Face aux Wasps, dimanche, Bernard Laporte alignera certainement ses « roublards » en deuxième ligne. Lors des grands rendez-vous, le manager du RCT privilégie l’attelage Williams – Botha. Si le premier n’est pas dans la forme de sa vie, en témoigne le premier essai toulousain ou encore la rencontre à Bordeaux, son expérience et son apport en touche sont toujours des atouts lors des matchs couperets. A Mayol, aux côtés du néo-zélandais, Bakkies Botha devrait de nouveau enfiler le maillot flanqué du numéro 4. « On retrouve des forces et des leaders », se réjouissait Mourad Boudjellal, ce mardi, en évoquant son Sud-Africain.

L’influence et le statut du Springbok sur la Rade ne font aucun doute. S’il ne réalise pas la meilleure saison de sa carrière, il n’en reste pas moins indispensable. « Il ne fait pas que des gros matchs et déjà l’an passé il faisait rarement 80 minutes, mais il a des qualités dont lui seul dispose » avance Bernard Laporte. Et de détailler: « Il détruit les mauls adverses, il a une présence et une efficacité sur l’homme qui sont terribles. Sur les plaquages ou les rucks « il compte pour un » comme on dit. Il gagne tous ses duels. C’est un destructeur du jeu adverse ».

Botha: « Un poids que je n’avais pas atteint depuis 2003 »

Champion du monde, vainqueur du Tri Nation sous le maillot national, Botha a également un palmarès aussi long que ses bras en club avec des Currie Cup, Super 14, Coupe d’Europe et Top 14. Mais l’ancien des Bulls n’est pas rassasié.« Je suis dans la dernière ligne droite de ma carrière. Je veux bien finir ici à Toulon. Tous les joueurs, comme Jonny (Wilkinson, ndlr) l’a fait, souhaitent terminer au plus haut. Nous sommes plusieurs à partir ou arrêter à la fin de la saison et nous avons cette même motivation de gagner ». Pour bien terminer et être un acteur majeur de cette fin de saison, Botha a mis toutes les chances de son côté.

Cet amateur de gibiers s’est offert une cure d’amincissement ces dernières semaines. « J’ai perdu sept ou huit kilos. Je suis à un poids que je n’avais pas atteint depuis 2003. Je veux tout faire afin d’être à mon meilleur niveau« , précise le géant. Quitte à jouer avec un doigt fracturé. Lors du match à Lyon, le 14 mars dernier, le deuxième ligne s’était blessé pour la deuxième fois en quelques semaines à l’annuaire droit. La légende raconte même que le gaillard se serait lui même remis le doigt en place à Lyon, afin de ne pas prolonger son séjour à l’hôpital. « Se casser un doigt, ce n’est pas comme une jambe. Je ne cours pas sur les mains. Je peux jouer avec un strap », balaie-t-il tout en s’avouant tout de même « frustré » par l’accumulation de « petites blessures » (nez, doigt, tendon d’Achille) cette saison. Si son corps le laisse tranquille, il revient en tout cas au meilleur moment. Une bonne nouvelle pour le RCT avant son premier match à élimination directe.

Source: rugbyrama.fr