Bakkies Botha: « Mon job est de marquer mes adversaires au fer rouge »

Bakkies Botha: « Mon job est de marquer mes adversaires au fer rouge »

Le mercredi 27 mai 2015 à 16:29 par David Demri

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TOULON BOTHALors d’un long entretien accordé au Magazine du Midi Olympique, le deuxième ligne Toulonnais Bakkies Botha a évoqué sa réputation de joueur méchant, agressif et féroce.

Il évoque certaines anecdotes et rappelle qu’il n’est pas du tout pareil dans la vie de tous les jours que sur les terrains de rugby.

Interview passionnante à lire ci-dessous:

La saison dernière, lors de votre défaite à Brive (23-10), un adversaire avait déclaré « pour battre Toulon, il faut flinguer Botha ». Le prenez-vous comme une marque de respect ?

(Il rit) C’est le plus beau compliment qu’on pouvait me faire. Tout au long de ma longue carrière, on
m’a collé l’étiquette de tueur à gages. Ce rôle me va comme un gant. Le respect se gagne avant tout sur le terrain.

Est-il jouissif de se sentir craint sur un terrain ?

Je n’ai jamais boudé mon plaisir à ce niveau. J’essaye de toujours rester lucide. Je ne compte plus le nombre de joueurs qui ont essayé de me chercher des noises. Parfois, cela m’a rendu agressif. J’ai dû énormément prendre sur moi. C’est avant tout l’équipe qui compte. J’ai dû apprendre à mettre de côté ma fierté. C’est génial, à un âge avancé, bientôt 36 ans, de pouvoir encore jouer ce rugby de combattant que j’affectionne tant. J’espère pouvoir apporter une plus-value à l’équipe lors des quelques matchs qu’il me reste à jouer.

Avez-vous déjà ressenti cette peur chez certains de vos adversaires ?

Tu ne vois jamais un joueur de rugby se tordre de douleur. C’est à ses yeux que tu t’aperçois qu’il souffre. J’ai vu certains joueurs flipper de me voir roder dans les parages. Je ne vais pas vous balancer des noms. Je les garde comme de précieux trésors. C’est une sensation extrêmement agréable de rentrer sur le terrain en sachant que tu bénéficies d’un avantage psychologique sur ton vis-à-vis. C’est plus facile pour entraîner tes partenaires dans ton sillage. Je dois néanmoins être honnête : quand, comme moi, tu aimes aller au mastic, tu ne peux pas ressortir toujours indemne. C’est usant physiquement. Le corps est mis à très rude épreuve. Je commence à me faire vieux. Mon corps porte les stigmates de toutes ces batailles acharnées livrées au cours de ces dernières années. Parfois, j’aimerais faire plus sur un terrain. Seulement, ce que mon esprit et mon cœur veulent, mon corps ne me le permet plus.

Avez-vous déjà eu la frousse durant vos seize ans de carrière ?

Pas une seule fois. Cela montre le joueur que je suis. Une fois sur le terrain, je suis toujours prêt à relever le défi. Mon job est de marquer mes adversaires au fer rouge. Dieu m’a offert ce talent. J’essaye de le faire au mieux et donner tout ce que j’ai. Je n’ai jamais eu peur des coups. En revanche, j’ai parfois craint de ne pas être à la hauteur et ne plus être ce joueur de classe mondiale. Cette peur me sert encore de stimulant. Je veux rentrer sur une pelouse avec le sentiment de jouer au maximum de mes possibilités.

Vous aviez consenti de nombreux efforts pour retrouver la sélection sud-africaine à l’automne 2013. Pourquoi l’avoir définitivement quittée en novembre dernier ?

