Bernard Laporte était en meeting à Lille

Bernard Laporte était en meeting à Lille

Le dimanche 11 octobre 2015 à 11:59 par David Demri

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article_14062011-BERNARD-LAPORTE-EN-TCHAT-23Candidat à la présidence de la Fédération française de rugby (élections en décembre 2016), Bernard Laporte était mardi soir, en meeting au Stadium-LM à l’invitation du LMR. Pendant plus de deux heures, en terrain favorable, il a dénoncé « le système », se jetant à corps perdu dans la bataille.

Joueur de rugby, entraîneur, homme d’affaires, sélectionneur national, ministre, manager, consultant télé, animateur radio, délégué de classe (il devait l’être, c’est sûr), etc. : à 51 ans, Bernard Laporte a déjà eu un nombre incalculable de vies mais sa jeunesse est toujours devant lui. Par quel miracle ? Le punch, l’envie, la gouaille, l’accent de Gaillac et la volonté de changer les choses, de bousculer l’ordre établi comme on déblaye un ruck à bras raccourcis. Le candidat à la présidence de la FFR l’a prouvé hier soir, dans la tanière du LMR, en confiant que sa nouvelle aventure était peut-être « le challenge le plus excitant de (sa) vie ».

Tout un programme et il en faut un sacrément costaud pour s’attaquer au fameux régime des « pardessus » hérité d’une autre ère, où la démocratie n’existait pas. Elle n’est semble-t-il toujours pas présente au royaume de Marcoussis, le siège de la FFR, que le candidat Laporte a cabossé hier en venant au soutien du LMR et son douloureux été tout distinguant les hommes et le système. Les hommes, Pierre Camou, l’actuel président, et la légende Serge Blanco, le numéro deux de la fédé, deux candidats potentiels, ont été épargnés. Mais pas leur bilan, ni leurs méthodes.

« Si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce au monde amateur et j’ai envie de rendre ce qu’on m’a donné », a-t-il expliqué devant nombre de présidents de clubs des Flandres et le numéro un du comité Jean-Louis Lamy. « Je me lance car je croise beaucoup de dirigeants. On ne me dit jamais de bien de la fédération. En revanche, j’entends souvent : On est en train de nous tuer et on ne peut rien dire. La gouvernance de la peur a assez duré ! » Mauvaise organisation des compétitions, mépris de la base, inflation des salariés à la fédé, le ras le bol est colossal… Avec en cerise sur le fardeau, le projet pharaonique du Grand Stade de rugby, pour 600 M€, pas financés, la promesse d’un gouffre… « Arrêtons le massacre tant qu’il est temps ! », a-t-il averti.

Laporte, en bon politique, a égrainé ses propositions qu’il va transmettre aux 1 885 clubs lors d’un Tour de France. Rendre « le pouvoir à vous les clubs ». « Que les comités soient plus forts face à cette forteresse qui n’écoute pas. » Créer un choc de simplification. Insuffler plus de solidarité entre les pros et les amateurs. Rééquilibrer les droits télé. Faire venir des compétences. Donner à l’équipe de France les moyens d’être une vraie priorité. Mais encore recruter cent cadres techniques pour relancer la formation dans les comités en finançant le maillot de l’équipe de France (5 millions d’euros au bas mot). Avant la troisième mi-temps, les dirigeants nordistes ont adoré…

Source: lavoixdunord.fr

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