Attaqué de toute part, Laurent Cardona reçoit le soutien du DTN des arbitres

Attaqué de toute part, Laurent Cardona reçoit le soutien du DTN des arbitres

Le lundi 7 mars 2016 à 12:29 par David Demri

13 Commentaires

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cardonaFranck Maciello a souhaité réagir à la multiplication des critiques envers l’arbitrage. Le DTN des arbitres en charge du secteur professionnel vient plus particulièrement au soutien de Laurent Cardona, critiqué ouvertement à deux reprises, en deux semaines.

Vous avez souhaité réagir à la suite des dernières déclarations à l’encontre de l’arbitrage…

Franck MACIELLO: Je les trouve déplacées et péremptoires de la part de certains techniciens. On attaque systématiquement notre arbitrage. Nous sommes conscients, au sein de la Commission Centrale des arbitres, de nos faiblesses mais aussi de nos forces. L’arbitrage représente l’étique du sport. Dès lors que l’on s’attaque à l’étique, on met le doigt dans un engrenage assez complexe. Je ne voudrais pas qu’on dise un jour: si nous avions su on aurait fait autrement.

Pensez-vous que l’arbitrage français s’est endormi sur ses lauriers après avoir eu quatre arbitres en Coupe du monde ?

F.M: Notre objectif est de maintenir le cap et de tout faire pour en avoir au moins quatre à la prochaine Coupe du monde. Il y a une remise en question permanente. Tous les matches sont débriefés, analysés, pour apporter des réponses. Nous nous retroussons encore plus les manches. Tout le monde s’entend à dire que le Top 14 est le plus beau championnat du monde. Nous essayons d’avoir un arbitrage de ce niveau.

 » Laurent Cardona n’est pas le maillon faible du rugby français. Il a toute notre confiance et c’est un très bon arbitre »

Ce retour systématique à la critique de l’arbitre vous inquiète-t-il ?

F.M: S’il n’y a pas de réflexion, qu’en sera-t-il lors des phases finales ? Ça m’inquiète, et ce qui m’interpelle en ce moment, c’est que l’on cible Laurent Cardona. Laurent Cardona n’est pas le maillon faible du rugby français. Il a toute notre confiance et c’est un très bon arbitre. Je suis en colère car j’ai l’impression que se payer Laurent Cardona est devenu le sport national.

Doit-il être mis au repos comme on le ferait avec un joueur dans une mauvaise passe ?

F.M: Laurent est quelqu’un de solide mentalement et il a très bien compris que la meilleure réponse à donner est d’être performant sur le terrain. Il nous appartient de la soutenir. Laurent Cardona n’a pas failli et je ne vois pas pourquoi nous le mettrions au repos. Je peux vous assurer quand un garçon commet des erreurs importantes il est mis au repos.

Qu’en est-il du new-deal ?

F.M: C’est toujours d’actualité. C’est chapeauté par la Ligue Nationale de Rugby. Peut-être doit-on se pencher un peu plus sérieusement sur son application…

Comment expliquez-vous l’absence de ce genre de critiques au niveau international ?

F.M: Il y a un respect partagé. Les critiques existent, mais elles ne se font pas sur la place publique. Et c’est bien plus constructif. Grâce à ça, le respect est maintenu et ça permet de travailler en toute intelligence.

 » Tant que l’on confiera l’arbitrage à un homme, il faudra accepter ses décisions. Comme un joueur va manquer un trois contre un, un entraîneur va se tromper dans le coaching ou un président va se tromper dans le recrutement… »

Avec la possibilité du recours à la vidéo, l’arbitre ne semble plus avoir droit à l’erreur ?

F.M: Toute action est décortiquée à la seconde près par les staffs. Même s’il a des outils pour améliorer sa performance, l’arbitre doit prendre une décision et cette décision doit être acceptée. À nous de travailler pour éviter de voir des erreurs commises sur un match. Tant que l’on confiera l’arbitrage à un homme, il faudra accepter ses décisions. Comme un joueur va manquer un trois contre un, un entraîneur va se tromper dans le coaching ou un président va se tromper dans le recrutement…

Êtes-vous attentif ou hermétique à ces propos tenus publiquement par les techniciens ?

F.M: Nous sommes à l’écoute de ce qui se dit. Nous ne détenons pas la vérité. Mais quand la critique est systématiquement négative, ça nous interpelle. On met les projecteurs sur l’arbitrage pour ne pas regarder d’autres problèmes. Prendre systématiquement les arbitres comme bouc émissaire, c’est facile et gros comme une maison.

Jack White (Montpellier) et Bernard Jackman (Grenoble) ont pointé du doigt le manque d’échange avant et après les rencontres…

F.M: Les entraîneurs peuvent interroger l’arbitre sur la rencontre à venir. C’est vrai que M. White est le spécialiste pour nous interroger le vendredi à 13h00 pour le match du samedi. Les arbitres se déplacent et ne sont pas forcément disponibles le vendredi après-midi pour répondre à ses questions. Poser les questions jusqu’au jeudi soir est un délai raisonnable. Ainsi les réponses sont assurées. Après les matches, tous les clubs qui font des retours sur l’arbitrage ont des réponses. Quand un arbitre se trompe, nous notons que l’arbitre se trompe. On ne raconte pas d’histoire. Je suis toujours en copie des mails et je vous assure que Grenoble a eu les retours. J’ai eu personnellement Fabrice Landreau (directeur sportif de Grenoble NDLR). Les retours sont réalisés, peut-être pas à la seconde souhaitée, mais dans la journée ou le lendemain.