Lors du Mondial 2011, je m’étais blessé à un tendon d’Achille. Je n’avais pas pu terminer ma carrière internationale de la manière dont je l’aurais souhaitée. Je ne voulais pas partir sur une blessure. J’ai été éloigné des terrains durant près de quatre mois au moment, ce qui a aussi eu le don de mettre en rage Mourad Boudjellal qui m’avait recruté. Je me suis alors fixé comme défi de retrouver le niveau qui avait fait de moi un Springbok. En débarquant à Toulon blessé, je ne me suis pas fait honneur. Tout comme j’ai manqué de respect au RCT. Ce respect, je voulais absolument le reconquérir et montrer au club comme aux supporters que je n’étais pas venu ici en touriste profiter d’un bon verre de vin rouge au bord de la mer. J’ai tout fait pour redevenir le champion que j’étais. Depuis que je porte les couleurs de ce club, j’ai été chaque année en finale de toutes les compétitions que j’ai disputées. J’ai gagné des titres et j’ai porté à nouveau le maillot sud-africain. Le jour où j’ai pris la décision d’arrêter, je savais au fond de moi que j’avais toujours le niveau pour jouer pour les Springboks. J’avais alors atteint l’objectif initial que je m’étais fixé. Voilà comment j’ai annoncé à Heyneke Meyer que ma carrière internationale était terminée. J’étais en paix avec moi-même. Depuis cette décision, je donne tout ce qu’il me reste à Toulon. Je veux terminer en haut de l’affiche avec ce club avant de rentrer définitivement en Afrique du Sud et me consacrer pleinement à ma femme et mes trois enfants.

Jouer la Coupe du monde en Angleterre n’a donc jamais fait partie de vos plans ?

Beaucoup de gens ont cru, à tort, que je revenais pour jouer le Mondial. Ce plan n’a jamais été à l’ordre du jour. Je le répète, ma motivation était double : rejouer avec les Boks et terminer cette aventure de la manière dont je l’avais souhaitée. Je peux partir l’esprit tranquille. Quand je vois la relève au poste de deuxième ligne en Afrique du Sud, avec des gars comme Pieter Steph du Toit ou Eben Etzebeth, l’avenir est assuré. Du Toit est vraiment un joueur phénoménal. Même s’il a encore beaucoup à apprendre en termes d’expérience, son abattage dans les rucks est déjà énorme. Etzebeth s’affirme également comme un joueur de classe mondiale. Je ne regrette nullement mon choix. Chaque jour d’entraînement, je sais que j’ai pris la bonne décision. Je dois lutter avec moi-même et avec mon corps pour encaisser une semaine de travail. Il m’est devenu particulièrement difficile de ne pas m’entraîner deux-trois jours de suite. Je doute alors de ma capacité à pouvoir jouer le week-end. C’est le signe que j’arrive en bout de course. Le temps est venu de tirer ma révérence. J’ai été très heureux d’avoir le privilège de porter une dernière fois le maillot des Springboks à Twickenham. J’espère que les Boks auront prochainement le bonheur de remporter un nouveau titre mondial sur le terrain où j’ai disputé mon dernier test.

Cette saison, vous avez joué de malchance au niveau des blessures. Votre partenaire Alexandre Menini vous a, sans faire exprès, cassé le nez lors d’un choc contre Leicester au mois de décembre. Vous vous êtes retourné un doigt en mars contre Lyon, vous vous êtes fait une fracture ouverte à l’annulaire de la main droite contre le Racing-Metro 92. Cet épisode fâcheux est très certainement l’une des rares fois où l’on vous a vu souffrir et grimacer sur un terrain…

(Il se marre) Jene vais pas m’en cacher, cette première partie de saison a été particulièrement pénible à vivre avec toutes ces petites blessures. Chaque fois que j’ai eu l’occasion d’engranger du temps de jeu, il m’est arrivé une bricole comme ce nez cassé et cette fracture ouverte.

Une fracture ouverte, ce n’est tout de même pas une blessurede pacotille. Les images étaient tout de même assez impressionnantes…

(Il rit) Vous n’avez pas tort. J’ai été ennuyé par cette immense frustration accumulée. À Toulon, la concurrence est féroce. Je sais qu’avec un entraîneur comme Bernard Laporte, mon palmarès ne m’est d’aucune utilité. Il n’est pas du genre à s’extasier sur votre CV. Seuls les meilleurs joueurs du moment se font une place dans son XV de départ. C’est ce qui rend ce club si extraordinaire et fait du RCT une équipe vraiment à part. Il n’y a pas de place pour les egos et les starlettes se prenant pour d’autres. À Toulon, plus qu’ailleurs où j’ai joué, tu te dois de garder les pieds sur terre et travailler sans relâche. Autrement, le retour de bâton peut vraiment être terrible. Cela explique également pourquoi notre équipe a obtenu de bons résultats dans toutes les compétitions auxquelles elle a pris part. Parfois, quand il fait froid et qu’il pleut, la douleur se réveille au niveau de mon nez et de mon doigt. Ce sont les aléas de ce sport.

