Baptiste Serin raconte l’une des pires semaines de sa vie : « Je pleure toute la semaine, mais j’ai besoin de Toulon »

Baptiste Serin raconte l’une des pires semaines de sa vie : « Je pleure toute la semaine, mais j’ai besoin de Toulon »

Le jeudi 19 septembre 2024 à 15:30 par David Demri

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Le demi-de-mêlée international Français Baptiste Serin devrait disputer son 100ème match avec le Rugby Club Toulonnais, dimanche soir contre le Stade-Français Paris.

Arrivé au RCT en 2019 en provenance de l’Union Bordeaux-Bègles, Baptiste Serin est désormais pleinement Toulonnais.

Il s’est longuement confié via Midi Olympique pour évoquer les principaux matches qu’il a joué avec Toulon.

Il est notamment revenu sur la courte victoire remportée par Toulon lors du match contre Bayonne au Stade Mayol, le 26 août 2023, comptant pour la 2ème journée du Top 14.

Il affirme avoir vécu l’une des pires semaines de sa vie et de sa carrière.

Et pour cause, il n’avait pas été retenu par Fabien Galthié pour disputer la Coupe du monde de 2023 avec le XV de France.

Il se confie. Extrait:

« L’une des pires semaines de ma vie et de ma carrière. Mais celle-là, elle montre aussi la personne que je suis. En sortant du stage avec le XV de France, je fais quelque chose que je n’ai jamais fait de ma vie. Et je ne le ferai plus. J’appelle Pierre Mignoni, et c’est la première fois où je demande à un de mes coachs de me mettre sur le terrain. C’est un moment très dur, je pleure en quittant le groupe France.

J’appelle Pierre et je lui dis : « Écoute, je n’ai jamais fait ça, je sais que ça ne se fait pas, mais si tu peux me mettre dans le groupe… Je t’en serai reconnaissant toute ma vie. » J’étais très triste, mais j’étais motivé. Je l’ai dur de ne pas être pris. Je pleure toute la semaine, mais j’ai besoin de Toulon. J’ai besoin d’aller à Mayol et de retrouver ma famille toulonnaise. Je veux reprendre goût au rugby avec eux.

D’habitude, je fais abstraction de l’avant-match. Mais là, en étant sur le banc, j’ai vu l’amour que les gens me portaient à Mayol. J’ai vu les pancartes et les affiches dans les tribunes. Franchement, ça m’a touché. Je n’avais pas envie de les décevoir. Je voulais leur montrer que je n’avais pas le même maillot, mais que celui de Toulon compte beaucoup. Ce match et cet essai me définissent : je n’ai pas toujours été le meilleur, j’ai eu des gros échecs dans ma vie, mais je ne lâche jamais. C’est l’image que je veux laisser à la fin de ma carrière, et je veux que Toulon, notre équipe, soit comme ça. Ici, on ne lâche pas.

Je claque un essai chanceux avec l’aide du poteau, mais il ne me fait pas sourire. Je contiens ma rage. Pour l’anecdote, en après-match, je ne sors pas beaucoup, mais là (rires). Je suis allé faire la bringue, je suis parti au 809 (une boîte de nuit de la métropole toulonnaise, NDLR). Et c’est rare, parce que je n’y vais jamais. D’ailleurs, on était off le dimanche, et je suis allé au club pour me faire une session de cardio. J’avais la dalle. »

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3 Commentaires

  1. Yves Marblé 19 septembre 2024 at 22h- Répondre

    Baptiste, RCT jusque dans les tripes. Un exemple pour tous ses coéquipiers!

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  2. Bigouletti 19 septembre 2024 at 23h- Répondre

    T’es un leader, tu fais la différence, t’as la banane…
    Baptiste on te kiffe !!!

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  3. Christo 20 septembre 2024 at 01h- Répondre

    Baptiste, toulonnais à vie, même après ta carrière, on a et aura toujours besoin de toi. On te kiffe