Le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce lundi pour évoquer la crise qui traverse le rugby Français depuis cette épidémie de Coronavirus.

Le patron du rugby Français a annoncé le week-end dernier que la Fédération allait injecter 35 millions d’euros pour aider les clubs amateurs mais également les clubs professionnels.

Pour les clubs de Fédérale 1, Fédérale 2 et Fédérale 3, il songe au pire scénario possible, à savoir l’arrêt de la saison sans reprise. Extrait:

« La FFR va injecter près de 35 millions d’euros sur la saison en cours et la suivante. Il s’agit de maintenir toutes les mesures « traditionnelles » de la redistribution des ressources au profit des clubs amateurs prévues au budget 2019-2020, c’est-à-dire que, même s’il n’y a plus de match jusqu’à la fin de la saison, les clubs recevront les sommes prévues dans la caisse dite de blocage, c’est-à-dire la participation de la FFR à leurs frais de déplacement. C’est tout de suite 1,8 million d’euros promis qui seront versés. Par ailleurs, toutes les reversions au niveau des indemnités kilométriques pour les clubs de F1, F2 et F3, seront aussi réalisées. Il y en a pour plus de 2 millions d’euros. Nous sommes partis d’un scénario catastrophe, à savoir pas de reprise des compétitions d’ici à la fin juin. Et si nous avons une bonne surprise sportive, on avisera mais je me devais d’envisager le pire. »

Bernard Laporte annonce d’ores et déjà que la Fédération va suspendre tous les prélèvements fédéraux et le quote-part sur la licence sera aussi supprimée cette saison, afin d’aider les clubs amateurs. Extrait:

« Par ailleurs, nous allons suspendre tous les prélèvements fédéraux à partir du 1er avril. Il y en a pour 4 millions d’euros. On demande également à toutes les Ligues régionales d’en faire de même. La quote-part sur la licence que prélevaient les Ligues – 800 000 euros – est aussi supprimée pour cette saison. Pour la saison prochaine, les clubs pourront encaisser l’ensemble des produits des licences. La FFR et les Ligues ne prélèveront rien du tout. Nous savons que l’effort doit être fait maintenant mais aussi pour la saison prochaine. Les clubs vont souffrir au niveau de leur partenariat privé. Ils doivent pouvoir compter sur leur fédération. »