Baptiste Serin l’affirme : l’arrivée de Benoit Paillaugue est un énorme soulagement pour lui
Baptiste Serin l’affirme : l’arrivée de Benoit Paillaugue est un énorme soulagement pour lui
Le samedi 15 octobre 2022 à 9:59 par David Demri
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Le demi-de-mêlée du Rugby Club Toulonnais, Baptiste Serin s’est confié en conférence de presse pour évoquer le match à venir contre le Stade Rochelais, programmé dimanche soir à Marcel-Deflandre, dans le cadre de la septième journée du Top 14.
Ce-dernier s’attend à un match compliqué face aux champions d’Europe en titre. Extrait:
« On sait que ça va être très compliqué. Il y a peu de mecs dans le groupe qui ont gagné à La Rochelle. C’est une grosse épreuve à passer. On va y aller avec beaucoup d’humilité, mais aussi avec la confiance générée depuis ces deux derniers rendez-vous. On y va sans pression. Mais, on a envie de ne pas subir le match.
C’est la meilleure équipe d’Europe sur la dernière année. Ils ont largement mérité de remporter un titre à la vue de la dernière saison. Ça va être un gros rendez-vous. Tout le monde aime jouer ces matches. C’est bien de se préparer à les jouer, mais je répète, on ne doit pas le subir.
Je ne vais pas tout vous dire. Je dois trouver le juste milieu à la mêlée. Sur les points de rencontre, on sait qu’ils ont de gros porteurs. On doit parvenir à les bloquer le plus rapidement possible et les mettre au sol pour qu’ils avancent le moins possible. On devra essayer de leur donner peu de munitions. On doit essayer de les maintenir sous pression. On sait que ça sera compliqué, je vous donne des mots. On peut avoir un plan, mais c’est délicat de le mettre en œuvre durant la totalité d’un match. »
Il affirme sentir de la continuité désormais, depuis le match perdu contre l’USAP à Aimé-Giral. Extrait:
« Je sens de la continuité. Le match contre contre Perpignan nous a rappelé à l’ordre. Il y a eu une prise de conscience. On ne pouvait pas faire ce genre de match et de subir. Sur les deux matches qui ont suivi, les avants ont pris les matches à leur compte. Quand on est dominateur devant, c’est un régal pour les fusées que nous avons derrière. »
Dans la foulée, il explique s’entendre extrêmement bien avec Benoit Paillaugue, arrivé à Toulon cet été en provenance de Montpellier. Extrait:
« On s’entend très bien, nous sommes proches. On a été adversaires pendant 10 ans. Tous nos amis en commun nous disaient qu’on allait bien s’entendre. Au début, on ne savait pas trop car on n’avait pas appris à se connaître en dehors. C’est une très bonne recrue. C’est un super mec. On va souvent au golf ensemble. C’est un mec honnête, pur. Pour le rugby, c’est le neuf ! Il a de l’emprise sur les gros. Il a du bulbe sur le jeu, il le comprend. Il a des idées. On s’aide beaucoup sur notre vision du poste, et comment on doit aborder les matchs. Au niveau de la stratégie, on s’apporte beaucoup. Ce week-end, on joue Kerr-Barlow. On se donne des billes toute la semaine pour pouvoir le jouer. On a une bonne concurrence. Avec Jules Danglot aussi, on essaie d’évoluer ensemble. »
Il précise d’ailleurs que l’arrivée de Benoit Paillaugue le soulage énormément. Il s’explique. Extrait:
« Je ne veux pas entrer dans les détails. Mais, je prends moins tout à cœur. Je ne joue pas tous les matchs dans leur intégralité. Ça me permet d’être un peu plus qualitatif. Contre Brive, je ne débute pas, mais je savais que j’allais avoir un peu de temps de jeu. Il fallait que je rentre avec l’ambition d’apporter quelque chose à l’équipe. Ça me met une pression un peu plus positive dans le sens où, avant, je savais qu’il fallait que je me gère durant la totalité d’une rencontre. Son arrivée me permet de souffler sur certaines rencontres. Grâce à ça, ça nous permet de tirer le meilleur. »
Concernant son jeu au pied, il affirme en faire beaucoup plus lors des entrainements, notamment face aux perches. Extrait:
« J’en fais beaucoup plus à l’entraînement. Avant, je butais moins avec Louis Carbonel et Antho Belleau. Ce sont des buteurs de classe, et je n’avais pas besoin de m’entraîner beaucoup. J’avais gardé une certaine logique. Je suis devenu plus assidu. J’ai repris ma routine de Bègles. Je prends beaucoup de plaisir dans cet exercice. Le jour où je perds ce plaisir, il faudra que j’arrête ! Je dois être plus régulier dans les coins. Il faut être régulier et je dois avoir beaucoup de sensation dans mon jeu au pied. Ce sont de petits détails.
Par exemple, j’ai manqué la dernière transformation et ça m’a soulé alors qu’il y avait 47 à 00. A la fin du match, j’étais frustré. Ils m’ont demande si je faisais la gueule (rire). Juste avant je fais la même et je la mets plein milieu. La dernière je mets mon pied d’appuie trop proche et je la mets à droite. C’est un petit détail, ça arrive. »
Par ailleurs, il apprécie le jeu pratiqué par le RCT, alterné entre le jeu d’avants et le jeu de trois-quarts. Extrait:
« Je trouve qu’on alterne notre jeu quand même. Mais quand ton paquet d’avants et un point fort, il faut y aller. Des fois, tu vas tomber contre des équipes qui sont très fortes en défense. Donc peut-être que tu en feras moins. Il faut trouver le juste milieu. Il faut aussi faire croquer les trois-quarts car les nôtres sont costauds, vifs et très bons dans les duels. Ce serait bête de ne pas leur filer le ballon sur des attaques en ligne contre ligne. Après, c’est frustrant pour un 9 car parfois tu vois un côté fermé qui est bon à jouer et il y a le ballon porté. Avant, j’étais toujours devant et quand tu es devant tu peux vite partir. Là, il faut attendre que l’arbitre lève les mains, ça prend trois plombes et les espaces se ferment. »
Pour conclure, Baptiste Serin confirme que les quatre anciens Rochelais arrivés à Toulon cet été sont bouillants pour ce match. Extrait:
« Les Rochelais qui sont arrivés à Toulon sont bouillants (rire) ! Ils nous ont donné plein de détails sur leur jeu. Ils nous ont apporté des détails, sur ce qu’ils aiment faire. Je ne veux pas rentrer dans le détail mais ils nous ont parlé de leur spécialité en défense et ce qu’ils aiment faire en attaque. On a récupéré un mec de devant, un mec de la deuxième ligne, une charnière et un centre. Et ce sont quatre mecs qui jouaient pas mal avec eux la saison dernière. Donc on connait pas mal leur système de jeu. Mais ça ne va pas tout faire. Si on connait leur système de jeu mais qu’on ne met pas les ingrédients sur le terrain, on en prendra 40 comme les autres. On sait comment ils fonctionnent mais maintenant, si tu ne mets rien sur le terrain, ça ne marchera pas. Je peux passer des heures à analyser leur jeu. C’est un jeu d’échec. C’est un match où celui qui fera le moins d’erreurs gagnera. »
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2 Commentaires
Quel cinéma ce Baptiste !!!!!
Il manigance pour tout récupérer dans l equipe
et après se dit heureux d être aidé dans ce gros bordel
Ahahah
Voilà un poste ou nous trouvons le bon équilibre entre les joueurs concernés.
Leur association avec partage de leur savoir faire , ne peut que les faire progresser dans la mise en place d’un système de jeu performant.
Bonne continuation à vous deux !