Bernard Laporte croit plus que jamais en ses chances d’être élu président de la FFR

Bernard Laporte croit plus que jamais en ses chances d’être élu président de la FFR

Le vendredi 4 novembre 2016 à 18:47 par David Demri

5 Commentaires

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laporteBernard Laporte croit plus que jamais en ses chances d’être élu à la présidence de la FFR le 3 décembre prochain. L’ancien entraîneur de Toulon détaille son programme et tacle Pierre Camou, le président en place et principal concurrent. Explications pour RMC Sport.

Bernard Laporte, pourquoi vous présentez-vous vraiment à la Fédération Française de rugby ?

Je veux redonner un élan et un dynamisme à ce monde amateur qui est en train de mourir. J’ai fait un constat simple, le monde professionnel grandit et le monde amateur meurt. Or, il doit y avoir une relation entre les deux, un équilibre entre les deux. Le riche doit aider tout simplement celui qui en a moins. C’est pour cette raison que je veux qu’il y ait une redistribution, un rééquilibrage entre le monde professionnel et le monde amateur, parce que je le répète le monde amateur est en train de mourir, il a été abandonné par la Fédération Française de rugby. Je pense tous les jours à ce challenge.

Un récent sondage du Midi Olympique vous plaçait en tête. Comment le vivez-vous ?

Cela fait plaisir fait pour tous les gens qui œuvrent au quotidien pour nous. Il y a 300 personnes sur le terrain, je ne suis pas tout seul. Mais ce réseau, on l’a créé en quinze mois. Je suis très satisfait pour eux parce que ça donne de l’optimisme, mais ce n’est qu’un sondage. Nos sondages, à nous en interne, ce sont les clubs qui nous rejoignent et c’est vrai qu’on a une réelle dynamique. J’espère qu’on aura un peu plus de temps pour engranger, comme on dit dans le monde du sport, encore plus de voix et encore plus de clubs. J’ai une super équipe à mes côtés, avec des gens passionnés et qui ont de l’énergie.

Quels sont les grands axes de votre programme ?

La gouvernance, c’est un des sujets importants. Je veux mettre les clubs au centre du dispositif. C’est-à-dire dans ce qu’on appelle le comité directeur. On va le débaptiser mais peu importe je veux qu’il soit représenté. Je ne veux plus qu’on prenne de décisions sans eux. Voilà, ça c’est la première des choses. La deuxième chose, c’est la formation. Effectivement, on crée un panel de 200 cadres académiques fédéraux qui auront pour missions le maillage du territoire français avec une formation qui va redescendre dans tous les clubs. Je ne supporte plus que l’éducateur qui donne de son temps soit obligé d’aller se former et de prendre des jours de congés pour se former et qu’en plus ça coûte de l’argent aux clubs. Ça, c’est vraiment du racket et c’est intolérable. Une fédération doit être au service de ses clubs. Elle n’est pas là pour les punir et les flageller en permanence. Dans les cent premiers jours, il faudra mettre toutes les réformes en place. Si on gagne le 3 décembre, on se mettra au boulot dès le lendemain. Tout ce que j’ai dit, je le ferai. On n’a pas de temps à perdre.

Comment jugez-vous le bilan de Pierre Camou ?

Je n’ai pas envie d’en parler mais il a voulu faire deux choses. Revoir la gouvernance, il a été retoqué par ses présidents de comité dans le premier mandat. Il a voulu créer un grand stade, vous avez vu où ça mène. Tout le monde est contre, il y a des plaintes en justice parce que les choses n’ont pas été faites dans l’ordre tout simplement. Quand on sait par exemple que pour créer le grand stade il faut l’aval des clubs de la Fédération Française de rugby, eux ils ont dépensé 14 millions d’euros avant de demander l’aval des clubs. C’est pour moi un manque de respect par rapport à nos clubs. Je pense que si ça avait été leur argent, ils auraient d’abord dit « est-ce que vous êtes d’accord pour que l’on entame des négociations ? », donc qu’on dépense de l’argent pour les frais d’études, les déplacements, les frais de bouches. Et si maintenant, le grand stade ne se fait pas, ça veut dire qu’on a jeté 14 millions d’euros dans la mer. Vous savez ce que c’est 14 millions d’euros pour le monde amateur ? Moi, je préfère qu’on investisse dans la formation plutôt que dans un grand stade. Le Consortium du Stade de France est en difficulté. Nous sommes en position de force pour renégocier. La preuve, c’est que j’ai commencé à le faire. (…) J’ai toujours été contre le grand stade mais pas contre l’idée. Parce qu’au départ, je l’ai dit et redit : l’idée, elle était bonne mais quand on n’a pas les moyens, il est dangereux de s’engager dans un tel projet. C’est risquer la faillite de notre fédération. C’est pour cette raison que je suis complètement contre le projet du grand stade.