Est-ce un signe de faiblesse pour un deuxième ligne de montrer qu’il a mal ?

Je pense que les opinions divergent au sujet du poste de deuxième ligne. L’un est plutôt chargé de la touche. L’autre doit davantage imposer sa marque au niveau de la confrontation physique. Durant toute ma carrière, j’ai toujours hérité du rôle du méchant. Celui chargé de faire le sale boulot. Chaque fois qu’un joueur essaye ou a essayé de me diminuer physiquement, je me suis efforcé de ne rien montrer. J’ai eu la chance d’être épargné par les blessures graves. En Top 14 et en Coupe d’Europe, je sens cette envie chez mes opposants, particulièrement les plus jeunes, de s’offrir un joli trophée de chasse en se payant de grands noms. C’est naturel. À leur âge, j’avais exactement la même envie.

Vous, l’amateur de chasse, vous retrouvez dans la peau de la proie…

Je suis la bête à abattre. C’est comme une tape d’avertissement sur mon épaule. Cela me rappelle que je suis en fin de carrière mais que je ne suis pas fini. J’ai encore quelque chose à apporter à l’équipe.

Pour être deuxième ligne, il faut être un dur et ne jamais montrer sa douleur. Cela signifie-t-il que pour être un bon deuxième ligne, il faut aussi être un bon acteur ?

Je ne crois pas qu’il faille posséder des talents d’acteur. Tu vas sur le terrain pour tout donner. Lors des derniers mois néanmoins, j’ai vu de plus en plus de gars jouer la comédie. Je crois qu’il n’y a pas de place pour les comédiens dans notre sport. Quand tu reçois un énorme tampon, tu dois l’accepter. Quand tu as l’opportunité de mettre un énorme caramel, tu la saisis. J’ai toujours conçu le rugby de cette manière. J’adore donner. Mais j’apprécie tout autant de recevoir un cadeau de mes adversaires en retour. Cela fait partie du jeu. Je leur montre toute ma gratitude par un baiser ou un sourire.

Ces blessures ne vous ont pas fait perdre votre sens de l’humour… Vous montrez le pouce en signe de satisfaction (on lui montre la photo qu’il avait postée sur les réseaux sociaux après que son coéquipier Alexandre Menini lui ait, sans le vouloir, cassé le nez contre Leicester en Coupe d’Europe. Cela avait valu à Bakkies Botha de se faire poser plusieurs points de suture). L’autodérision est-elle une manière d’oublier la douleur ?

(Il éclate de rire) C’était effectivement assez douloureux. C’était aussi un moment plutôt marrant. J’ai toujours été un joueur doté d’un grand sens de l’humour. Chaque fois que je sors du terrain, le docteur de l’équipe peste après moi : « Encore vous, Monsieur Botha ! » Puis on se raconte des blagues pour détendre l’atmosphère. Je lui demande chaque fois de me recoudre le plus rapidement possible car je veux retourner au charbon. La doctoresse du RCT, Pascale Lambrechts, est devenue par la force des choses l’une de mes meilleures amies durant ces quatre années à Toulon. Cela fait partie du jeu de se poser sur la table pour discuter du match. Je meurs d’envie de revenir sur le terrain car je sais à ce moment-là que j’ai encore plein d’énergie à revendre. Se faire ouvrir n’est qu’une broutille, juste un peu de sang qui coule. Une fois la plaie refermée, c’est reparti ! C’est étonnant de voir comment évoluent les relations entre les personnes suivant le joueur que vous êtes. Quand on pense à moi, les images qui me sont associées, ce sont le sang, les points de suture, les doigts et les nez cassés.

