Avec les Fils de Besagne, de l’excitation à la désillusion (Source Var Matin)
Avec les Fils de Besagne, de l’excitation à la désillusion (Source Var Matin)
Le dimanche 8 mai 2011 à 11:05 par David Demri
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Les données étaient limpides. Une victoire hier à Montpellier et le RCT intégrait les barrages du Top 14, se qualifiant pour la Coupe d’Europe. La fête promettait d’être belle, de nature à sauver une saison poussive. Encore fallait-il être à la hauteur de l’événement… Si l’équipe a flanché (27-3), tutoyant le ridicule, les supporters ont rempli leur rôle, eux. Les Fils de Besagne étaient heureux d’avoir été la seule association avec les Fadas et les Mordus à trouver un nombre suffisant de places pour organiser un déplacement collectif digne de ce nom. Mais bien malheureux par la suite, avec une défaite synonyme de fin de saison. Récit d’un voyage ambitieux qui vira au chemin de croix.
9 heures, hier à Toulon : les 113 Fils de Besagne sont déjà arrivés à la brasserie Le Roosevelt, siège de l’association de supporters et base de lancement de leurs cars.
9 h 40 : les deux cars sont décorés, tout le monde installé. « Oh ! On démarre quand ? » Habitué de ces déplacements et supporter du RCT, Ludovic, le chauffeur, ne fait pas attendre plus longtemps.
10 h : la composition du XV de la Rade sont annoncés : « Y a un sourd (Samson) et un aveugle (Genevoix) ! ». D’autres discutent les choix de Lamont et Lapeyre.
10 h 25 : arrêt éclair à Aubagne pour embarquer deux adhérents résidant à La Ciotat.
10 h 40 : bouchon à la gare de péage avant Aix-en-Provence : « Oh ! Ils vont tous à Montpellier ? », « Mais non, ils n’ont pas de places ! »
10 h 55 : les supporters se mettent au chant, autant pour couvrir la musique de Laurent que pour oublier le nouvel embouteillage avant le péage de Lançon. Avec un pilou-pilou final, magistralement lancé par Véro.
11 h 10 : halte sur l’aire de Lançon pour récupérer deux adhérents de… Gap, et retrouvailles avec d’autres supporters toulonnais.
11 h 50 : lancement du traditionnel quiz remporté par Karine récompenséé d’un kit pom-pom girl et d’un chapeau.
12 h 50 : pause déjeuner sur l’aire d’Ambrussum, à 25 km de Montpellier.
14 h 15 : dernière ligne droite vers le stade Yves-du-Manoir.
14 h 30 : traversée de Montpellier sur les airs du Coupo Santo et du pilou-pilou.
14 h 45 : arrivée en chanson… et avec une note d’humour : « On est chez nous… Moins nombreux, mais on est chez nous ! »
15 h 20 : après avoir dû « argumenter » au contrôle pour entrer avec grosse caisse, drapeaux et banderoles, les Fils de Besagne prennent place dans la tribune Twickenham. Une arrivée de nouveau « marquée » à la grosse caisse, suivie de « Toulon, Toulon, Toulon » puis de « On est chez nous » par les adhérents de l’association et tous les autres supporters du RCT.
16 h 27 : coup d’envoi… et pilou-pilou lancé par les voisins des Fadas, généreusement repris par les Fils de Besagne.
16 h 31 : suite à l’essai transformé du MHR, « il vaut mieux que ça arrive dans les premières minutes que dans les dernières », relativise-t-on.
16 h 38 : les Fils de Besagne réclament un carton à l’encontre du « traître » Gorgodze mais n’obtiennent qu’une pénalité, transformée par Wilkinson.
16 h 51 : « On n’est pas trop bien, hein ? On subit cher, là.. » Et la pénalité montpelléraine ratée ne rassure pas. D’autant que Wilkison manque ensuite la sienne…
16 h 59 : « On s’emm… là ! Ça sent pas bon », s’inquiètent à leur tour les… Filles de Besagne.
17 h 11 : pénalité héraultaise réussie juste avant la mi-temps : « A 3-10, on peut être content : on est bien payé car on n’a rien fait, rien montré. » Mais, avec les résultats des autres matches à la pause, « on est mal… »
17 h 35 : les changements de Saint-André semblent changer la donne : « En tout cas, pour l’instant, on est chez eux. »
17 h 38 : le second essai des hommes de Galtié laisse les fans du XV du muguet sans réaction.
17 h 45 : les inconditionnels du RCT semblent désormais s’intéresser plus aux résultats des autres rencontres qu’au match des leurs : « C’est stérile… »
17 h 50 : déçus par leurs favoris, les Fils de Besagne le sont plus encore par l’arbitrage : « C’est une honte, lamentable, écoeurant… »
17 h 53 : Laurent essaye de réveiller les Toulonnais à la grosse caisse. Les supporters suivent… pas les joueurs.
17 h 57 : la deuxième pénalité du MHR éteint définitivement la flamme des Varois, certains quittant le stade et n’assistant pas au troisième essai héraultais transformé quelques minutes plus tard.
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