Le troisième ligne Virgile Bruni a décidé de quitter Toulon en fin de saison afin de rejoindre Perpignan avec qui il a signé un contrat de trois ans.

Lors d’un entretien accordé au journal Rugby Infos Toulon, l’ancien demi-de-mêlée et entraîneur du RCT, Aubin Hueber a expliqué comprendre la gueulante de Bernard Laporte lorsqu’il a appris la nouvelle. Il affirme également que l’agent du joueur à sa responsabilité dans cette affaire et que Perpignan a sûrement dû faire du bourrage de crâne à Virgile Bruni. Extrait:

« C’est dommage de voir encore un jeune Toulonnais de talent partir. Ca fait mal au coeur. Mais je pense que c’est une affaire où il y a eu un manque de communication. Après, si je me place du côté de l’entraîneur, c’est légitime d’être en colère car il lui avait fait confiance depuis le début de saison. Mais on est dans un monde professionnel. Et les annonces se font de plus en plus tôt. Il faudrait quand même respecter une certaine date. Après, du côté de Bruni, il était au contact de nombreuses stars et je pense que c’était bénéfique pour lui. Mais Toulon le paye peut-être un peu aussi. Les jeunes joueurs Français ont peut-être un peu d’inquiétude quand ils entendent tous ces noms. Mais Bruni jouait quand même. Il a démontré qu’il avait de la qualité et qu’il pouvait se mélanger à toutes ces stars. Après, c’est un choix de carrière et ça lui appartient. Toulon a pris une politique de grands joueurs et ça marche pas trop mal si je regarde les résultats obtenus ces dernières saisons. Mais bon, c’est compliqué car les jeunes joueurs veulent jouer et être titulaire tous les matches. Mais dans le rugby pro, c’est difficile voire impossible. Après, est-ce que Bruni a été alerté par les situations de Gunther et Martin qui ont beaucoup joué la saison dernière et qui ne jouent presque plus cette saison ? Sûrement. Les joueurs se parlent entre eux. Et les clubs qui les contactent doivent aussi leur monter la tête et leur dire qu’ils ne vont plus jouer à Toulon car untel ou untel est annoncé. C’est le jeu des négociations. C’est finalement du business. Ce qui est malheureux c’est qu’on sait presque un an avant que le joueur va partir. Et du coup, les staffs ne font plus jouer le joueur car on sait qu’il part. Et le joueur est grillé. Les agents ont aussi leur responsabilité car ça met le joueur en péril jusqu’à la fin de saison. Et c’est aussi pénalisant pour le club qui perd un élément de qualité. Ma conclusion, c’est dommageable. Je finirais par une maxime: qui part de Toulon, perd la raison ! »