Bernard Laporte: « Cette saison, les jeunes nous ont sorti de la merde »
Bernard Laporte: « Cette saison, les jeunes nous ont sorti de la merde »
Le dimanche 18 mai 2014 à 16:49 par David Demri
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Dans les colonnes de La Provence, le manager Bernard Laporte a évoqué l’homogénéité du groupe et les revues d’effectif réalisés cette saison.
Selon lui, la saison dernière, Toulon n’avait pas un groupe autant armé que cette année. Extrait:
« A certains postes, on n’avait pas l’homogénéité qui est celle du groupe, aujourd’hui, en terme de potentiel. Prenez le poste de pilier gauche par exemple, avec Xavier Chiocci et Alexandre Menini, on a deux joueurs de même niveau, contrairement à l’année passée où il avait fallu solliciter Andrew Sheridan plus que de raison. Il en fut de même en deuxième ligne. En fait, cette saison, les jeunes nous ont sorti de la merde. Quand il a fallut composer avec une avalanche de blessés, eh bien ils sont passés devant. »
Il avoue que si certains cadres ne s’étaient pas blessés, il n’aurait certainement pas lancé les jeunes si tôt dans la saison. Extrait:
« Je suis honnête: je ne sais pas si on aurait lancé les jeunes aussi tôt dans la saison. D’autres joueurs, plus expérimentés, se sont responsabilisés. Pour moi justement, Jocelino Suta est une révélation. Il s’est pris en main. A un moment, je lui ai dit: « Tu es tellement morose que tu donnes l’impression de ne plus vouloir jouer avec nous ! Quand je vois ton potentiel, ce n’est pas possible ! » Et là, ça fait plaisir de le revoir évoluer au niveau qui est le sien actuellement. »
Enfin, il évoque la magnifique aventure humaine que représente le rugby pour lui. Extrait:
« Une équipe de rugby, c’est toujours une aventure humaine. En tout cas moi, ça fait 40 ans que je suis dans ce sport, et, de la catégorie poussin à aujourd’hui, je l’ai toujours vécu comme ça. Le plus important, ce sont les hommes, ce n’est pas le reste. Il faut savoir créer le ciment qui renforce une famille, car on combat tous ensemble. On doit donc tout mettre en oeuvre pour favoriser cet état d’esprit. Ensuite, pour gagner il faut pouvoir s’appuyer sur des joueurs de talent. Je ne fais pas partie des entraîneurs qui rêvent. Ceux qui disent que leurs gars jouent comme eux l’imaginent, tant mieux… Qu’ils gardent leurs conneries pour eux ! La part d’un entraîneur dans une réussite n’est jamais neutre, c’est sûr. Mais elle est tellement relative par rapport à la performance. Vous savez, quand Jonny tape la pénalité sur le poteau et quand Basta prend son carton jaune, vous pouvez avoir les boules et gueuler, mais après, que peut-on faire ? Nous, entraîneurs, on essaie de créer une osmose générale et une stratégie de jeu, mais la vérité est sur le terrain. Toujours. »
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