Sa disparition du groupe agenais a été abondamment commentée sur les réseaux sociaux, sur les blogs de supporteurs et aux comptoirs des cafés. L’évoquer avec lui, c’est se heurter à une réponse sibylline : « Je ne sais pas pourquoi je ne jouais pas, personne ne me l’a expliqué. » Une blessure qui traîne ? Une fatigue générale ? « Non, rien, tout allait bien. » Heureusement, l’ouvreur sud-africain est plus affable au moment d’évoquer son retour – « je suis très content de rejouer » – la situation de son club et surtout son adversaire du jour, un RC Toulon qu’il connaît bien et qui l’impressionne.

Vivre les défaites en tribunes

« C’est toujours frustrant de voir l’équipe jouer, et perdre, et toi, tu ne joues pas, tu ne peux rien faire… C’est dur de ne pas participer, de ne pas pouvoir donner un coup de main. »

Interrogé sur le fait qu’Agen n’a pas gagné sans lui depuis près de deux ans (21-3 contre Bayonne, 2 janvier 2011) : « Ah bon ? Je ne le savais pas… Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas juste moi, on est une équipe. Je ne connaissais pas cette statistique. C’est amusant, je la note pour mes prochaines interviews (rires). »

Un adversaire qu’il connaît

« J’ai joué à Toulon il y a trois ans et demi maintenant (de février 2009 à janvier 2010, NDLR). Depuis, ça a beaucoup changé. Il y a beaucoup d’internationaux maintenant, beaucoup de très grands joueurs. C’est vraiment une belle équipe, très bien encadrée avec un grand entraîneur selon moi. »

« Quantitativement, qualitativement, c’est vraiment très fort… Ils sont très impressionnants. Ça va être un match très dur mais on va y aller comme une équipe. On a fait une très bonne semaine d’entraînement, on a bien bossé, donc il faut y croire. On peut faire un grand match et l’emporter. On verra bien comment cela va se passer. »

Les chances du SUA

« On a fait une très bonne semaine d’entraînement, on a bien bossé, donc il faut y croire. On peut faire un grand match et l’emporter. On verra bien ce qui va se passer. Tous les jours vous pouvez gagner contre une grosse équipe comme Toulon. On l’a déjà fait ces dernières saisons (victoires 23-11 en 2011 et 22-11 en avril dernier, NDLR). Pourquoi pas cette année encore ? »

« Ça dépend de notre investissement. Bien sûr, la différence, cette année, c’est qu’ils ont progressé à tous les niveaux, ils sont armés dans tous les secteurs et ils sont désormais constants dans la performance. Ils ont progressé en tant qu’équipe depuis la saison dernière. De notre côté, nous sommes plus irréguliers. Là, il va nous falloir être très bons, tous ensemble, et durant 80 minutes. »

Toulon – Sale

« J’ai regardé une partie du match, à la télé. C’était très impressionnant. Ils peuvent envoyer du jeu au large, ils sont aussi capables de mettre une grosse pression défensive. Pour battre une équipe comme Sale avec cette marge, il faut vraiment être costaud. »

« Bon, on sait aussi que c’est très difficile d’aller jouer à Mayol. Là, en plus, ils ont fait un grand match. De bonnes combinaisons, une belle occupation de l’espace, de la vitesse, des ballons portés, chaque joueur a été très bon. »

Le soutien du public

« On a énormément besoin d’eux. Sur un match comme celui-là, leur soutien est primordial. Il faut que les supporteurs soient derrière nous et qu’ils soient à leur top comme nous nous devrons être à notre maximum sur le terrain. Je sais qu’ils sont déçus de notre début de saison, qu’ils sont parfois un peu en colère. Il faut se souvenir qu’il y a deux ans nous étions dans la même situation voire pire. »

« Cette année, c’est particulier, nous avons de nouveaux entraîneurs, beaucoup de nouveaux joueurs, ce n’est pas évident de rebâtir. Nous sommes en train de construire une équipe. »

Sud Ouest