Beka Gigashvili explique comment il est devenu rugbyman : « Le rugby ne m’intéressait pas ! »
Beka Gigashvili explique comment il est devenu rugbyman : « Le rugby ne m’intéressait pas ! »
Le dimanche 14 novembre 2021 à 13:51 par David Demri
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Le pilier droit international Géorgien du Rugby Club Toulonnais, Beka Gigashvili s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer sa carrière de rugbyman.
Ce-dernier ne le cache pas : le rugby ne l’intéressait pas du tout initialement. Extrait:
« Ça ne m’intéressait pas. Je n’avais jamais regardé un match à la télé. Trop de boulot à la ferme. »
C’est finalement à l’armée, en 2012, qu’il décide de participer à une séance d’entrainement. Extrait:
« Au régiment, j’ai fait la connaissance d’un gars dont le cousin jouait au rugby. Après avoir vu une photo de moi, il a insisté pour que je vienne faire un essai. Ils m’ont harcelé pendant des mois. »
Deux semaines plus tard, il se retrouve titulaire avec le XV de Kutaisi au poste de talonneur. Extrait:
« Talonneur. Ils n’en avaient pas. Avant la rencontre, le coach m’a dit : « Tu chopes le ballon et tu fonces. » J’ai fait comme ça. » Au premier match, entorse de la cheville gauche. J’ai continué à jouer. Au troisième, c’est ma cheville droite qui a craqué. Mais j’aimais trop ça ! Je suis tombé amoureux du rugby, tant pis pour la douleur. Sentir des gars solidaires autour de toi c’est un sentiment fort. »
Finalement, c’est le RC Batoumi qui décide de recruter Beka Gigashvili. C’est là bas qu’il décide d’envoyer un CV en France. Extrait:
« Un gars qui jouait en France a débarqué au club. Il m’a convaincu de faire un CV vidéo. On l’a envoyé à une cinquantaine d’agents via Internet. »
C’est finalement en 2015 que la carrière de Beka Gigashvili prend un tournant, repéré par un entraineur Français. Il est recruté par Chambéry. Extrait:
Michel Ringeval, l’ancien coach de Chambéry se confie. Extrait:
« Beka était passé sous les radars de toutes les sélections de jeunes de son pays, inconnu. J’ai été impressionné par son explosivité et son activité. Il pouvait tenir trente secondes sous pression en mêlée statique puis enchaîner les répétitions de sprints. »
Le plus dur pour Beka Gigashvili a été d’annoncer son départ pour la France à sa mère. Extrait:
« Annoncer mon départ à ma mère… Ç’a été vraiment très dur. Elle était terrifiée de me voir partir à l’étranger. Ça m’a remué de la voir comme ça. Je me suis retenu de pleurer pour ne pas accroître sa peine. Je suis parti le cœur serré. »
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