Interrogé en conférence de presse vendredi matin, le manager du Rugby Club Toulonnais a fait le point avant le quart de finale Européen contre le Racing 92, programmé dimanche après-midi à Colombes.

Selon lui, tous les joueurs veulent jouer les phases finales. Extrait:

« Tout le monde veut jouer ce genre de match. Tu joues dix mois de l’année pour jouer ces matches-là, c’est à dire des quarts, des demi-finales et des finales si tu y vas. Ce sont les matches les plus intéressants, les plus excitants. Tout le monde veut jouer et il y a beaucoup moins de blessés à cette période-là qu’au mois de janvier. Pourtant, on a beaucoup de vrais blessés. Mais c’est comme ça. C’est une saison avec des blessés. Mais on a une équipe pour rivaliser. C’est vrai qu’on aurait préféré avoir O’Connell, Manoa, Halfpenny… »

Concernant la phase de poule, il ne cache pas qu’elle a été bien plus compliquée que les années précédentes. Extrait:

« En poule, ça a été la plus dure campagne Européenne car on a perdu notre premier match. Derrière, il fallait gagner les cinq matches. Et même en gagnant les cinq matches, on termine second… Ça a été la campagne Européenne la plus dure. Après, c’est vrai que de remporter le match contre les Wasps à Mayol, à la dernière minute, ça créé un truc. Mais c’était la poule la plus dure depuis qu’on joue la Coupe d’Europe. Ça a été la poule la plus compliquée avec Bath, Leinster et les Wasps… »

Bien que le RCT ait remporté les trois dernières Coupes d’Europe, Bernard Laporte estime qu’il est encore trop tôt pour affirmer que le club Varois a la culture de la gagne dans cette compétition. Extrait:

« Si on jouait cette compétition depuis 20 ans, on pourrait dire qu’on a une culture de la gagne dans cette compétition. Mais c’est trop frais là car ce n’est pas notre cas. On a joué cette compétition quatre fois et on l’a gagné trois fois. Et peut-être quatre en cinq fois puisqu’on est toujours pas mort. »

Lorsqu’on lui demande s’il préfère le Top 14 ou la Coupe d’Europe, sa réponse est claire. Extrait:

« Je veux les deux. »

Selon le manager du RCT, le Racing 92 est légèrement favori dans cette rencontre étant donné que le club Francilien évolue à domicile. Extrait:

« Dans la préparation, ça ne change rien. Mais celui qui reçoit a un petit avantage psychologique. Mais c’est normal car celui qui reçoit, c’est qu’il a tout fait pour recevoir. Après on peut dire qu’on a gagné cinq matches, mais c’est comme ça. Ça leur donne un petit avantage de 51 – 49 ou 52 – 48, je ne sais pas. C’est toujours difficile de rationaliser les choses. Mais rappelez-vous les matches à Mayol, ça a toujours été dur. Je me rappelle contre le Leinster, jusqu’à ce que Bakkies Botha blesse Ayerza de manière involontaire, ça avait été très très dur. C’est un quart de finale donc je suis convaincu que ce sera serré comme Leicester – Stade-Français. Celui qui reçoit a un petit avantage, il ne faut pas le nier. Mais on ne peut pas dire que celui qui reçoit va gagner. »

Comparé aux saisons précédentes, Bernard Laporte estime que le RCT est moins dense devant. Extrait:

« Par rapport aux saisons précédentes, notre cinq de devant est peut-être un peu amoindri car tu ne remplaces par Carl Hayman, Bakkies Botha et Ali Williams comme cela. Mais on est toujours-là, on est en quart de finale. On est quatrième du championnat. C’est maintenant que ça va se jouer. »

Pour conclure, il ne se pose pas la question de savoir s’il s’agira de son dernier match de Coupe d’Europe à la tête d’une formation. Extrait:

« Je pense au match, je ne me dis pas que c’est peut-être mon dernier match de la Coupe d’Europe. Tu y penses après peut-être mais là je suis pris par l’événement. Puis si c’est le dernier c’est le dernier, si ce n’est pas le dernier tant mieux. L’objectif c’est d’aller le plus loin possible et il ne reste plus que trois matches. On ne pourra pas en faire quatre ! Mais non je ne pense pas du tout à cela. »