C’est une interview exceptionnelle qu’a accordé l’ancien deuxième ligne international Sud-Africain au Midi Olympique de lundi.

L’ancien joueur du Rugby Club Toulonnais a notamment évoqué sa nouvelle vie.

Il avoue ne plus s’entraîner car il n’est plus payé pour cela désormais. Il explique cependant essayer de rester en forme. Extrait:

« Je ne m’entraîne pas beaucoup, non… Il m’a toujours semblé difficile de continuer l’entraînement, une fois que le salaire ne tombait plus à la fin du mois ! (rires) C’est plus facile de se lever le matin pour aller courir, sauter en toucher et pousser des mêlées si tu as un salaire correct à la fin du mois. Ma femme, elle, fait du footing tous les matins ; mes enfants font du netball (un dérivé du basket-ball) et courent partout, tout le temps. Mais moi aussi, j’essaie de rester «fit». »

Il affirme avoir reçu une alerte de la part de sa femme : elle ne veut plus qu’il grossisse. Extrait:

« Je suis un être humain assez volumineux de nature. Et en Afrique du Sud, on est toujours invité à un barbecue ou un truc dans le genre… Il faut que je fasse un peu plus attention, je crois. De toute façon, ma femme ne veut plus que je grossisse. Depuis quelque temps, elle me lance des défis toutes les semaines. »

S’il ne dira pas combien de kilos il a pris depuis la fin de sa carrière, Bakkies Botha se sent tout de même capable de jouer 20 minutes de jeu en Top 14. Il souhaite d’ailleurs que le nouveau président du RCT le sache, au cas-où. Extrait:

« Est-ce que j’ai pris des kilos ? Hum, je n’aime pas trop parler de ça. Disons quelques-uns. Mais vous savez… Si vous appuyez sur le bon bouton, je suis encore capable de faire vingt bonnes minutes en Top 14. Dites-le au nouveau président de Toulon… J’ai encore le feu en moi… »

Pour conclure, Bakkies Botha explique que le jeu et le combat lui manquent énormément. Il rajoute également que son corps est encore marqué par le rugby malgré la retraite sportive. Extrait:

« Le jeu, le combat, tout ça… C’est dur, en ce moment. On est totalement sevré de sport en direct. Pour compenser, je regarde tout ce qui passe à la télé, les vieilles « redifs », les plus grands matchs de l’histoire, tous ces trucs-là, quoi… Le rugby est toujours dans mon sang. Cinq ans après avoir arrêté, mon corps me le rappelle encore : le vendredi matin, j’ai des fourmis dans les jambes, des papillons dans le ventre… Mon corps me dit que je suis prêt pour le match, quoi ! »