Quels sont vos rapports avec les autres candidats, Alain Doucet et Pierre Camou ?

Quand on se croise, on se dit bonjour. Alain Doucet est quelqu’un que j’aime particulièrement, j’ai toujours eu de l’affection, du feeling avec lui. Ses idées se rapprochent beaucoup des miennes, mais il veut gagner. Ça se respecte. Pierre Camou est quelqu’un que j’apprécie aussi. Je suis moins proche de lui que je ne le suis d’Alain Doucet certainement.

Camou ? Il n’a pas fait grand-chose pour le rugby français. C’est une évidence. Si je suis en tête dans les sondages, et ça ne veut pas dire que j’ai gagné, ça signifie que les clubs se rebiffent. Moi je veux aider les clubs, lui il ne les a jamais aidés. Il a toléré que l’on mette un match professionnel à 16h15. En face, pour le rugby amateur, partout où je vais les gens me disent que ça a été cruel. Comme on dit dans une corrida, la dernière pique. Je ne sais pas quelle est la vision du rugby de Pierre Camou. Il dit qu’il a beaucoup de valeurs mais quand je vois ce qu’il fait, comme cacher des lettres du Ministre des Sports à son Secrétaire général… Ce n’est pas avoir des valeurs, c’est mentir.

Quel avenir pour le XV de France ?

J’espère que ça va redémarrer. Il faut toujours être optimiste. Mais c’est vrai qu’il faut se ressaisir, de l’orgueil. Du talent, il y en a. Je connais les joueurs. Le staff est de qualité. (Sur l’avenir de Guy Novès si Laporte est élu) Il n’y a aucune raison que je casse un staff, que je me sépare de Guy Novès ou d’un autre entraîneur. Il y a des contrats, je suis légaliste. C’est vrai qu’un entraîneur est soumis au résultat, comme tous les entraîneurs. En cas de mauvais résultats ? Les dernières années nous ont montré que le message de Philippe (Saint-André) ne passait pas. On n’avait pas de bons résultats. Il aurait fallu trancher parce que cela nous a amené à la catastrophe et cette Coupe du monde 2015 désastreuse. Les dirigeants n’ont pas pris les bonnes décisions, si ce n’est mettre Serge Blanco au côté de Philippe. Et quand il y a eu cette bérézina, on n’a pas vu Serge Blanco, il n’a pas parlé. Philippe Saint-André a assumé tout seul. On ne doit pas refaire deux fois la même erreur.

Source: rmcsport.com

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5 Commentaires

  1. ,la close 83 4 novembre 2016 at 19h- Répondre

    GO BERNIE défonce tout ca le peuple du var est avec toi et je pense que d’ autres le sont aussi GO BERNIE GO TOULON

  2. JP83 4 novembre 2016 at 19h- Répondre

    + 1000 la close !!!
    Go Toulon !

  3. did 4 novembre 2016 at 19h- Répondre

    allez Bernie , rentre leur dedans.
    le bilan des gens en place est catastrophique pour la formation, les amateurs, les pro , à la limite, et le XV de France, on a pas vu les têtes de gondole venir justifier le match contre les Blacks! Alors au revoir les Camou, Blanco et consorts, ouste!!!!

  4. boom09 4 novembre 2016 at 20h- Répondre

    allez sur @bernard laporte twitter ! et vous serez surpris de la notoriété de celui – ci à travers le rct et le pilou pilou dans un club pres de CLERMONT qui de plus joue en rouge et noir et qui est connu pour sa section sport -études rugby !

  5. T-max 5 novembre 2016 at 07h- Répondre

    « Frais de bouches » ( 14 millions d’Euros )en trois mots le résumé du mandat de Mr Camou……………..LOL