Pour être un bon deuxième ligne, il ne vous faut pas nécessairement toujours être dans le rôle du méchant. Parfois, le sens de l’humour peut s’avérer être une arme beaucoup plus puissante pour déstabiliser un adversaire. Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce fameux échange verbal que vous avez eu avec Mike Phillips lors du troisième test de la tournée des Lions en 2009 ?

L’atmosphère était véritablement électrique. Il restait une dizaine de minutes à jouer dans le premier acte du premier test, à Pretoria. Je viens nettoyer dans le ruck avec Victor (Matfield) et Pierre (Spies) à mon cul. Voyant que nous nous livrons sans retenue aucune sur ce regroupement, Mike Phillips, un demi de mêlée arrogant, toujours à vous titiller, versant parfois dans la forfanterie, hoche de la tête, et les yeux dans les yeux, me balance plein d’aplomb : « Et les gars, vous marchez aux stéroïdes ou quoi ? » Là, je me dis que je vais lui en mettre une. Puis je vois ses yeux d’un bleu si lumineux, j’ai répondu : « Oh mon pote, tu as des yeux bleus vraiment magnifiques. » Je l’ai tellement mouché sur le coup qu’il n’est pas revenu en rajouter. Pierre et Victor ont alors éclaté de rire. Je lui ai tourné le dos puis je suis parti dans mon coin. Je n’ai pas vraiment eu le temps de réfléchir. C’est sorti comme ça. Ce jour-là, j’ai été très fier de moi, de ma repartie. Cela fait partie des moments sur un terrain dont je me souviendrai toujours.

Apparemment, Victor a dit que vous lui aviez aussi adressé un bisou…

(rires) S’il le dit, ça doit être vrai car je ne m’en souviens absolument pas. Le côté romantique associé au bisou, je l’ai adopté en venant en France.

Pourquoi plus spécialement en France ?

Quand tu parles de la France, les gens l’associent très souvent au pays du romantisme, Paris et sa Tour Eiffel. Un endroit de rêve pour emmener sa femme ! Je veux également apporter de la passion et du romantisme sur le terrain, dans ce monde de brutes. Je ne me souviens plus de quel match il s’agissait mais le type, un pilier, était furax. Je me suis dit que pour la santé de ce gars, il fallait absolument que je fasse quelque chose pour l’aider à se détendre. Je n’ai rien trouvé de plus relaxant que de lui adresser un bisou. Depuis, c’est devenu ma marque de fabrique en France. Ce geste se trouve à l’opposé de la manière dont je joue sur un terrain et du joueur rude que je suis.

Mais au fond, vous êtes quelqu’un de doux…

C’est d’ailleurs devenu un sujet de plaisanterie avec ma femme. Un jour où nous étions tranquillement à la maison, je lui ai dit : « Tu ne vas pas en croire tes oreilles, chérie ! Je te promets que c’est véridique. Un adversaire m’a, le plus sérieusement du monde, demandé si je battais nos enfants et si je te giflais ». Je crois que la plupart des gens se font des mauvaises idées sur la personne que je suis réellement. Beaucoup croient que le Bakkies de tous les jours est un copier-coller du Bakkies qu’ils voient sur un terrain : quelqu’un de massif, d’agressif prenant un malin plaisir à se défouler sur les gens et ses proches. Ma femme a appris à le prendre sur le ton de l’humour. Je ne compte plus les fois où lors de nos sorties, des gens apeurés viennent la voir pour lui demander comment je suis à la maison. Ça la fait bien rigoler. Vous n’allez sûrement pas me croire. Mais quand ma femme parle, je suis au garde-à-vous. C’est elle, le boss à la maison.

Sur un terrain, vous semblez aujourd’hui moins impulsif qu’auparavant. 

Je crois que l’âpreté avec laquelle je me suis toujours exprimé en dérange plus d’un. Je ne m’en cache pas, tout au long de ma carrière, j’ai toujours flirté avec les limites. Beaucoup n’ont pas hésité à me traiter de voyou et de joueur violent. J’ai énormément appris des nombreux accrochages. Je crois que beaucoup étaient dus à mon caractère explosif. Quand un adversaire s’en prenait à l’un de mes partenaires, c’était plus fort que moi. Je devais répondre. Parfois, j’avais tendance à surréagir. Je me retrouvais alors dans de beaux draps. J’étais cité et, derrière, j’écopais souvent d’une suspension allant souvent de quatre à huit semaines. Beaucoup de personnes oublient ce qui s’est passé avant l’incident. Ils ne font que regarder l’échauffourée. Tout ça, c’est de l’histoire ancienne.

