Le recrutement du RCT pour la saison prochaine est bien avancé. Pour l’heure, six joueurs se sont d’ores et déjà engagés (Lewis-Roberts, Botha, Tillous-Bordes, Giteau, Dumora, Palisson).

La septième recrue pourrait être le troisième centre australien des Scarlets, David Lyons (Var-matin du 15 mars 2011). Si George Smith venait finalement à rester sur la rade (lire ci-contre), il ne resterait alors plus qu’un joueur à convaincre, précisément un trois-quarts centre, pour boucler le recrutement.

Mathieu Bastareaud ? La question est plus que jamais d’actualité. Interrogé une fois de plus sur l’avancée du dossier, Mourad Boudjellal n’a pas souhaité s’étendre davantage. Il a toutefois glissé une petite phrase, qui mérite d’être lue entre les lignes : « Le problème, c’est la H Cup. Si on l’attrape, on risque d’être chiant à jouer… ». Autrement dit, si le RCT se qualifiait en H Cup, il pourrait finaliser un gros transfert, justement celui du trois-quarts centre du Stade Français.

Un joueur qui ne rêve que d’ailleurs

Autre argument qui penche en faveur d’un transfert : les déclarations rares mais précieuses du joueur sur le sujet. « Cette saison, je ne suis pas épanoui. Je n’arrive pas à hausser mon niveau de jeu et je me pose des questions. Pourquoi ne pas se mettre en danger ailleurs ? Se relancer, avoir un nouveau départ… », a-t-il lâché à RMC Sports, il y a quelques jours. S’il ne le dit pas encore franchement, Mathieu Bastareaud ne souhaite plus du tout jouer à Paris.

Le problème, car il y a un problème, c’est que ce jeune joueur (22 ans) a signé son premier contrat pro la saison dernière et est encore lié au Stade Français pour les deux prochaines saisons.

Dans une partie de poker menteur entre le club et son joueur, l’entraîneur Mickaël Cheikha a d’abord dit, dans un premier temps, qu’il ne comptait pas sur lui pour la prochaine saison. Avant d’affirmer le contraire. Le président Max Guazzini a, lui, noyé le poisson en devisant : « Pour le moment, il a deux ans de contrat. On verra à la fin de la saison. On sait tout à fait régler ce genre de problèmes. »

250 000 euros le prix de la liberté

Obligera-t-il son joueur à courber l’échine ? Auquel cas, Mathieu Bastareaud engagera-t-il un bras de fer avec son président ? Rien ne l’indique pour le moment et tout porte à croire qu’un accord devrait être trouvé. Le Stade Français a besoin de liquidités et aura du mal à garder et surtout motiver un garçon qui ne rêve que d’ailleurs.

La solution serait donc que l’international aux neuf sélections s’acquitte de sa dette. D’après nos informations, le Parisien percevrait un salaire estimé à 10 000 euros mensuels. Le prix des deux années de contrat dues au Stade Français s’élèverait donc à 250 000 euros environ. Les émoluments proposés par le RCT étant bien entendu supérieurs, Mathieu Bastareaud pourrait donc payer son écot assez rapidement. Avec l’appui financier du RCT ?

Autant de questions qui sont pour le moment sans réponses. Si ce dossier venait toutefois à se finaliser, le RCT frapperait encore un grand coup sur le marché des transferts…