L’Aviron reste condamné à battre Toulon, dimanche (17h05), pour espérer conserver ses chances de maintien.

C’était jeudi et Mark Chisholm était confiant. Convaincant aussi. «La préparation a été bonne. Tout le monde est très concentré sur cet objectif, battre Toulon.» Pas sûr qu’aujourd’hui, le capitaine australien de Bayonne soit toujours aussi satisfait de la préparation de l’Aviron avant ce nouveau match crucial. Vendredi soir, Alain Afflelou et Philippe Rugierri se sont en effet chargés de plomber l’ambiance en annonçant leurs démissions respectives des postes de président du conseil de surveillance et de président du directoire.

Depuis vendredi soir, la sous-préfecture des Pyrénées-Atlantiques est donc à nouveau agitée par les secousses qui touchent le club. Et Christian Lanta a du s’employer à tenter de remobiliser ses joueurs lors du dernier entraînement. Car il y a match ce dimanche. Et la situation sportive n’a pas changé. «Il faut faire un sans-faute à domicile, on a un impératif de victoires», admet le manager de Bayonne, aujourd’hui premier club non relegable (38 points), mais qui reste sous la menace d’Oyonnax (34 points) qui compte deux matches de retard. «On a notre destin en main. On a sait qu’à priori, si on gagne tout à domicile, on sera pas loin du maintien…», poursuit Lanta en faisant allusion aux quatre matches à domicile que son équipe doit disputer lors des sept matches restants. Toulon, Bordeaux, Paris, Castres, que du lourd !

Surtout, pas de complexe

«On a joué dans les mêmes conditions les matches précédents à domicile», rappelle Lanta. Et Bayonne avait battu Toulouse (21-13), Clermont (18-9) et Brive (9-6). L’Aviron ne doit pas donc pas changer de ligne. «Si on regarde en arrière, les gars ont été vraiment forts contre Toulouse, Clermont et Brive, apprécie Chisholm. Ils ont montré qu’ils étaient capables de jouer des gros matches et d’élever leur niveau. Je n’ai aucun doute pour dimanche. Les trois dernières saisons on a été dans la même position et quand l’équipe s’est retrouvée dans la détresse, elle s’est resserrée et a joué collectivement».

Surtout, face au Champion d’Europe, Bayonne n’a pas le choix. Il ne faudra surtout pas être complexé. «Avoir nos ballons, jouer, ne pas se poser de questions, c’est la meilleure façon d’avoir un résultat, assure Lanta. A la fin du match, même si on le gagne, Toulon sera meilleur que nous, ce n’est pas un problème. Mais il faut battre Toulon le jour J.»

Source: lequipe.fr