Vous embrassez vos adversaires et vous vous proposiez en début de saison de donner de l’amour avec Mamuka Gorgodze (en référence à l’affiche de la campagne d’abonnement pour 2014-2015 intitulée : « Une saison pleine d’amour »). N’êtes-vous pas au fond un vrai romantique ?

(Il éclate de rire) C’est un joli coup marketing de notre président ! Avec Mamuka, nous avons une belle et longue histoire d’amour commune. Quand il jouait pour Montpellier, nous avons eu quelques petits différents. C’est devenu un sujet de plaisanterie entre nous quand on se retrouve le matin à la « muscu ». J’ai appris depuis à connaître Mamuka. C’est un gars extrêmement sympathique et attachant ! Nous sommes à l’opposé des joueurs que nous sommes sur le terrain. C’est ce qui rend cette expérience toulonnaise exceptionnelle et enrichissante. Toulon me permet de jouer et de partager des moments forts aux côtés de joueurs de classe mondiale venus des quatre coins du globe. J’ai appris à découvrir ces champions sous un autre jour. La dame travaillant à la cantine du club m’a récemment interpellé pour me dire qu’elle était étonnée de voir à quel point j’étais aussi gentil. Juste avant que je débarque sur la Rade, un journal avait placardé dans la rue des affiches sur lesquelles étaient marquées « L’animal est en route ». Ce sont deux mondes parallèles. Dans la vraie vie, je suis à des années lumière de cette brute dépeinte depuis une dizaine d’années par les fans et les médias. Je joue souvent sur le fil du rasoir, et parfois je bascule. J’ai appris de mes erreurs, et cela m’a permis d’évoluer en tant qu’homme.

Quel sera votre dernier geste d’amour envers le RCT ?

Pour le club, ses partenaires et ses supporters, ce sera de gagner un nouveau Brennus et une nouvelle Coupe d’Europe (cet entretien a été réalisé avant les demi-finales de la Champions Cup).

Quelles différences faites-vous entre la Coupe d’Europe et le Super Rugby ?

Je ne sais pas si c’est parce que je me fais désormais vieux mais les observateurs veulent toujours savoir laquelle de ces deux compétitions est la plus dure. Ces voyages incessants en Super 15 sont vraiment fatigants mais je vous garantis que le Top 14 et la Coupe d’Europe sont autrement plus difficiles à digérer. Il faut être tout le temps à fond car il n’y a jamais aucun temps mort. Ces deux compétitions proposent un rugby physique, dur et exténuant. Elles sont beaucoup plus exigeantes d’un point de vue physique.

Votre carrière s’arrêtera-t-elle vraiment à Toulon ?

Pour être honnête, je dois vous avouer que j’ai été sondé par une équipe sud-africaine pour savoir si avant de raccrocher les crampons je serais tenté par une dernière aventure en la Currie Cup. Cette offre n’est plus sur la table. Après seize années passées au plus haut niveau, je ne pouvais pas rêver meilleur endroit que Toulon pour finir ma carrière. Quand je serai vieux, je repenserai aux moments formidables que j’ai vécus au RCT. C’est le meilleur club d’Europe. Ici, il fait beau tout le temps.

Source: Midi Olympique

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20 Commentaires

  1. Philippe de Cuers 27 mai 2015 at 16h- Répondre

    Grand Monsieur !!!!!!!!!

  2. lilu 27 mai 2015 at 16h- Répondre

    Un seigneur et un guerrier comme on les aime. Tu vas nous manquer Bakkies…
    Allez Toulon !!

  3. Billkm 27 mai 2015 at 16h- Répondre

    Interview de notre Bakkies en plein franc parler. Par contre dommage que ce soit via le Merdol.

