Quand je vais au cinéma, si le film ne me plait pas, je ne siffle pas dans la salle. Je sors ! Ce sont donc des attitudes qui me surprennent. Mais après je peux le comprendre. Chacun a le droit de réagir comme il veut. J’espère que mes enfants ne siffleront pas quand ils iront dans un stade. J’espère qu’ils feront comme moi, c’est à dire qu’ils décideront de ne plus y aller si ça ne leur plait pas. Quand je joue à la pétanque à l’île Rousse, quand je fais trois trous consécutifs, les gens ne sifflent pas autour. Ils pourraient ! Mais ce n’est pas la première fois que ça siffle. Même les années précédentes ça a toujours été comme ça. Pour moi, ce n’est pas un phénomène nouveau. »

Par ailleurs, le coach Varois a évoqué la baisse d’affluence au stade Mayol. Selon lui, les stades sont moins remplis qu’avant, que ce soit au foot ou qu’au rugby. Il estime que la crise économique n’épargne pas le sport et les gens préfèrent désormais regarder les matches devant la télévision, entre potes. Extrait:

« Je ne regarde pas les matches mais je regarde la télé en général et je vois que les stades sont vides. Quand je vois Stade-Français contre Toulouse ou Stade-Français contre le Munster, et que tu vois toutes les places vides qu’il y avait… Ne rêvons pas ! Le sport en général subit les contraintes économiques du pays. Qui plus est avec les télévisions puisque les gens prennent Canal + et BeIn Sports, au bout d’un moment ça fait beaucoup et ils préfèrent regarder les matches à la télévision. Puis il y a eu l’effet Coupe du monde, les gens préfèrent maintenant regarder les matches ensemble entre potes. Au bout d’un moment, tu te dis que c’est trop cher au stade et qu’il vaut mieux se faire une pizza et des bières devant la télévision. Je ne dis pas que c’est trop cher à Toulon, ou alors c’est trop cher de partout et il faut que ça baisse de partout ! Hier, j’intervenais pour une grande boite à Nantes, ils me disaient qu’ils avaient fait -3% cette année. La baisse est générale et le sport ne passera pas à côté de cela. »