Abdelatif Benazzi est membre du comité directeur de la Fédération Française de Rugby.

Ce-dernier s’est confié via Actu Rugby pour évoquer la Coupe du monde et élimination prématurée des Bleus en quart de finale.

Dans un premier temps, il estime que les Boks méritent leur titre. Extrait:

« Cette équipe sud-africaine qui a mérité sa victoire a gagné trois matchs par un point d’écart. Ce sont des détails. Il y a beaucoup d’équipes qui se valent. L’équipe de France en fait partie comme l’Irlande ou la Nouvelle-Zélande. »

Il se dit bien évidemment déçu de l’élimination des Bleus en quart de finale. Extrait:

« En tant qu’ancien capitaine, j’ai un pincement au cœur. Quand on est un pays hôte, on a envie d’aller plus loin, au moins d’aller au-delà des quarts de finale ou même de gagner la Coupe du monde. C’était un petit choc par rapport aux moyens que la Fédération a mis en place, au nombre de victoires et les statistiques de l’équipe de France. Après, certains internationaux ont repris le championnat aujourd’hui, ils ont bien raison car c’est le meilleur moyen de passer à autre chose et d’évacuer tout cela. »

Il regrette cependant que le tirage des poules ait été effectué il y a trois ans. Extrait:

« Quand je vois aussi la décision des poules qui a été faite trois ans avant avec un classement qui était différent, je trouve que c’est dommage. On en a discuté à World Rugby pour que les choses évoluent. »

Pour conclure, Abdelatif Benazzi estime que la France doit davantage peser auprès de World Rugby. Extrait:

« Il faut défendre ce modèle qu’on a fait découvrir à World Rugby. On a un Top 14 très fort et une communion entre la Ligue national de Rugby et la Fédération, depuis quelques années. Il faut que cela se sache. Puis on n’est pas présent au quotidien à World Rugby. 

Quand je vois les commissions de haut niveau ou l’arbitre Ben O’Keeffe qui a été critiqué par rapport aux Sud-Africains, je me dis qu’on a raté quelque chose. Il faut connaître ces gens-là et partager notre savoir-faire et comprendre la manière dont il fonctionne.

C’est un travail de longue haleine qu’on a commencé. On a eu confirmation de tous ces postes auprès des commissions des 6 Nations et de World Rugby. On va chercher plus ce qui nous manque. On revendique les meilleurs joueurs et le meilleur championnat mais on n’est pas respecté comme tel par les autres pays. Ce n’est pas leur faute, c’est notre faute. On va faire le boulot. »