Bernard Laporte : « Dublin, ça me fait drôle»
Bernard Laporte : « Dublin, ça me fait drôle»
Le vendredi 17 mai 2013 à 19:34 par David Demri
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Bernard Laporte, le manager du RCT, évoque le choix de Michalak sur le banc, l’exportation d’une finale franco-française à Dublin et le rôle de l’arbitrage.
« Bernard Laporte, au moment du coup d’envoi, vous n’aurez plus aucun joueur blessé…
Oui, tout le monde est d’attaque : les deux talonneurs (Sébastien Bruno et Jean-Charles Orioli), Danie Rossouw et Delon Armitage, qui étaient les quatre incertitudes.
Pourquoi avoir choisi Sébastien Tillous-Borde à la mêlée plutôt que Michalak ?
Frédéric vient de reprendre, il n’a joué qu’un match, contre Agen. Il manque de compétition. Alors que Sébastien a fait une énorme demi-finale contre les Saracens. Il est en pleine bourre. La logique, c’est-à-dire la forme du moment, l’a emporté. Frédéric, sur vingt-cinq minutes, quand il entrera, est capable de faire la différence. C’est pourquoi j’ai décidé de faire débuter Sébastien Tillous-Borde.
Pourquoi aligner deux troisième-lignes sur le banc et seulement deux trois-quarts ?
C’est le choix que nous avons fait en demi-finale face aux Saracens, que nous avons souvent fait, cette saisons. On a la chance d’avoir Steffon Armitage (troisième ligne aile) qui peut jouer centre. Dans notre tête, on sait qu’il a la capacité d’évoluer à ce poste-là. Même si ce ne sera que notre troisième choix. Du coup, on peut avoir davantage de force devant. Si je veux faire entrer, tactiquement, un deuxième ligne et un troisième ligne assez rapidement, je n’entame pas trop mon banc et peut faire entrer un joueur pour suppléer un blessé.
En Top 14, cette saison, vous avez perdu à Marcel-Michelin et fait match nul au stade Vélodrome de Marseille ? Ces deux matchs de Championnat comptent dans votre approche tactique de cette finale ?
Nous avons beaucoup de respect pour Clermont. C’est ce que j’ai dit à Vern Cotter (entraîneur de l’ASM) que j’ai croisé tout à l’heure dans le couloir du stade et avec qui j’ai discuté. Ca fait six saisons que Clermont est dans l’élite du rugby européen, ça mérite le respect. Quant à nos deux confrontations en Championnat, elles se jouent à pas grand chose. On pouvait gagner à Michelin. Mais ça ne veut pas dire que nous sommes supérieurs. Ce sera du cinquante-cinquante.
Qu’est-ce que ça vous inspire de disputer une finale européenne à Dublin, si loin de vos supporteurs ?
Je pense à nos supporteurs. Ils assistent à 90 pour cent des matches et les dix pour cent les plus importants, ils n’y ont pas droit. C’est difficile d’aller à Twickenham pour une demi-finale, puis à Dublin pour une finale et ensuite à Nantes. Ca coûte cher. Ce serait bien mieux d’attendre, même si je sais que c’est compliqué en terme d’organisation, de connaître les deux finalistes pour décider du lieu de la finale. Ca aurait été bien pour les supporteurs des deux camps. Et je vous avoue que ça me drôle de voir jouer deux équipes françaises à Dublin…
Clermont-Toulon c’est une affiche de Top 14, arbitrée par des Français. Là, en finale de H Cup, est-ce que l’arbitrage peut changer les choses ?
L’arbitrage est toujours très important. C’est une donnée de la réussite. Il faut s’y adapter. Nous avons réalisé un montage sur l’arbitrage de M. Rolland. Nous avons eu la chance de l’avoir en demi-finale. Nous connaissons son approche, ses petits dadas. M. Rolland est intransigeant sur les rucks, il ne laisse rien passer. Même si une équipe est en situation de force, il l’a pénalise au sol. Ca nous a bien arrangé, face aux Saracens. Ce sera une des composantes du match. Ce sera à nous d’en tenir compte. »
Source: lequipe.fr
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