  4. JP83 27 mai 2015 at 16h- Répondre

    Alors celui la si c’est pas un GUERRIER !!!! j’y comprends RIEN !!! Go Bakkies Go Toulon encore 2 matchs a GAGNER :yes:

  5. dédé 27 mai 2015 at 16h- Répondre

    Chapeau bas l’artiste! merci pour ces coups reçus, ce sang versé, ces fractures , ces déblayages monstrueux, ces chevauchées ballon en main, ces placages à répétition, pour la gloire de notre club! Nous ne t’oublierons pas! Tu es un GRAND!

  6. dk_snake 27 mai 2015 at 17h- Répondre

    très belle interview!
    avec quelques phrases bien marrantes et intéressantes!

  7. Eric 27 mai 2015 at 17h- Répondre

    Un Géant.
    Eric.
    Pilou Pilou

  8. seb-83200 27 mai 2015 at 17h- Répondre

    C’est le midol qui suit la victoire en finale de coupe d’Europe, un peu de retard dav? 😉 en tout cas, ça confirme tout ce que l’on pense de bakkies, un grand guerrier qui va beaucoup nous manquer 😥

  9. dk_snake 27 mai 2015 at 17h- Répondre

    HS complet:
    rugbyrama reprend l’annonce officielle des recrues au MHR et pas de traces des frères Du Plessis…
    http://www.rugbyrama.fr/rugby/transferts/2014/transferts-montpellier-officialise-onze-recrues-dont-julien-malzieu-et-marvin-o-connor_sto4755171/story.shtml

    Seront-ils toulonnais?

  10. lienchoc 27 mai 2015 at 17h- Répondre

    Ras..merci MONSIEUR BOTHA
    Et comme Sir Jonny tu est un Grand du rugby. ..bonne retraite..

  11. bison25 27 mai 2015 at 17h- Répondre

    Super interview !.. Indiscutable niveau franchise , après tout que vouloir de mieux à ce sujet , qu’avec notre Grand Bakkies . C’est lui , tout simplement . Irremplaçable à tout jamais , car il n’y en a qu’un . MERCI pour tout BAKKIES . ONT T’ :inlove: Très GRAND bonhomme !.. :yes:

  12. guy 27 mai 2015 at 18h- Répondre

    Bakkies,tu m’as fait monter les larmes aux yeux. Toulon ne pourra jamais t’oublier.

    • petru du las 27 mai 2015 at 22h- Répondre

      C pas la honte de lacher 2a3 larme en lisant l’article…mec pleur ca fait du bien…

  13. Colbert 27 mai 2015 at 18h- Répondre

    Cette interview montre à tao le chemin à suivre , merci monsieur BOTHA

  14. Béotien 27 mai 2015 at 18h- Répondre

    Interview à ranger dans la Grande Anthologie du Rugby Club Toulonnais.
    Et Monsieur Bakkies Botha entre au Panthéon toulonnais…
    Aux Grands Hommes, la Patrie Rouge et Noire Reconnaissante…

  15. barbiera 27 mai 2015 at 21h- Répondre

    Heureux d avoir vu jouer monsieur botha .grand homme au sens figuré et propre

  16. petru du las 27 mai 2015 at 22h- Répondre

    Ca c’est un papa …comme on dit dans le sud…un vrai mariole…respect!!! Mr bakkies vous serai toujour chez vous a mayol…aller plus que 2 match et un grand MERCI…MERCI ET MERCI!!!!

  17. San Nari 27 mai 2015 at 23h- Répondre

    Bak is a legend !

  18. Ludo83 28 mai 2015 at 10h- Répondre

    Bakkies..je t’aime 😀

  19. manuuuuuu 28 mai 2015 at 17h- Répondre

    J’ai adoré le passage :
    « Quand tu as l’opportunité de mettre un énorme caramel, tu la saisis. J’ai toujours conçu le rugby de cette manière. J’adore donner. Mais j’apprécie tout autant de recevoir un cadeau de mes adversaires en retour. Cela fait partie du jeu. Je leur montre toute ma gratitude par un baiser ou un sourire. »
    C’est ce qui m’a fait adorer ce joueur, le voir se faire chopper par servat et johnson, et derriere il va leur faire une petite tape amicale qui énerve encore plus le gonz en face…
    Un grand monsieur s’en va, sachons apprécié ses dernieres minutes