Source: rugbyrama.fr

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13 Commentaires

  1. MaaS83 7 mars 2016 at 12h- Répondre

    En gros.. tout va bien les gens, vous râlez depuis 5ans sur le niveau de l’arbitrage français mais c’est de votre faute vous les clubs, les arbitres français sont les meilleurs !
    Quand on voit la reprise du Super18.. on ne joue pas le même sport!

    • JaK 8 mars 2016 at 10h- Répondre

      Pour le coup de la comparaison avec le Super18.
      Oui on ne joue pas au même sport parce que chez nous une défaite c’est grave (voire très grave), pas chez eux.
      A la sortie d’un match de super rugby très serré, c’est super facile de se faire la bise et de se félicité du beau match proposé même si on a perdu, parce que cette défaite ne peut pas avoir de conséquences désastreuses, alors que pour un club de top14 les défaites peuvent être catastrophiques pour le club.
      Alors oui, un club du sud quand l’arbitre est nul (et cela arrive aussi super fréquemment chez eux), ils font comme on faisait chez moi en rugby loisir, ils disent que « ça fait partie du jeu » et que « ça se compense sur l’ensemble de la saison » et autre banalités du genre, pendant qu’ici on se dit que le mec a peut-être fait perdre 20% du budget de l’an prochain si on est pas dans les 6…. voire même divisé le budget par 2 si on est relégué…. c’est forcément pas les mêmes réactions.

  2. jj83 7 mars 2016 at 13h- Répondre

    Un joueur manque un 3 contre 1 , un entraineur fait un mauvais choix , combien de fois a-t-on entendu cette litanie ? Qu’est ce que c’est le « new deal » chapauté par la ligue nationale de rugby professionel ? Depuis début février le super 18 a commencé , quand on regarde ces matchs est ce qu’on a le sentiment qu’ils jouent avec les mêmes règles que dans le top 14 ? Combien de personnes assistent au débriefs des arbitrages , qui sont ils ? Déjà d’installer un débrief après chaque journée c’est se rendre compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas mais surtout pas de vague , enfin pas de vague , pour qu’il y ait des vagues il faudrait qu’il y ait ne serait ce qu’un souffle de vent mais là il semble que c’est calme plat . La réunion est terminée , allez , on va boire un coup et à la prochaine con….. pardon , erreur de passe ou au prochain mauvais choix !!

  3. PLATON 7 mars 2016 at 14h- Répondre

    pour une fois rct pas dans ce coup la

  4. jj83 7 mars 2016 at 14h- Répondre

    MaaS83 je n’avais pas vu votre commentaire avant de faire le mien , je crois que nous sommes sur la même longueur d’onde

  5. La Rafale 7 mars 2016 at 14h- Répondre

    bien sûr les arbitres ont droit de se tromper mais peut tout de même noter qu’ils se trompent souvent en faveur de l’équipe qui joue à domicile.
    Ex : l’excellent Mathieu Raynald, alors que Chiocci martyrise son pilier tout l’après midi , la seule fois où il tombe, il lui colle une pénalité. Et à 5 m de la ligne ça arrange bien la Rochelle.
    Et la transformation de Bezy, qui peut croire que si c’est à Toulouse, il la fait pas retirer.
    Donc de bons arbitrages mais toujours un peu « Maison ».

  6. yann 7 mars 2016 at 15h- Répondre

    En france il y a trop de pénalités, du coup peu de jeu.

  7. bison25 7 mars 2016 at 16h- Répondre

    QUI C’EST , QUI A DIT ‘FAILLO’ 😯 ?:-) .. Des noms SVP .:rotfl: En tout cas White-Spirit n’est pas content .. DU TOUT !.. Qu’on se le dise ..

  8. MX83 7 mars 2016 at 16h- Répondre

    il va falloir combien de saisons pour que l’on se rende compte des lacunes de cet arbitre?

  9. Flexionnnnnn 7 mars 2016 at 16h- Répondre

    La dernière fois que je l’ai vu il était en train de dire à un pilard de sortir alors qu’en fait il voulait sortir l’autre. Bref je sais pas comment ça c’est fini j’ai zappé. La réalité c’est que par moment il perd les pédales. Il est comme ça. Il y peut rien. C’est un émotif.

  10. Billkm 7 mars 2016 at 16h- Répondre

    Il est mauvais et ce n’est pas nouveau et il est surtout trés imbu de sa personne…

  11. jf 7 mars 2016 at 19h- Répondre

    je croyais qu’il devait y avoir de graaave sanctions si un entraîneur critiquait un arbitre.

  12. bison25 8 mars 2016 at 09h- Répondre

    @jf :.. Sans doute , que sur des personnes bien ciblées , peut être aussi , et attendu au moindre virage de l’insatisfaction personnelle et trop agressive . Comprends tu !.. 😉 Nous nous restons à ce jour , que spectateur de cette critique . Fort heureusement , encore !.. Sinon , il y a bien longtemps que ce serait en ‘remous’ , et que ça se serait déjà divulgué de partout . Tu penses bien !..